Jeux

Burnout

Course | Edité par Acclaim Entertainment

4/10
360 : 03 mai 2002
06.05.2002 à 11h41 par

Test : Burnout sur Xbox

Après un passage assez remarqué sur PS2, Burnout débarque sur Xbox avec ses courses « into ze trafic » chères aux adeptes de Taxi et Cie. Ainsi, le jeu s’articule autour d’un concept simple et assez ancien, à savoir foncer sur des routes et autoroutes bondées de voitures et autres camions. Maintenant, il faut avouer que la version PS2 ne brillait pas vraiment par sa réalisation, puisque l’aliasing débordant avait davantage enrichi mon opticien qu’il n’avait suscité mon admiration ! Alors qu’en est-il dorénavant ?

C’est mon opticien qui va être vert !

Et oui ! Il peut revoir son plan épargne logement celui-là, mais je ne lui céderai plus un seul denier, car cet aliasing si désagréable a complètement disparu de la surface de la Terre grâce à notre bien-aimée Xbox ! La réalisation est donc montée d’un cran, se permettant même de profiter à certains endroits de ce magique bump mapping sur certains revêtements. L’affichage s’est lui aussi affiné, les décors bénéficient de textures légèrement plus fine et s’affichent à perte de vue, et le tout tourne sans aucun ralentissement Dis comme ça c’est chouette, mais ne criez pas victoire, car autant la comparaison avec la version PS2 est plutôt flatteuse (pas de quoi sauter au plafond cependant), autant ça reste très décevant pour de la Xbox. En effet, le rendu global est très plat, et les caisses ressemblent davantage à des Playmobil qu’à des voitures. De plus, le tout est assez vide et rappelle les chartes graphiques de nos défuntes 32 bits. Alors niveau réalisation, on repassera plus tard, lorsque les développeurs auront compris qu’ils ont des machines puissantes dans les mains.

Le premier jeu certifié NCAP

Va falloir s’y faire, mais les jeux multi-plateformes n’apportent vraiment rien d’une console à l’autre (si ce n’est techniquement bien sûr). Ainsi vous déboulez toujours à toute berzingue sur des autoroutes supra fréquentées au volant de voitures fictives mais ô combien proches de modèles existants (la Supra, la Viper etc…). Mais évidemment, Criterion ne pouvait pas débarquer avec un concept si éculé sans y adjoindre quelques nouveautés. Enfin quand je dis nouveautés, il faut comprendre nouveauté (j’espère que vous saisissez la nuance !). Car la seule chose qui marque dans ce jeu, c’est l’exemplaire gestion des collisions. Le Render Ware (la plateforme de développement utilisée) fait des merveilles dans le domaine, et force est de constater que le rendu est vraiment très réaliste ! C’est bien simple, c’est ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle, et ce d’autant plus qu’un mode replay vous permet d’admirer vos crashs sous tous les angles. Cependant, celui-ci vous est imposé, et il faut bien avouer qu’à la longue, ça saoule. Mais bon, l’effet est assez saisissant tout de même, et on sent que les développeurs sont fiers de leurs modèles physiques.

Mais à part ça ?

Malheureusement, ils semblent tellement s’en satisfaire qu’ils s’en sont arrêtés là, délaissant l’intérêt au profit de cette amélioration. Alors évidemment, le genre ne se prête pas vraiment à l’originalité, mais on aurait tout de même pu espérer davantage de créativité dans un jeu nouvelle génération. Ainsi, on se retrouve avec les sempiternels modes championnat, course simple et autres time trial, et bien sûr un mode 2 joueurs, qui sera votre seul salut lors de votre quête de renouvellement ludique. Et comme si ça ne suffisait pas, les courses se font sur 3 tours. Rien de grave me direz-vous ! Et bien que neni ! Car ce que vous semblez ignorer, c’est qu’un tour dure entre 2 et 3 minutes, vous condamnant alors à boucler une course oscillant entre les 6 et les 8 minutes. Mine de rien, ça fait beaucoup, surtout que niveau conduite, l’intérêt n’est pas venu pointer ce matin ! Ben oui, les circuits sont assez soporifiques (comme en vrai quoi !), et la conduite arcade ne présente aucune finesse. La seule chose positive au tableau reste l’impression de vitesse, vraiment saisissante parfois. Alors tôt ou tard, vous finissez par vous satisfaire du mode « slalom entre les caisses qui décidément n’oseront jamais dépasser une Vespa », ce qui est fort ennuyeux à la longue.

Au final, on retiendra donc qu’il s’agit d’un petit jeu sympa sans plus qui pèche par un manque de variété flagrant. Les adeptes de simulation passeront donc leur chemin, alors que les joueurs occasionnels trouveront là un jeu « pose ton cerveau et joue ½ heure ». Ca défoule et ça ne restera pas dans les annales. Maintenant, de là à le payer 69 €… bof bof. Peut être que les éditeurs comprendront un jour que comme la plupart des produits, le jeu vidéo devrait proposer plusieurs gammes de prix suivant l’importance du jeu. Mais bon là je rêve tout haut… Au passage et pour ceux que ça intéresse, le jeu est compatible 60 Hz et 16:9 (merci Seigneur !)

+

    -

      • Aliasing absent, mais textures très pauvres et modélisation limite.
      • La conduite est assez marrante au milieu de la circulation, et la vitesse élevée procure de bonnes sensations. Par contre les crashs hâchent trop le plaisir à cause des replays.
      • Le jeu lasse vite
      • Jouez avec vos musiques. Bruitages assez anodins.
      • Burnout est un petit jeu avec de bonnes idées. S'il sait séduire il a en revanche du mal à assurer sur le long terme.
      • Rien à signaler. Ca tourne en 60 images par seconde et sans broncher, avec de belles arsouilles en mode boost.

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