Jeux

FaceBreaker

Combat | Edité par Electronic Arts | Développé par EA Canada

2/10
360 : 04 septembre 2008
15.10.2008 à 16h39 par

Test : FaceBreaker sur Xbox 360

Parfois, le quotidien d’un gratte-papier de la presse vidéoludique n’est pas des plus faciles. Un jour, vous pouvez être au top, tester des jeux exceptionnels, assister à des avant-premières et autres soirées. Mais parfois, la vie ne vous fait pas de cadeau. Et FaceBreaker fait partie de ces mauvaises surprises. Car si l’on en attendait beaucoup, de cette production de la branche Freestyle d’Electronic Arts, on peut dire que la réussite n’est pas au rendez-vous. Attention à la déception.

It’s in the game… ou pas.

Pourtant, EA avait très bien négocié sa première incursion « next-gen » dans le monde de la boxe virtuelle. Fight Night Round 3 s’était imposé comme le standard du genre, et l’est toujours aujourd’hui. Et voilà que, deux ans plus tard, est annoncé FaceBreaker. On reste toujours dans l’art de savoir jouer des poings, mais dans une approche cartoon cette fois-ci, et forcément beaucoup moins sérieuse. Du fun pur et dur, dans la lignée des vieux Ready to Rumble, là est l’objectif visé par le titre d’EA Freestyle. Encore faut-il savoir le réaliser.

On commence donc avec les modes de jeu, très « light » : le combat d’exhibition, un pseudo mode carrière dans lequel on enchainera les combats, sans plus d’originalité, un mode Xbox Live, un autre vous permettant d’organiser des tournois jusqu’à six joueurs et enfin l’outil de création de votre boxeur. Si ces modes s’avèrent être ultra-classiques (ou inutile pour le Xbox Live, tant il est dur voir impossible de trouver un adversaire…), l’outil de création de son combattant se révèle être le plus intéressant. Avec la Xbox Live Vision, ou tout simplement via une photo auparavant postée sur le site d’EA, vous pourrez vous modéliser dans le jeu et jouer avec votre alter-ego virtuel. Là où cela devient amusant, c’est la possibilité de défigurer un de vos potes (ça s’appelle pas FaceBreaker pour rien) modélisé dans le jeu, ou encore une célébrité ! Et oui, car en farfouillant un peu, on peut retrouver notre cher Peter Moore (entre autres) implémenté dans le jeu. De même, vous pourrez créer une toute autre personne et mettre votre personnage à disposition sur le Live. Ainsi, il vous est à portée de main de réaliser un combat entre Barack Obama et John McCain, ou quelques autres personnages marquants de l’actualité. Marrant.

Mais mis à part cet outil, force est de constater que le vide prédomine. Dans ce cas, seul le gameplay peut faire la différence. Oui, mais…

Je mets mes pieds où je veux, et c’est souvent dans la gueule

Une fois votre boxeur choisi, vous allez enfin pouvoir monter sur le ring. Concernant la maniabilité du soft, elle est des plus classiques, mais efficace : la gâchette droite sert à parer, X et A correspondent à des coups en haut ou en bas, Y pour les attaques spéciales, et B pour les projections. Et en situation, ça donne quoi ? Un matraquage de boutons surhumain. Car oui, FaceBreaker ne connait pas la tactique. Quand dans les aides, il est inscrit de « trouver le point faible de son adversaire pour le vaincre », on peut s’esclaffer. Le seul moyen de gagner, c’est d’appuyer comme un malade sur toutes les touches, pour réaliser des combos on ne sait comment et mettre une raclée à son adversaire. Et encore. Car même en faisant ça, la victoire n’est pas assurée, tant l’IA à une fâcheuse tendance à tricher. Dommage, puisque le fun en prend un sérieux coup, et les manettes risquent d’effectuer des séances de décollages imprévues. Rajoutez à cela un manque de challenge malvenu, et il ne vous fera pas plus d’une heure pour commencer déjà à vous ennuyer en solo. A plusieurs, c’est forcément plus convivial, mais cela ne fait que retarder l’inévitable : l’ennui. L’imprécision des commandes ne passe pas beaucoup mieux et ne permet pas au soft de retenir l’attention plus que quelques minutes.

Et c’est dommage, car FaceBreaker possède tout de même de jolis graphismes, très orientés humour, typés dessin animé (on avait pu en profiter dans des trailers très bien pensés), propres, et avec quelques effets sympas, tout en sachant rester fluide. Ca ne suffit malheureusement pas à changer le verdict.

FaceBreaker manque de contenu, est répétitif et ne propose quasiment pas de challenge au joueur. C’est le gameplay qui s’avère être très décevant, puisqu’il ne propose aucune subtilité, aucune profondeur. Viser un maniement arcade n’excuse pas cette légèreté. Reste seulement l’outil de création de personnages, seul aspect fun du jeu puisque même les combats peinent à être intéressants. C’est d’autant plus rageant que le titre a une vraie personnalité. Mais il lui manque le plus important.

+

  • Création de boxeur
  • Graphismes, design et style

-

    • Mécanique des combats ratée, aléatoire et répétitive
    • Manque de contenu
    • Aucun challenge
    • Aucune tactique