Bioshock 2
Les scaphandres des développeurs sont-ils H.S. ?
Bioshock 2 prendra place dix ans après les incidents du premier volet, et on retrouvera Rapture dans un piteux état. En grande partie détruite, la ville se présentera sous un jour nouveau, aussi bien vis-à-vis du joueur lui-même que du personnage principal, puisque l’on jouera un des célèbres Big Daddies ! Et pas n’importe lequel, étant donné qu’il s’agira du tout premier, un élément important donc pour Rapture et tout ce qu’elle englobe. A cela, il faut ajouter que toutes les armes du Big Daddy seront utilisables, mais aussi les fameux plasmides, dont il est équipé, contrairement aux autres créatures de son espèce. Et il faudra bien ça pour se débarrasser, ou du moins survivre, au nouvel ennemi récurrent de cet épisode : la Big Sister (décidément, le brainstorming pour trouver tous ces noms devait être intensif) ! Bien que nous manquions de détails concernant la rivalité entre ces deux-là, on imagine que le tout tournera au conflit parental concernant la garde des petites soeurs, toujours présentes dans ce second opus et avec qui ont aura forcément des relations privilégiées.
Mais la partie concernant l’aventure solo ayant été très brève (une simple vidéo ainsi que quelques explications), le gros de cette présentation était essentiellement articulé autour du mode multijoueur du soft. Et là, on a bu la tasse.
Un choc bien frontal n’ayant vraiment pas la saveur d’un produit bio
On apprend donc qu’une équipe à part s’occupera exclusivement du développement de ce mode, celle s’étant auparavant chargée de l’adaptation du jeu sur Playstation 3. Soit, mais adapter et développer sont deux choses bien différentes. On nous rassure tout de même en nous précisant que ceci permet un meilleur travail, et permet donc d’offrir un divertissement de qualité. Les développeurs rentrent donc directement dans le sujet, en nous annonçant que le tout se déroulera durant la guerre civile de Rapture (« The Fall of Rapture ») ayant eu lieu avant le premier Bioshock, ce qui en fait donc une sorte de préquelle. Point de menu austère, mais place à un appartement entièrement modélisé, où l’on peut écouter la radio, choisir ses armes, apprécier la vue ou bien encore prendre la navette nous emmenant directement dans les parties à plusieurs. La sauce commence à prendre, et déjà dans la salle beaucoup de réfractaires commencent à s’intéresser fortement à ce qui nous est présenté.
Mais quelques secondes plus tard, tout le monde redescend sur terre. Là où on attendait justement un mode original et novateur avec le discours que tenaient les développeurs, la réalité est tout autre : du bête deathmatch sans saveur comportant tout ce qu’il y a de plus classique ! On évoluera donc dans différents niveaux de Rapture, revisités pour certains, à se tirer et « plasmider » dessus à plusieurs, seul dans son coin ou en équipe. Quelques features sympa sont tout de même à signaler, comme la possibilité de pirater des tourelles et de les retourner contre ses adversaires, de pré-charger ses plasmides ou encore d’endosser le costume du Big Daddy, dissimulé aléatoirement dans chaque niveau. Ajoutez à cela la possibilité de choisir son personnage, le customiser et de le faire monter en niveau (20 au total, avec des armes, upgrade et plasmides à débloquer) et vous comprendrez qu’il n’y a finalement rien de bien novateur à chercher.
Comme certains l’affirmaient, on a assisté à du bête Counter-Strike avec les « skins » de Bioshock. Juste totalement inutile, et on s’en serait bien passé, l’intérêt du jeu ne résidant absolument pas dans ce type de mode. Alors bien sûr, il y a encore quelques secrets concernant le multijoueur, mais ça ne s’engage franchement pas bien. Pas de doute, Ken Levine est bien parti.