1st Look

09.09.2004 à 12h09 par

Kingdom Under Fire

Le jeu de stratégie est un genre sous représenté sur consoles. Certaines adaptations par le passé de Command & Conquer ou Age of Empires avaient montré les limites d’un genre superbement représenté sur PC mais pas franchement ciblé console. La disette va bientôt prendre fin grâce à la Corée et à un de ses éditeurs phare : Phantagram. Ce pays, connu pour être un gros consommateur de jeux vidéo, nous fournit aujourd’hui Kingdom Under Fire : The Crusaders, suite d’un jeu sorti sur PC en 2001.

De l’Heroic Fantasy

Il y a 50 ans, le continent Bersian avait été attaqué par

Amaruak (un démon forcément méchant) qui grâce à un artefact : le « Ancient

Heart » et à sa Dark Legion voulait conquérir le royaume des humains constitué

de bons Rois et de preux chevaliers.
Les humains réussirent à le repousser

d’une façon que le scénario très convenu et le respect que j’ai pour vous

m’empêchent de vous expliquer en détail mais maintenant l’Histoire se répète et

ça va être à nous de faire le sale boulot.
Phantagram pendant la diffusion

des premières infos sur son jeu nous montrait un univers d’Heroic Fantasy

superbement retranscrit, bien dans la mouvance du Seigneur des Anneaux avec

moult orcs, chevaliers et autres créatures fantastiques et nous annonçait un

mélange des genres (beat them all, RPG, action et surtout stratégie), un mélange

qui aurait pu se révéler indigeste mais la réussite est là et ce, grâce à

plusieurs facteurs bien précis.



La claque

Pas d’intro, le jeu vous met au cœur du sujet rapidement avec

le choix entre plusieurs campagnes. Tout d’abord du côté humain, Gérald (Easy)

plus proche du tutorial mais déjà très efficace et Kendal (déblocable une fois

que Gérald aura rempli sa mission) et du côté Démon : Lucretia (easy) et Regnier

(en hard déblocable une fois que la campagne Easy est terminée).
Gérald entre

alors en scène. 1er combat et première surprise : il y a beaucoup de monde à

l’écran, vraiment beaucoup. Les combattants sont magnifiquement modélisés, on

sent l’amour du détail des développeurs et chaque général (Gérald n’est

heureusement pas seul dans sa quête) est très charismatique grâce à ses armes,

ses armures étincelantes au soleil et un doublage vocal très

convaincant.
Certes les décors sont assez vides globalement mais c’est

sûrement le prix à payer pour afficher lors des combats plus de 150 unités en

mouvement et de tailles très diverses. Malgré tout les paysages sont variés :

plaines verdoyantes, forêts, déserts ou étendues neigeuses. Les déplacements

s’effectuent par groupes de troupes, soit directement sur l’aire de jeu soit à

travers la carte. Le bouton Y déplace tout ce beau monde dans une direction

précise tandis que le A ne déplace que les unités sélectionnées. Le bouton B lui

sert à annuler l’ordre en cours. Une simple pression sur une des deux languettes

R1 ou L1 fait défiler les unités sous votre ordre, tandis qu’une pression

prolongée sur R1 affiche la carte. Une fois celle-ci disponible en

surimpression, vous pouvez déplacer vos troupes à des endroits bien précis en

sélectionnant rapidement les secteurs. Tout cela se fait très simplement, sans

aucune lourdeur, rendant impossible de s’emmêler dans les boutons.
A noter

que la caméra reste derrière les troupes au ras du sol mais que vous pouvez

légèrement la surélever avec une pression du stick droit. Mais à peine avez vous

déplacé quelques troupes que déjà, on vous agresse.



La guerre c’est vous qui la menez.

Vos troupes attaquent l’ennemi, mais contrairement aux

déplacements sur la carte, vous ne déplacez plus que votre général une fois que

la mêlée a commencé. Et là, comme dans Dynasty Warriors, c’est la bagarre

générale entre plusieurs dizaines d’unités.
Votre général dispose alors de

plusieurs attaques : basique, lourde, parade et un coup spécial.
Les coups

spéciaux justement consomment une barre qui ne se remplit qu’en attaquant autour

de vous. Cela vous force au combat direct car en plus, certains de vos généraux

peuvent vous couvrir quand vous ferez des combinaisons de touches comme X+A ou

Y+B. Très efficaces, elles sont de plus superbement réalisées en termes

d’animation et de mise en scène.
Pendant une lutte, rien ne vous empêche

également de continuer à déplacer globalement vos troupes en affichant la carte

(R1). Par exemple vous n’allez pas mettre vos archers dans une mêlée donc vous

pouvez à loisir les disposer un peu plus loin pour ensuite arroser de leurs

flèches la zone de combat. Attention toutefois au soleil, les archers viseront

nettement moins bien s’ils y font face…
Ainsi même si les premières missions

favorisent le bourrinage, si vous n’organisez pas vos troupes par la suite en

attirant les ennemis dans des pièges, en les enflammant dans des forêts, ou en

les prenant à revers, la défaite sera assurée. A vous donc de vous révéler fin

stratège.

Au camp, vous évoluerez.

Chaque mission remportée vous fait retourner à votre camp pour

écouter les commentaires de chacun, recevoir vos nouveaux ordres et surtout

faire évoluer vos personnages. Toutes les armes, armures, artefacts peuvent être

changés selon votre niveau d’expérience et vos finances. Vos armées peuvent

ainsi évoluer également dans ces détails mais dépendent aussi de Jobs liés à

votre expérience. Par exemple vos fantassins peuvent devenir chevaliers.
Dans

le camp des Humains on trouve les métiers suivants : Infanterie, Cavaliers,

Paladins, Chevaliers, Archers, Oiseaux géants, Lanciers, Ballons dirigeables

bombardiers et d’autres encore à découvrir. Toujours dans le camp, vous avez un

pub dans lequel vous glanerez des informations auprès de vos soldats mais vous

aurez aussi la possibilité de recruter des mercenaires au cas où vous vous

sentiriez un peu seul.
La partie gestion/RPG est donc suffisamment poussée

pour faire de votre armée quelque chose d’unique comme vous seul l’aurez

souhaité.

Preview réalisée par Reza sur une version

import

Au final, KUF : The Crusaders grâce à son mélange stratégie/RPG/action, à sa grande réalisation technique, à ses musiques métal exceptionnelles en 5.1, à son mode Live à 4 joueurs, à sa très bonne maniabilité et à sa grande durée de vie risque fortement de se hisser à la première place des jeux de stratégie console. On ne peut que rester admiratif devant tant de détails, devant tant de maîtrise de Phantagram sur Xbox. Confirmé en Europe pour le 24 septembre prochain, ce jeu risque de surprendre son monde et de réussir à se faire une place au soleil dans votre ludothèque entre les Burnout 3, Fable et Halo 2 de cette fin d’année.

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