Jeux

Dungeons & Dragons : Daggerdale

RPG | Edité par Atari

6/10
360 : 25 mai 2011
25.05.2011 à 14h14 par - Rédacteur en Chef |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Dungeons & Dragons : Daggerdale sur Xbox 360

Tout le monde a déjà entendu parler de Donjons et Dragons à un moment ou un autre. Cette prestigieuse licence née dans les années 70 a vu le jour sous la forme d'un jeu de rôle médiéval-fantastique et n'aura eu besoin que de quelques années pour inonder d'autres marchés avec un dessin animé, des films, des livres et bien entendu des jeux vidéo. Après un épisode Xbox intitulé Heroes, Donjons et Dragons revient donc faire un tour sur une console Microsoft puisque cette fois-ci c'est le Xbox Live Arcade qui est servi avec Daggerdale. Aux armes !

Un jeu triple DRassurez-vous, nous ne reviendrons pas sur la mythologie de la série Donjons et Dragons. Tout d’abord parce qu’il vous faudrait alors de longues heures pour vous l’imprégner, mais surtout parce que votre serviteur du jour est un véritable néophyte quand il s’agit d’évoquer la licence créée par Gigax et Arneson. Cela tombe bien, le jeu ne nécessite pas réellement de connaissances sur cet univers très riche mais également très complexe et reprend finalement les standards du hack’n'slash, ce qui devrait permettre à une large majorité de joueurs d’aborder ce Dungeons & Dragons : Daggerdale sans à priori répulsif. Un bon point qui ne signifie pas l’absence de scénario pour autant. Vous êtes chargés, vous et votre équipe de gros bras, d’aller rendre une petite visite à Rezlus, le vilain pas beau qui vient d’ériger la Tour du Vide afin de prendre le contrôle du Val de la Dague, le fameux Daggerdale.

Votre périple commence dans les mines de Thetyamar, refuge des nains mais surtout seul accès à cette fameuse tour qui s’est érigée sous l’impulsion de Rezlus et ses acolytes. Libre à vous de choisir l’une des quatre races disponibles, à savoir le nain, l’elfe, l’halfelin et bien entendu l’humain. Un choix qui s’avèrera déterminant dans la bonne réalisation de votre quête puisque chaque personnage possède ses propres capacités. Ainsi l’halfelin se rapproche du mage, le nain est en réalité un combattant capable de maitriser les sorts de guérison, l’elfe est une spécialiste des armes à distance tandis que l’humain est un guerrier au sens premier du terme et sa seule vocation semble se résumer à DEEEE-TRUIRE les ennemis qui se trouvent sur sa route. Chacun y trouvera son compte donc, pourra donner un petit nom à son héros (ou la console vous en attribuera un au hasard) et pourra faire partager ses facultés à d’autres puisque le studio Bedlam Games a eu la bonne idée d’inclure un mode coopération jouable jusqu’à quatre, et cela aussi bien en ligne qu’hors ligne.Bravo les VauxPour évoquer un peu plus en détail le multijoueur, les développeurs ont tenu à faire disparaitre au maximum la compétition entre joueurs puisque chaque butin d’or ramassé sera alors divisé en autant de joueurs présents dans la partie. Seuls les équipements abandonnés par les ennemis pourront faire l’objet d’une réelle concurrence entre les joueurs, même si là encore, les différences significatives entre les personnages joueront un rôle prépondérant pour privilégier la solidarité à l’intérêt personnel. Par exemple il sera totalement impossible pour une elfe de porter une armure lourde, et à l’inverse un guerrier ne pourra pas s’équiper d’un arc. Toutefois, les nombreux magasins éparpillés dans le jeu pourront en inciter certains à faire la course au «loot» pour y revendre leur équipement inutile et ainsi se remplir les poches rapidement pour les ré-investir en potions, amulettes, ou plus simplement faire l’acquisition d’armes plus puissantes. Comme souvent dans ce type de jeu, la marchandise qu’il sera possible d’acheter dans ces boutiques est générée aléatoirement, et il faudra y faire régulièrement un tour dans l’espoir d’y trouver un objet rare et/ou puissant. D’ailleurs, on regrette de ne pas pouvoir racheter un objet vendu par l’un de nos compagnons de route qu’il aurait ramassé par erreur (ou pas).

Hack’n'slash oblige, Dungeons & Dragons : Daggerdale offre également la possibilité de gagner de l’expérience. D’ailleurs, les informations proposées à l’écran vous permettent de savoir avec précision quel est votre niveau actuel, mais surtout quand vous pourrez jouir d’un nouveau niveau, tout cela sans avoir à passer par les menus. Comme pour l’or, chaque ennemi abattu permettra à l’ensemble de l’équipe d’acquérir de l’expérience, un élément qui atténue la frustration lorsqu’un de vos compagnons se charge de donner le coup de grâce à un ennemi qui avait supporté une bonne grosse dizaine de vos flèches. A chaque niveau obtenu, vous aurez la possibilité d’augmenter vos capacités comme la force, l’intelligence, etc… mais également de débloquer des aptitudes, et acquérir de nouvelles magies ou augmenter la force de celles que vous possédez déjà. De même, certaines armes que vous ne pouviez pas équiper jusque là, pourront enfin avoir la joie de connaitre l’odeur de vos mains moites, si tant est que vous ayez le niveau requis pour les manier. Attention toutefois, vous ne pourrez accéder qu’au niveau 10 maximum, et une fois passé ce cap il sera alors impossible de récupérer des points de compétences déjà attribués pour les assigner à d’autres domaines.Un système de jeu ultra-classique pour le genre mais qui fonctionne finalement plutôt bien, que l’on soit seul ou accompagné. C’est donc avec un certain plaisir que l’on foule le sol des mines de Thetyamar, et cela pendant huit bonnes heures pour peu que l’on joue à plusieurs et que l’on s’attarde aux quelques quêtes annexes. En revanche, en solo comptez plutôt une dizaine d’heures, l’impossibilité de se faire ranimer rallongeant inévitablement la durée de vie en augmentant le nombre d’apparitions de l’écran Game Over. Du côté de la technique en revanche, tout n’est pas aussi réjouissant malheureusement. A croire que le genre ne peut pas s’en passer, de nombreux bugs viendront gâcher la fête, allant du personnage complètement bloqué dans un élément du décor à certains marchands qui ne vous proposent aucune marchandise. Le titre de Bedlam Games souffre également de certaines animations malheureusement trop pauvres, et cela même pour un jeu Xbox Live Arcade. La palme revient d’ailleurs à Rezlus dont la démarche nous fait dire qu’il s’est fait greffer des testicules de taureau qui l’obligent à opter pour une démarche étrange. Pour finir, on regrettera des environnements trop peu diversifiés et surtout l’absence quasi-totale de la lumière du jour, qui confèrent un sentiment d’étouffement lors des nombreux aller-retour qui vous seront demandés afin d’accomplir votre quête. Heureusement, plutôt que d’avoir une grande map unique, les développeurs ont préféré opté pour une map correspondant à chacun des quatre chapitres du jeu, un détail qui s’apparente finalement à un véritable bol d’air lorsque l’on arrive au bout d’un chapitre.

http://www.dailymotion.com/video/xhyl3q

Surtout attendu par la communauté habituée de la licence Donjons et Dragons, Daggerdale parvient tout de même à offrir une expérience de jeu identique aussi bien à ceux qui connaissent la série qu'à ceux qui souhaitent la découvrir. Premier titre d'une série annoncée comme épisodique, le soft développé par Bedlam Games s'accroche à un maximum de standards du genre pour s'affirmer comme un bon hack'n'slash. Mais si Dungeons & Dragons : Daggerdale parvient à retranscrire les qualités de quelques uns de ses prédécesseurs, il n'en oublie malheureusement pas les défauts puisqu'on y retrouve une véritable avalanche de bugs ainsi que des animations souvent trop sommaires.

+

  • Durée de vie convenable
  • Gameplay simple et efficace
  • Coopération jusqu'à 4
  • Univers accessible à tous

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