E3 new look : Nintendo, Microsoft, Sony et EA s’expriment
Ce sont eux qui ont, selon toute apparence,précipité la réforme de la grande messe du jeu vidéo. Nintendo, Microsoft et Sony, les trois constructeurs de consoles de salon Next-Gen, et Electronic Arts, le leader du marché mondial de l’édition. Même si l’E3 était avant tout centré sur eux, les coûts pharaoniques de l’événement ont provoqué un ras-le-bol général, source d’une réaction radicale de la part de l’ESA. Une réaction à propos de laquelle les quatre géants se sont exprimés mardi soir.
Pour commencer, et sans surprise, EA s’est satisfait de la nouvelle mouture du salon en des termes convenus, par l’intermédiaire de Simon Smith-Wright, boss de la communication.
"EA soutient l’ESA dans sa décision. Le nouvel E3 sera moins perturbant pour les programmes de développement et un show plus petit, plus intime à Los Angeles participera à renforcer l’intérêt pour des événements régionaux comme Leipzig (Game Convention), le China Joy, le Tokyo Game Show et autres salons dans le monde."
Smith-Wright n’a pas parlé des pressions qu’auraient exercé les éditeurs sur l’ESA. Il a arrondi les angles en parlant d’une simple proposition de l’association américaine effectuée suite à des demandes des membres (membres = éditeurs), en restant assez évasif pour que ça le fasse.
"Chaque année, l’ESA discute du coût et de l’efficacité de l’E3. [Cette année] beaucoup de membres se sont posé des questions sur cette efficacité et ont demandé d’étudier des alternatives. Quand Doug Lowenstein en a offert une, le conseil des membres a voté pour l’accepter."
Comme pour rassurer son monde, Nintendo avait un peu plus tôtconfirmé à GamesIndustry qu’il serait impliqué dans le prochain E3 par l’intermédiaire d’un officiel britannique (GamesIndustry, site britannique,n’a contacté queles sections britanniques des éditeurs). Les réactions de Microsoft et Sony ont été moins équivoques. Visiblement et comme on pouvait s’y attendre,des consignes avaient été données. Le porte-parole de Microsoft a juste confirmé que le groupesoutenait l’ESA mais n’a pas voulu donner de précisions surson futurrôle dans l’événement. La branche britannique de Sony n’a pour sa part rien voulu déclarer. Des positions officielles devraient être communiquées dans les prochains jours.
Au delà de ces messages, le trouble est aisé à déceler. Si d’aventure les déclarations officielles de Sony et Microsoft devaient ressembler à celle de Nintendo UK, on ne pourrait pas en tirer de réelles conclusions puisqu’on ignore encore en quoi leur nouvelle implication consistera et si l’E3 lui-même gardera un impact de taille sur la scène vidéoludique. Le climat semble tout aussi mouvementé du côté des autres éditeurs qui, contactés par GamesIndustry, n’ont pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat.