Battlefield 1943
Frags from Iwo Jima
Le principe de ce Battlefield 1943 est simple : deux équipes de 12 joueurs maximum, quatre cartes (dont une que la « communauté » doit débloquer), un seul mode de jeu, deux camps (les marines et l’armée impériale japonaise) et trois classes de soldats différents. Vous choisissez donc entre le fusilier (fusil semi-automatique, lance-grenades et baïonnette), le fantassin (fusil mitrailleur, bazooka et clé à molette – permettant de réparer les véhicules) et le sniper (sniper, pistolet et couteau/katana) et vous vous lancez à l’assaut à partir de votre base arrière (qui ne peut pas être prise par l’ennemi), et qui est pour la plupart des maps un porte-avions. Vous vous lancez à l’assaut des cinq drapeaux dissimulés ici et là dans les trois îles proposées (l’île de Wake, Iwo Jima et Guadacanal). Le but étant d’en capturer le plus possible tout en défendant ceux qu’on a acquis avec son équipe.
Pour vous aider, en plus des avions, vous pouvez utiliser des tanks, des jeeps mais aussi de nombreuses armes lourdes style mitrailleuses, canons D.C.A., sans oublier les raids aériens qui s’activent à un endroit bien précis. Plus vous capturez de drapeaux et plus vous tuez d’ennemis, plus la barre du camp d’en face diminue et c’est celui qui voit sa barre vidée le premier qui perd. A vous de gérer vos temps forts en tuant un maximum d’ennemis et en défendant vos drapeaux acquis lorsque vous avez l’avantage en ayant au moins trois drapeaux par exemple. Vous pouvez également vous précipiter à l’assaut des derniers drapeaux qui vous manquent, mais attention aux contre-attaques de l’ennemi qui pourraient profiter de votre rush pour reprendre vos anciennes positions. Si, au contraire, vous êtes dominés, mieux vaut essayer de jouer en équipe et reprendre des drapeaux sans trop se casser les dents devant la défense adverse.
The thin red mine
En somme, sous son aspect bourrin (une impression donnée par la destruction des décors gérée par le moteur Frostbite, qu’on avait déjà vu en action dans Battlefield : Bad Company), Battlefield 1943 est un jeu qui privilégie la tactique si l’on veut l’emporter. D’autant plus que chacune des trois maps doit être abordée différemment. Iwo Jima et sa carte très dégagée étant par exemple un paradis pour les snipers, le relief vallonné de Guadalcanal valorise les combats à courte portée tandis que l’île de Wake est un paradis pour les véhicules qui peuvent se déplacer rapidement à travers l’île qui forme un demi-cercle. Quant à Coral Sea (débloquée au bout de 6 jours), elle propose des combats aériens permettant aux virtuoses du manche à balai d’en découdre. De quoi varier les plaisirs même si la maniabilité des avions reste délicate pour les non-habitués.
Pour les habitués des Battlefield (tout comme les autres), le plaisir de jouer est immédiat. De ce point de vue-là, Battlefield 1943 est une vraie réussite et son succès ne se démentit pas, étant donné que les parties sont toujours pleines. Reste à voir ce qu’il vaudra sur le long terme étant donné que quatre maps, cela peut devenir assez réduit à la longue. Des cartes supplémentaires de la part d’Electronics Arts seront en tout cas les bienvenues (gratuites ou à moindre prix en tout cas). Après des débuts largement chaotiques où les joueurs ont subi toutes les carences techniques possibles (freeze, lag, soucis de serveurs, déconnexions), le réseau de Battlefield 1943 tourne à plein régime sans soucis. Ce qui en dit long sur la volonté de DICE de faire perdurer son jeu. Tant mieux pour nous.
Band of joueurs
Autre petit problème : la difficulté pour jouer entre amis. S’il est évidemment possible de rejoindre un de ses amis dans une partie (sans être forcément dans son camp, ceux-ci étant générés automatiquement), il est très difficile de pouvoir jouer en groupe (limité à cinq par escouade) étant donné que les parties sont très rapidement pleines et que la recherche de parties échoue sans cesse. La seule possibilité étant donc de créer une session privée, mais il est obligatoire d’être au minimum 16 personnes, ce qui n’est forcément pas donné à tout le monde sans s’être organisé un minimum auparavant. Dommage…