Jeux

Blur

Course | Edité par Activision-Blizzard | Développé par Bizarre Creations

6/10
360 : 28 mai 2010
09.06.2010 à 17h55 par - Rédacteur |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Blur sur Xbox 360

Le studio Bizarre Creations est surtout connu des fans de courses pour sa série phare des Project Gotham Racing. Racheté en 2007 par Activision, le studio tente désormais, avec l'aide de l'éditeur, d'imposer une toute nouvelle licence, radicalement différente de PGR et avec pour ambition d'en faire rien de moins que le Call of Duty des jeux de courses ? Tout un programme.



Le blur et l’argent du blur

La première chose qui saute aux yeux dans Blur, ce sont ses graphismes. Entre les circuits et les différents bonus en action, nous assistons à une véritable orgie de couleurs : du rouge, du vert, du orange, du bleu. S’ajoute à cela les différents effets de flou et vous obtenez de quoi faire trembler les moins épileptiques d’entre vous. Même les voitures brillent ! Un parti pris qui risque de ne pas plaire à tout le monde mais qui a le mérite de mettre tout de suite dans l’ambiance. Car il ne faut pas s’attendre à une énième simulation automobile en jouant à Blur. Le titre est en effet plus orienté arcade que simulation pure. C’est justement ce qui fait défaut au titre, celui-ci ne sachant pas quelle orientation prendre. La conduite est assez hasardeuse, à mi-chemin entre l’arcade et la simulation. Pas question ici de gestion de la boite d’embrayage ou quoi que ce soit d’autres : pied au plancher tout le long et ça suffit bien.



Mais la conduite n’est pourtant pas à la portée du premier venu. Si avec l’aide des divers bonus, un débutant pourra terminer la course en tête, ce n’est pas dit qu’il s’en sorte mieux pour autant. Blur dispose d’un système de glissade comme tous bons Mario Kart-like, mais la gestion de celui-ci est tellement imprévisible que la grande majorité des joueurs préféreront se jeter à fond dans le virage en espérant que le choc les remette sur le droit chemin. Un comble surtout lorsque l’on surprend l’I.A .opter pour la même solution ! Amusant lorsque dans une partie à 20, toutes les voitures s’encastrent les unes dans les autres au premier virage, cela devient néanmoins vite agaçant à la longue et cela pourrait rebuter les joueurs qui s’attendaient à une conduite plus souple pour ce genre de jeu.

Finalement, ce qui tire véritablement le jeu vers le haut, ce sont ses bonus. Pas d’innovations majeures, ce sont les bonus classiques que tout le monde connait : l’éclair paralysant, le boost, le missile à tête chercheuse, les fusées, les mines, le bouclier, le soin ou encore l’onde de choc. Comme dit plus haut, ce qui fera la différence entre le premier de la course et le dernier, c’est bien la capacité à manier à la perfection tous ces bonus, plus que la conduite en elle-même. Vous pouvez disposer de trois bonus à la fois et passer de l’un à l’autre comme bon vous semble. Voire les jeter s’ils ne vous conviennent pas. Dès lors, de véritables stratégies se mettent en place. Stratégies encouragées par l’existence d’une barre de vie pour la voiture, plus ou moins grande suivant le modèle choisi (modèles allant de la voiture de course aux puissants 4×4). Chaque bonus, comme vous vous en doutez, entamera plus ou moins cette barre de vie. Une fois celle-ci vide, c’en est fini de vous.

Pour un court instant néanmoins, mais c’est largement suffisant pour vous faire passer de la première à la dernière place. La barre de vie de chaque voiture est d’ailleurs visible par tous les concurrents, au même titre que le bonus en sa possession. A vous donc de faire le bon choix lorsque le moment se présente : opter pour la fusée et ainsi gagner une place, ou bien prendre le bonus de soin juste sous le nez de la voiture derrière vous et dont la barre de vie est dangereusement faible ? Le seul reproche que l’on pourrait faire est que ces bonus sont difficilement identifiables. Mais c’est toutefois à nuancer. Après une ou deux parties, tout rentre dans l’ordre.




Où sont les fans ?

Blur dispose d’un mode carrière qui, comme d’habitude avec la majorité des jeux orientés multijoueur de nos jours, fait plus office de tutoriel qu’autre chose. Ne vous attendez donc pas à mener une véritable carrière de coureur automobile (et en même temps ce n’est pas ce qu’on lui demande). Dans celle-ci, neuf "boss" vous défieront dans leurs domaines de prédilection. Mais avant de les défier personnellement, vous allez devoir remplir de nombreux objectifs dans divers modes de jeu. Au nombre de trois, ces modes sont la course tout ce qu’il y a de plus classique mais également le contre-la-montre et le mode destruction. Dans ce dernier, vous devrez détruire le plus de voitures possible dans la limite du temps imparti. Chaque victoire vous rapporte un certain nombre de fans.

Les fans correspondent à votre XP. C’est d’ailleurs en cela que Blur se rapproche énormément d’un Call of Duty : son système de progression. Vous disposez d’un niveau, niveau qui augmente avec le nombre de vos fans obtenu dans chaque course. Mais ces fans ne s’obtiennent pas n’importe comment. C’est qu’elles sont difficiles à combler ces petites bêtes-là. Pour en obtenir le plus possible, vous devrez réaliser tous leurs petits caprices : faire la plus jolie glissade, tirer en arrière, tirer en glissant, détruire un certains nombre de véhicules… Chaque niveau atteint vous permet de débloquer, comme dans Call of Duty, de nouveaux véhicules.

Blur propose également plusieurs petits détails qui le rendent sympathique. Vous pouvez par exemple défier l’un de vos amis à n’importe quel moment en lui envoyant votre score dans l’un des différents modes de jeu. Vous pouvez aussi publier vos scores sur Facebook ou Twitter. Ajout intéressant pour les accrocs des réseaux sociaux, mais anecdotique pour les autres.




L’alpha et l’oméga

C’est sur le Live que Blur montre tout ce qu’il a dans le ventre. Différents modes de jeu s’offrent à vous : la course allant de 10 à 20 joueurs, le mode destruction dans lequel les joueurs ont pour objectif de se détruire les uns les autres, et enfin une course simple amputée des bonus qui font le sel du jeu de Bizarre Creations. Autant dire tout de suite que ce dernier mode n’a que peu d’intérêt. Sans oublier, pour finir, les variantes de ces même modes de jeu, mais en équipe.

Si l’I.A. se révélait au final assez gentille avec vous, il faudra jouer des coudes pour parvenir en tête. Les autres joueurs se montreront sans pitié et useront et abuseront des différents bonus. Il ne se passe pas un instant sans que vous ne soyez harcelé de toutes parts. Si dans les courses limitées à dix c’est encore relativement calme, arrivé à vingt c’est le chaos sur la piste. L’Armageddon ! Et bon Dieu, que c’est fun ! La course à vingt en équipe est plus calme et plus tactique. Dans celle-ci, deux équipes de dix s’affrontent (ça vous la coupe, n’est-ce pas ?) afin d’obtenir le plus de point. Celle des deux avec le plus de points remporte donc la victoire. Les parties sont alors plus calmes et plus tactiques en cela que vous ne pouvez pas utiliser vos bonus à tout va. Il faut bien savoir que ces bonus peuvent blesser aussi bien vos ennemis que vos alliés. Il serait par exemple idiot de lancer un éclair paralysant qui pourrait faire perdre de précieuses places à vos coéquipiers.

Le système de niveau et de fans décrit plus haut s’applique également ici. Exception faite que vous ne débloquez plus uniquement des voitures mais également des améliorations pour vos bonus ou bien des modes de jeu ! Oui, les modes de jeu se débloquent. Un peu frustrant pour qui voudrait immédiatement lancer des parties en équipe mais qui devra se contenter de simples courses. Heureusement que ces modes se débloquent assez rapidement (pour peu que vous soyez bon et engrangiez un gros nombre de fans entre chaque course).



Assez ennuyeux en solo, Blur ne révèle tout ce qu'il a dans le ventre qu'en multijoueur. Les courses à 20 joueurs sont vraiment très fun. Toutefois, la conduite tout comme le style visuel, très flashy, pourraient en rebuter plus d'un. Il manque enfin un petit quelque chose pour faire de Blur un hit. Les amateurs de simulations resteront sur Forza, les autres sur Sonic & Sega all-stars.

+

  • Les bonus
  • Les courses à 20 et en équipe
  • Le système de niveau

-

    • Les musiques
    • Les modes de jeu à débloquer
    • La conduite