Far Cry Instincts : on y a joué
Far Cry Instinctssort maintenant dans un peu plus de 10 jours sur Xbox, le 29 septembre. Vous avez dû entendre mille fois qu’il s’agit d’une adaptation d’un des meilleurs FPS PC actuels sur console, "console" sans "s" puisque la version PS2 a été abandonnée, offrant une belle exclusivité à la boîte noire de Redmond.
Sans faire injure à la Xbox, il faut avouer que l’attention est maintenant davantage portée sur sa petite soeur, la 360, et sur ses jeux qui affichent pour certains (et ça ira sans doute en s’améliorant)une qualité graphique étonnante. Dans ce contexte, Far Cry est un des derniers "gros jeux" attendus sur notre vieille console chérie. Cependant ce n’est pas pour cette raison qu’il entend jouer les seconds rôles.
Son développement s’est organisé autour d’un objectif : pousser la Xbox au maximum de ses possibilités, tout en sachant pertinemment que techniquement, le jeu ne pourrait rivaliser avec son homologue PC. Il fallait conserver la richesse dutitre et, si possible, en corriger certainsdéfauts. Sur cette base de réflection, des changements ont été effectués, dans le gameplay d’abord, avec l’ajout de pouvoirs surhumains qui boosteront les capacités de votre personnage ainsi que la possibilité de tenir une arme dans chaque main, dans le multi ensuite, avec de nouvelles maps, de nouveaux modes et l’implémentation d’un éditeur de cartes.
Ubisoft avait mis en place un réseau LANd’une douzaine de Xbox pour cette journée de présentation, ce qui a permis de tester pendant quelques heures le mode multijoueurs.Alors, quelles impressions le jeu laisse-t-il ?
Far Cry reprend le maniement qu’a popularisé Halo, et la prise en main est très rapide. On retrouve les grenades, la possibilité de prendre deux armes à la fois, une dans chaque menotte, et les fameux coups de corps à corps. Au niveau des originalités, on peut se mettre à plat ventre et ramper (idéal pour se cacher, mais aussi pour offrir une cible moins importante à l’adversaire) ou poser des pièges sur les arbres. Les dix cartes disponibles sont grandes et offrent des environnements variés (bois, hautes herbes, lagons, maisons, bunkers) ainsi que, pour la plupart, des véhicules. Contrairement à Halo, vous lesconduisez en vue subjective et pouvez toujours vous servir de votre arme de poing en même temps. On trouve une grande diversité de moyens de transport : jeep, quad, hors-bord, jetski ou même deltaplane. Il en existesept au total. On a en outreaccès à 16 armes et quatre modes différents : Chaos (Deathmatch), Team Chaos (Team Deathmatch), Steal The Sample (Capture The Flag) et, sans doute le plus innovant, le Predator. Principe :un groupe demercenairesestopposé à un predator (Il y a toujours un predator pour quatresoldats normaux), lequel possède des facultés surhumaines. Il peut sauter à des hauteurs hallucinantes, tuer en deux coups de poing ousuivre à la trace ses ennemis.
Les modes classiques sont agréables à jouer. Du bon FPS, indéniablement. Piloter les véhicules apporte un peu de sel aux combats et la grande complexité des niveaux permet de s’embusquer ou de se retrancher dans de nombreux endroits, et même d’aller sous l’eau pour échapper à un ennemi ou l’attendre et le surprendre. On sent une réalisation solide, et le plaisir est là. Les commandes permettent de s’amuser rapidement, bien qu’elles puissent paraître un peu molles. Le gameplay se rapproche plus d’un Halo que d’un Unreal,et propose pas mal de moments stratégiques.Le mode predator est lui très prenant, et cedans les deux camps.
Techniquement, Far Cry flatte l’oeil. Les développeurs ont clairement fait du beau boulot. De belles textures, des effets d’ombres et de lumières… Même si on n’atteint pas la qualité de la mouture PC, le pari de produire une adaptation digne de la Xbox est réussi.
L’éditeur de niveaux est lui ergonomique et simple à prendre en main. Pour les initiés, il ressemble à s’y méprendre à celui qu’inclue Pariah, le jeu de Digital Extremes. Divers outils vous permettent deplacer points d’altitude, forêts, abris, étendues d’eau, emplacements de bonus, d’armes, etc… On peut rapidement switcher entre éditeur et map pour voir sa création sur le terrain. Un indicateur informe de la taille que la map prend, et vous signale si d’aventure elle risque de laggerà cause desa complexité. Bonne impression donc, même s’il est évident que pour faire des maps équilibrées, il faudra s’appliquer un minimum. On pourra échanger ses "oeuvres" via le Live, et un classement sera mis en ligne pour être informé des must-have du moment : les cartes les plus téléchargées.
Une partie jouée sur le Xbox Live contre l’équipe de développement du jeu, basée à Montréal au Québec, a démontré que le jeu online pouvait rester parfaitement fluide à 12 joueurs. Une expérience très sympathique, qui a tout de même vu pour l’anecdote l’équipefrançaise(Membres Ubi et journalistes)battre celle des développeurs d’une courte marge.
En ce qui concerne le fonctionnement desparties en ligne, Ubi promet des optimatchs avec filtres de langues et de type de parties incluant 16 joueurs au maximum. La triche sera bien entendue surveillée de près et sanctionnée. A terme, le but de Far Cry est de s’imposer dans le cercle fermé des jeux Live les plus joués. Il en possède le potentiel.
En effet on engarde une grande impression de solidité. Lesoft n’a pas beaucoup de failles visibles au premier abord et provoque un réel plaisir de jeu. Ubi a fait jouer son savoir faire en matière de multi (Ghost Recon, Rainbow Six, Splinter Cell) et ça se voit. On disséquera avec grand plaisir toutes les possibilités du titre dans un prochain test, mais en attendant, gardez un oeil sur Far Cry.
Remerciements à l’organisation de la journée E-GO,pour son efficacité et sa bonne humeur!!!