Les testeurs de jeux vidéo sont des branlos
Joseph Olin fait partie de ceux qui n’ont pas leur langue dans leur poche. Ancien responsable chez Eidos, l’homme, qui occupe aujourd’hui le poste de président de l’AIAS (Academy of Interactive Arts and Science), a livré à Shacknews un point de vue détonnant sur les testeurs de jeux vidéo, qu’il estime être "paresseux".
"Pas tous, tempère-t-il, mais quand on regarde des tests du genre "Ce jeu n’est pas aussi bon qu’il pourrait l’être parce que regardez cet autre jeu qui était génial." Qu’est-ce qu’on en a à… Vous savez… Biiip."
La critique porte, visiblement, surtout sur la manière légère qu’on certains testeurs de livrer un verdict sur une production.
"Comment peut-on tester un jeu, comment peut-on estimer la valeur d’un jeu comme Grand Theft Auto 4, qui a 40 heures ou plus de durée de vie, quand on ne l’a essayé que deux heures et demie?"
"Ce serait comme évaluer un film en ne regardant que l’introduction. Je ne pense pas que ce soit juste, ni même logique."
Olin n’a pas tort. La presse jeux vidéo souffre souvent d’un terrible dilemme : livrer le test en temps et en heure, quitte à ne pas considérer la totalité du jeu testé, ou ne pas s’y immerger de façon satisfaisante, mais apporter un avis à un maximum de gens et s’attirer plus de lecteurs, ou bien attendre, donner une opinion plus fouillée, mais risquer d’arriver après la guerre. Le problème est toujours le même : jouer prend beaucoup de temps.