Jeux

Pure

Course | Edité par Disney Interactive Studios | Développé par Black Rock

8/10
360 : 25 septembre 2008
15.10.2008 à 20h08 par |Source : http://xbox-mag.net

Test : Pure sur Xbox 360

Si la ludothèque de la Xbox 360 est variée à souhait, il manquait encore un genre non représenté : l’Offroad. La PS3 a le sien depuis le début avec l’excellent Motorstorm, les possesseurs de Xbox 360 piaffaient d’impatience jusqu’à ce que Black Rock Studios (les créateurs de la série Moto GP) nous propose Pure. Après une démo qui a convaincu le public grâce à son fun et son accessibilité, la version finale est-elle à la hauteur de nos attentes ?
Purement simple

D’entrée de jeu, on se rend compte qu’avec Pure, on va aller droit à l’essentiel. Les modes de jeu sont peu nombreux et certains d’entre eux sont anecdotiques. Direction le World Tour où vous devrez choisir un personnage parmi les six existants et créer votre quad de A à Z, du moteur aux roues en passant par le guidon. Des pièces qui influeront sur différents facteurs (vitesse maximale, accélération, boost, maniement, figures) mais aussi sur l’esthétique de l’engin. A vous de réaliser le quad qui fera de vous un champion de la discipline. Dans ce World Tour, dix étapes seront à débloquer une par une en réalisant à chaque fois un objectif de points (mieux vous êtes classé, plus vous avez de points). Pour cela, vous devrez réussir chaque épreuve de chaque étape. Celles-ci se composent en trois catégories : la Course, le Sprint et le Freestyle. Chacune a une manière différente d’être abordée. En effet, dans la course, vous allez chercher avant tout les meilleurs raccourcis, les meilleurs virages en prenant soin d’augmenter votre jauge de « Suralimentation » qui grimpe à chaque figure réalisée.


Tout le challenge de Pure repose ici : vous avez quatre types de figures différentes, chacune plus risquée que l’autre et surtout plus longue. A vous de jauger les bons tricks à réaliser sur tel tremplin. Une figure trop risquée sur une petite bosse et vous perdez quelques secondes ainsi qu’une bonne partie de votre Suralimentation. Pourquoi est-elle aussi importante ? Non seulement, elle vous permet d’offrir des figures toujours plus dangereuses et surtout plus jouissives, mais elle permet aussi d’accélérer jusqu’à ce que la jauge soit vide. Plus vous faites de figures réussies, plus vous pouvez accélérer et batailler pour la première place.

Si vous allez chercher l’efficacité avant tout en Course, c’est totalement l’inverse dans le mode Freestyle puisque votre objectif n’est pas de terminer devant tous les autres mais de glaner le plus de points possible en accumulant les figures. Plus vous les multipliez en allant sur les chemins les plus accidentés, plus le compteur s’affole jusqu’à ce que votre réservoir soit vide et que les comptes soient faits. De loin, le mode le plus intéressant et jouissif du jeu surtout que les tremplins supplémentaires et les différents bonus rajoutent du piment à la chose. Enfin le mode Sprint est de loin le moins intéressant des trois puisqu’il se déroule dans des circuits très rapides et très courts comportant un minimum de tremplins : celui qui a le moteur le plus rapide est quasiment assuré d’arriver premier.


Des sensations très Pures

Ceux qui ont eu l’occasion de tester la démo l’auront compris : Pure est un pur (justement) concentré d’adrénaline où les sauts offrent des sensations extrêmes grâce aux environnements grandioses et dépaysants. Quel trip de foncer vers le haut d’une colline littéralement aveuglé par la lumière du soleil avant de découvrir sous ses pieds tout un environnement en ayant l’impression de planer avant de redescendre à une vitesse folle. Le jeu de Black Rock Studios réussit donc là son but premier : nous en mettre plein la gueule. C’est justement avec cette pensée en tête que l’on regrette plusieurs points qui convergent tous vers une chose : la petite quinzaine (et même moins) de circuits issus de six pays différents qui reviennent systématiquement durant le World Tour. Même s’ils sont variés et splendides, on regrette énormément leur faible nombre surtout car les nombreux embranchements des circuits de Pure sont assez trompeurs. En effet, chaque course possède un tracé plus rapide que les autres. Il suffit généralement de faire quelques petits tours afin de découvrir les différents chemins pour se remémorer les passages les plus rapides et délaisser les autres par la suite (et inversement pour le mode Freestyle où l’on privilégiera les chemins les plus accidentés) . On se met du même coup à regretter l’orientation très « Disney » du soft en pensant qu’un petit peu de punch n’aurait pas été de trop. Une réelle empoignade entre les seize concurrents à la Motorstorm aurait été la bienvenue dans ce jeu qui est probablement un peu trop balisé et dirigiste pour varier les plaisirs. Un gameplay exemplaire ne fait effectivement pas tout.


Un Pure multijoueur

Heureusement qu’un mode multijoueur est présent pour relever tout ça, seize joueurs comme en solo, pas le moindre pet de ralentissement et la possibilité d’humilier ses copains avec des cascades dévastatrices. Un seul petit bémol, il faut tout d’abord progresser en solo pour acquérir de nouvelles pièces plus puissantes pour votre bolide afin de pouvoir rivaliser avec les engins des adversaires surbootés. Malgré tout, on n’a pas l’impression que le multijoueur est taillé pour durer. D’ici les grosses sorties de cette fin d’année, il va sans doute se vider de jour en jour.

On regrette également qu’il n’y ait aucun mode splitté, Pure s’y serait bien prêté.

En tant que premier jeu du genre, Pure devient la référence incontournable dans sa catégorie sur Xbox 360, mais on reste toutefois sur notre faim. Les sensations et le gameplay aux petits oignons ne suffisent pas pour qu’il devienne un achat absolument incontournable. Pure est, au final, l’une des excellentes surprises de cette rentrée mais on en attend bien plus d’un deuxième opus que l’on espère plus complet et surtout plus « couillu » avec ce petit grain de folie qu‘il manque au premier.

+

  • Les sensations
  • Les figures
  • Les graphismes
  • La prise en main d’une simplicité à toute épreuve

-

    • Les circuits à « sens unique »
    • Les sauts « téléguidés »
    • Le nombre de circuits
    • Pas de multi en splitté
    • Un manque de punch