Haze
Mantel Madness
Fantomatique, c‘est le mot. Haze a été fantomatique ces derniers mois, avec une somme d’infos comparable à la population de gamers jouant encore à Azurik. Ce FPS est pourtant prometteur sur le papier, et pour cause, Free Radical n‘en étant pas à son coup d‘essai. Il n’a pas totalement transformé l’essai au cours des Ubidays, mais a tout de même fait preuve de belles qualités, avec en particulier un synopsis électrisant. Dans un futur proche, suite a d’importants troubles politiques, une immense corporation, Mantel, devient quasiment omnipotente, produisant presque tous les objets de la vie quotidienne, assurant la sécurité via une milice surentraînée et permettant à l‘harmonie de régner à nouveau. Les soldats de Mantel, en plus d’être initiés à l’art du combat, disposent d’un fluide, le nectar, qui, une fois injecté dans leur organisme, développe considérablement leurs facultés et fait d’eux de véritables super-soldats. Comme le laisse présager ce court synopsis, ce groupe tentaculaire n’est pas tout blanc, et c’est ce que Shane, recrue de la milice de Mantel et héros de l’aventure, va découvrir dans un scénario qui s’annonce comme l’un des réels points forts de Haze. Tout le jeu sera vécu à la première personne, à la manière d’un Half-Life, puisque Free Radical désire que le joueur fusionne totalement avec le personnage principal et partage ses troubles et sa découverte progressive de la face cachée de Mantel. Le soin apporté à la narration est apparu jusque dans les quelques phases de gameplay aperçues durant la démo, puisque des "flashs" subits et gore, directement liés à l’histoire, intervenaient de temps en temps. On nous a aussi parlé de briefings et scènes de transition qui auront un double emploi, puisqu’ils dissimuleront les chargements, ces derniers restant par conséquent invisibles tout au long de l’histoire. Un des avantages des consoles actuelles par rapport à l‘ancienne génération.
Plus ambiance que gameplay ?
Question gameplay, et même si l’on ne pouvait pas prendre en main le jeu soi-même, les impressions sont bonnes, mais pas non plus exceptionnelles. Haze, dans ses mécaniques de base, paraît classique et relativement linéaire. Des bonnes idées sont là malgré tout avec le nectar, dont on parlait plus haut, qui, à tout moment, peut être injecté durant les combats. Ce liquide a toutes les caractéristiques d’une drogue, il y a donc des effets positifs, mais aussi des inconvénients. Si un soldat Mantel peut par exemple gagner un sixième sens l’avertissant du danger, des furies au corps-à-corps ou encore une vue thermique lui permettant de mieux détecter une présence ennemie lors de l’injection, une quantité mal dosée aura des conséquences plus ou moins sérieuses, allant d’un simple et progressif trouble de la vue à l’overdose, le plongeant dans une furie sanguinaire qui le fera tirer indifféremment sur amis et ennemis, devenus pour lui identiques. Cette possibilité prendra sans doute toute son importance en mode coopératif. En effet, Haze est apparemment conçu pour être accompli en équipe, l’aventure solo étant jouable jusqu’à quatre sur une même console, en LAN ou en ligne. Le fait d‘être connecté permettra d‘être rejoint par des amis à tout moment dans une partie débutée seul. Les phases en véhicules, très classiques dans la forme, sont-elles aussi pensées pour le coop, avec des engins proposant plusieurs places, comme dans un Halo.
Pour passer rapidement en revue la technique, déjà visible sur le net via les vidéos des Ubidays, Haze est beau, incontestablement. L’environnement situé dans la jungle luxuriante fait, certes, penser à Far Cry, cependant Free Radical prévoit plus d’une dizaine d’environnements différents, avec pas mal de variété (intérieurs, villes, etc). Les éclairages et effets graphiques spécifiques (eau, fumée, effets liés au nectar) sont plutôt impressionnants. En revanche, le framerate s’est montré poussif, ce qui reste compréhensible pour une version alpha.