Test : Ori and the Will of the Wisps sur Xbox One
Replongez dans le monde féerique d'Ori
Les bons jeux de plateforme et metroidvania n’ont pas manqué depuis Ori and the Blind Forest. Mais Ori a une place à part avec ses décors enchanteurs qui donnent presque l’impression de jouer en permanence dans une scène clé d’un Disney ou d’un Ghibli, avant que notre mignonne petite créature ne se fasse brutalement tuer. Encore et encore. Le jeu était donc très attendu par la communauté et nous avons enfin eu le loisir de découvrir ce que le destin a cette fois en réserve pour Ori.
L’intrigue reprend là où on l’avait laissée cinq ans auparavant. Accompagné de ses amis Naru et Gumo, il veille sur l’œuf arraché à Kuro, l’ancien ennemi de la forêt de Nibel. Si vous n’avez pas fait le premier opus ne vous inquiétez pas quant à la facilité pour suivre ces nouvelles aventures. Mais s’il y a bien une chose que les dessins-animés de notre enfance nous ont appris, c’est que les petits animaux finissent toujours égarés, loin de leur famille, ou que leur forêt est en danger. Aucune exception pour notre ami Ori, malheureusement pour lui. Pris dans une tempête, il finit séparé de son ami Kun, et échoue sur une terre aussi hostile qu’inconnue. Ori mettra donc tout en oeuvre pour venir à bout d’ennemis, se faire de nouveaux alliés et redonner vie à une vaste région en plein déclin…
L’aventure débute donc dans la région de Niwen, où la nature semble mise en péril par un mal ancien qui la ronge de l’intérieur. La plus grosse surprise vient probablement du gameplay: ayant gagné en maturité, notre petit être sylvestre peut aussi bien utiliser différentes armes (un marteau, une sentinelle, un arc ou encore une épée) que booster ses capacités avec des aptitudes passives (offensives et défensives) qui pourront être améliorées auprès des différents PNJ, ou encore en réussissant des challenges de force pour récupérer davantage d’emplacements pour équiper plus de passifs.. Une méthode assez classique mais en parfaite adéquation avec les besoins d’Ori. On se prend vite au jeu à courir dans tous les sens pour débloquer un maximum de possibilités et, surtout, on récupère un Ori capable de se déplacer tel un électron libre dans toutes les directions. Une suite qui a donc su revoir en profondeur les bases du premier opus afin de lui apporter de multiples évolutions.
Pour ce qui est de l’environnement, on aurait pu s’attendre à un air de déjà-vu mais les développeurs n’ont pas été avares en nouveautés. On remarquera la présence par exemple de ces petites barres autour desquelles Ori peut de balancer pour atteindre une plateforme en hauteur, également cette mousse bleue «velcro» qui permet à Ori de se déplacer la tête en bas. Ou encore la mécanique d’enfouissement. La petite nouveauté réside dans le grappin qui vous sera assez utile pour atteindre certaines corniches et qui, ajouté aux quelques petites techniques bien utiles (double saut, ruée, etc) vous sera nécessaire pour obtenir quelques-uns des secrets éparpillés un peu partout.
Même si l’on retrouve les trois niveaux de difficulté qui avaient été introduits dans la Definitive Edition de son prédécesseur, quelques petits changements font leur apparition : le système de sauvegarde libre qui obligeait à dépenser un point d’énergie et, surtout, à penser régulièrement à poser un chekpoint, a disparu au profit d’un système de checkpoints automatiques. L’aspect «die & retry» devient alors beaucoup moins pénible puisqu’on réapparaît systématiquement à quelques mètres de l’endroit de notre mort. Mais le jeu n’en est pas moins difficile pour autant. L’aspect plateformes reste prédominant avec son lot de courses-poursuites mortelles contre des boss ou contre-la-montre, et les combats tiennent à présent une place bien plus importante. Les premiers ennemis vous sembleront déjà bien retors et il ne sera pas surprenant de trépasser dès les premiers combats. Vous pourrez cependant prouver votre valeur dans les arènes de combat où affronter 5 ou 6 ennemis pénibles individuellement dans une zone close n’est pas une mince affaire… Des épreuves de course ont également été ajoutées, permettant aux speedrunner en herbe de participer à des sprints sur des zones délimitées face aux fantômes de la communauté.
Bon nombre de quêtes annexes seront également au rendez-vous. On ne se pose jamais de question quand il est nécessaire de repartir en arrière, récupérer un objet caché, ou terminer une quête secondaire car on sait inlassablement que tout va se faire très vite. Surtout que la carte du monde, trois fois plus grande que celle du premier opus, est jonchée de point de téléportation qui permettent de grandement réduire les distances. De ce fait, les PNJ seront d’une aide précieuse. Ils pourront aussi bien être amenés à vous vendre cartes et compétences, qu’à vous ouvrir de nouveaux chemins. Ils vous proposeront aussi régulièrement des quêtes classiques, comme la chaîne d’échange d’objet, résoudre une énigme ou sauver leur monde. De jolies petites nouveautés qui aideront grandement à rallonger la durée de vie du jeu.
Côté durée de vie, il vous faudra une douzaine d’heures pour mener la quête d’Ori à son terme et le double pour les plus téméraires ayant pour objectif de terminer le jeu à 100%. On aura en effet plaisir à rejouer Ori and the Will of the Wisps sous tout les angles afin de découvrir toutes les merveilles que Niwen peut nous offrir…
+
- Direction artistique enivrante
- Bande-son somptueuse
- Étonnamment vaste et riche
- Gameplay riche en nouvelles possibilités
- De multiples manières d'aborder les combats et la progression
-
- Malgré le patch, encore quelques bugs présents (dont des ralentissements)
- Une difficulté parfois mal dosée
- Ça manque un peu de Kun