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Iron Man 2

Action | Edité par Sega | Développé par SEGA Studios San Francisco

-/10
360 : 23 avril 2010
08.06.2010 à 17h37 par - Rédacteur en Chef |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Iron Man 2 sur Xbox 360

Pendant que Robert Downey Junior renfile le costume du héros de métal au cinéma, Sega en profite pour nous refiler l'adaptation du film éponyme. Casting de blockbuster oblige, il s'allie à Samuel L. Jackson et Scarlett Johansson pour combattre une horde d'ennemis emmenée par un Mickey Rourke fou à lier. Pendant ce temps là, sur console, Sega va devoir lutter pour attirer les joueurs et ce qui est certain c'est que le combat est très loin d'être gagné.

Hareng Man

On en a l’habitude, mais il faut avouer que dans le genre adaptation manquée, Sega vient de mettre la barre très haute. Ne cherchez pas les modes de jeu, là où Iron Man premier du nom vous en proposait quelques-uns, ici il faut se contenter du banal mode histoire, qui reprendra bien évidemment la trame du film qui vient de débarquer en salles obscures. Trois niveaux de difficulté s’offrent alors, dont l’un impraticable pour qui n’a pas déjà progressé dans l’aventure dans l’un des deux autres. En effet, il sera indispensable d’avoir débloqué armures et améliorations avant de se lancer dans le mode difficile, et ceux qui – comme votre serviteur – auront l’audace de s’y essayer malgré cela, c’est la défaite assurée. Frustrant de devoir recommencer le jeu à zéro, puisqu’à aucun moment la difficulté peut être modifiée pendant la partie et les plus persévérants s’énerveront vite de voir qu’ils se cassent le nez sur une simple protection de convoi aérien. Une demi surprise simplement puisque le premier opus possédait le même défaut.



Mais si seulement. Si seulement il ne s’agissait ici que d’une ortie dans un champ de tulipes. Au contraire, on cherche la jolie fleur dans un amas de ronces et de mauvaises herbes, et bien entendu ça nous irrite rapidement. Caméra approximative, gameplay douteux, système de lock à la ramasse, Iron Man accumule les boulettes aussi vite que Doc Gynéco ne les fume. Textures immondes, aliasing indigne, décors proches du néant, Iron Man 2 est vilain, un véritable comble pour un super-héros. Il serait alors facile de parler de jeu honteux, mais sans en jeter plus à l’éditeur, on imagine derrière ce bâclage complet un manque de temps évident pour nous servir un jeu qui puisse valoir la modique somme à laquelle il est vendu (70 euros tout de même mon bon Monsieur). A côté de ce véritable désastre, on pourrait presque dire que le premier Iron Man est une franche réussite, c’est pour dire.

Autant en emporte le vent pour Scarlett

Devant tant de critiques, il n’étonnera plus personne de dire que le contenu du titre de Sega est tout aussi insipide que le reste. Outre l’unique mode de jeu disponible, la possibilité d’améliorer les armes, les armures à débloquer, l’intérêt des missions, c’est réellement l’ensemble du titre qui est à remettre en question. Suivant grosso modo l’histoire du film, l’aventure ne possède ni queue ni tête pour quiconque n’a pas mis les pieds dans les salles obscures dernièrement. Les quelques cinématiques n’y changeront rien même si elles permettent de découvrir une modélisation des visages plutôt réussie compte tenu des immondices qui nous sont proposés autour. Attention toutefois à la crise de fou rire lors de la rencontre avec plantureuse Black Widow, incarnée par la non moins sublime Scarlett Johansson, dont la coiffure semble avoir été réalisé par un élève de maternelle à l’aide de bandelettes découpées dans du papier crépon. Juste pathétique. On évoquera à peine la synchronisation labiale catastrophique, et cela malgré quelques doubleurs français officiels qui ont participé à l’hécatombe.



Et les missions alors ? Vous pourrez y exhiber vos armures fièrement débloquées, ou faire le choix d’utiliser War Machine – qui est à Iron Man ce qu’est Robin à Batman, les collants verts en moins-. Si la série Derrick anime vos après-midi moroses, vous prendrez plaisir à protéger un héliporteur, escorter des hélicoptères de transport ou réaliser tout autre mission où le sentiment de puissance du super-héros est quasi inexistant. Pour les moins doués, il faudra moins de 4 heures pour voir le bout de cette simulation de travaux d’intérêt généraux, une durée de vie qui ne mérite même pas d’être commentée. Mais alors que reste-t-il à Iron Man 2 ? Peut-être l’indéfectible passion des fans pour la licence, et même en cherchant en long, en large et en travers, il est impossible d’en faire ressortir un quelconque intérêt.



Pauvre de nous, l'Iron Man parvient à transformer le métal en carton et devient l'acteur d'un terrible naufrage mis en scène par Sega. Derrière une accumulation de carences rarement vue sur cette génération de console, on en plaindrait presque l'éditeur que l'on soupçonne d'avoir été pressé par la Marvel pour sortir un jeu vidéo en même temps que le film éponyme. Le bâclage était donc inévitable dans de telles circonstances, et Iron Man 2 sombrera dans l'oubli en moins de temps qu'il ne faut pour en venir à bout. C'est dire.

+

  • Visages plutôt réussis

-

    • Inutile
    • Moche
    • VF atroce
    • Et c'est déjà pas mal

Fiche succès

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