Jeux

Bladestorm : la Guerre de Cent Ans

Gestion | Edité par Koei | Développé par Omega Force

2/10
360 : 09 novembre 2007
29.02.2008 à 12h40 par |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Bladestorm : la Guerre de Cent Ans sur Xbox 360

Après avoir longtemps régné sur le Japon féodal, Koei a soudainement eu le désir d’accroître sa domination hors de ses frontières. Avec Bladestorm, il s’attaque donc à la fameuse guerre de 100 ans. La technique qui lui a permis d’assouvir sa puissance avec les Dynasty Warriors et assimilés fonctionnera-t-elle en Europe et plus précisément en France, berceau de cette guerre qui opposait il y a quelques siècles nos chers anciens compatriotes aux Britanniques ?


A new age has begun. An age of freedom !

Après avoir choisi le sexe de votre personnage, vous comprenez que dans Bladestorm, vous êtes un mercenaire et que vous aurez à vivre le quotidien de tous vos semblables : se vendre au plus offrant dans le but d’emmagasiner le plus d’écus possible. Vous êtes libre de soutenir le camp de votre choix, anglais ou français, l’honneur n’étant pas franchement l’apanage de votre profession. Seules comptent les victoires qui vous permettront d’augmenter votre gain et votre popularité. Avec ce que vous empochez, vous pourrez améliorer votre équipement, embaucher des troupes de mercenaires qui pourront intervenir dans la bataille à votre demande, faire progresser vos aptitudes pour que les différentes troupes que vous dirigerez en profitent.

Vous regardez donc la courte et peu rémunératrice liste de contrats – qui s’étoffera au fur et à mesure que vous progressez, de même que les revenus – qui vous est proposée. Selon votre choix, vous êtes envoyé dans la région où se déroule le conflit que vous devez régler. A partir de cet instant, vous devrez gérer votre « montre » puisque vous êtes soumis à deux pressions de ce côté-là : les contrats doivent être terminés avant un nombre bien précis de jours. Si vous n’êtes pas assez rapide, vous échouez, tout simplement ! De même qu’il faut bien avoir en tête que les journées dans Bladestorm durent 10 minutes. A vous d’établir une tactique pour faire en sorte que votre contrat soit rempli à temps tout en restant guerroyer sur le champ de bataille le plus possible. En effet, plus vous multipliez les faits d’armes, plus vous gagnez en expérience et en réputation. Vous n’avez donc pas intérêt à bâcler vos contrats en fonçant droit devant sur l’objectif.

Gamer s’en va-t-en guerreuh, mironton mironton mirontaineuh !

Une fois que vous avez les détails en tête, vous partez donc gaiement sur les champs de bataille où vous multiplierez les prises de villes détenues par vos adversaires d’un jour. Rien de plus facile que cela, il vous suffira de décimer la garnison afin de faire apparaître le commandant de la place. Une fois éliminé, la ville se drapera de vos couleurs et vous aurez une nouvelle base d’attaque pour la suite des opérations. La taille des villes varie selon leur importance qui se traduit par le nombre de troupes à l’intérieur : plus il est important, plus la ville est importante. Les « petites villes » (généralement non fortifiées) gardées par 3-4 unités sont plus faciles à prendre que les villes fortifiées qui sont souvent sous bonne garde. Mais ce sont les grosses villes qui rendent la partie délicate. En plus de posséder un grand nombre de garnisons, elles sont solidement fortifiées et il est nécessaire de faire appel à des béliers ou des catapultes pour détruire les points d’entrée et enfin se lancer à l’assaut.

C’est là le premier gros défaut du jeu : vous vous rendez vite compte que 10 minutes sont réellement trop courtes pour mener à bien l’objectif… Il vous faudra donc prendre les villes ennemies à proximité pour faire en sorte que l’armée pour laquelle vous vous battez concentre toutes ses forces pour faire tomber la ville adverse sans oublier d’être obligé à chaque fois d’attendre que les engins lourds fassent leur travail de sape pour entrer. Cette répétitivité, car on peut l’appeler ainsi, ne s’arrête malheureusement pas ici : au bout de quelques heures, vous vous demandez déjà combien de temps cela va durer, tant les missions se succèdent et se ressemblent. Vous continuez à vous battre jour après jour, vous écrasez des armées, prenez des dizaines de villes mais rien ne vient couper cet ennui parfois déroutant si ce n’est des infimes rebondissements dans le scénario (si on peut appeler ça comme ça) à chaque fois que vous grimpez de niveau. Vous verrez ainsi apparaître des nouveaux protagonistes souvent très connus pour peu que vous vous soyez passionnés à cette période de l’histoire : Jeanne d’Arc, La Hire, Du Guesclin, les rois de France et d’Angleterre, etc. Malheureusement ce ne sont pas leurs personnalités et leurs réactions très stéréotypées et d’un comique absolu qui viendront relever le niveau. Heureusement, leur rôle sur les champs de bataille est autrement plus important car en plus d’être résistants, ils commandent généralement des troupes bien entraînées qui sauront donner du fil à retordre à leurs ennemis. Mais c’est aussi à double tranchant car si c’est eux qui se retrouvent en face de vous, ce sera bien moins amusant. D’autant plus que si vous arrivez à les défaire au prix de longues minutes qui vous coûteront votre journée, ceux-ci reviendront tout pimpants le lendemain (alors que votre mission s’achève par un cuisant échec si vous êtes à terre). Autant se concentrer sur vos objectifs en les fuyant un maximum…

Les heures se succèdent, vos victoires s’accumulent, les missions restent tout aussi inintéressantes, mais grâce à Dieu, on vous propose quelques variantes de missions comme accompagner les gens importants, des marchands qui accéléreront le processus de reconnaissance afin que vous ayez enfin la possibilité de prendre une réelle importance dans le conflit et que vous soyez forcé à choisir l’un des camps jusqu’à la victoire finale. Mais pour peu que vous soyez un homme de goût, vous abandonnerez probablement le jeu à la vue des vikings, des romains, des nomades à chameaux et même des éléphants qui envahiront peu à peu les plaines françaises. Cette diversité, au lieu de pousser à continuer, vous fera retirer la galette du jeu de votre console en se demandant comment Koei a bien pu tomber aussi bas.

Un nouveau Koei sur Xbox 360 mais aussi un Koei qui aurait une nouvelle fois mérité de passer à la trappe. Quand les développeurs japonais vont-ils passer le cap de la Next Gen ? Vu les gains qu’ils ont amassé avec leurs Dynasty Warriors, ils devraient avoir largement les moyens d’acheter un nouveau moteur. Mais aussi de se renouveler une bonne fois pour toutes tant les attentes des joueurs ont évolué dans le bon sens, inversement à eux.

+

  • Si on adore le genre...
  • L’interface bien poussée

-

    • On n’en voit pas le bout
    • Unités fantaisistes
    • Techniquement indigne de la next-gen
    • Action ultra-répétitive
    • Les grands personnages de la Guerre de 100 ans ridiculisés à l’extrême