13.02.2009 à 17h04 par |Source : Rédaction

R-Type Dimensions

Avec l’arrivée de R-type Dimensions sur le XBLA, les joueurs les plus anciens peuvent se réjouir : voilà pour eux l’occasion de rejouer à cette légende du shoot’em up. Pour tous les autres joueurs qui n’ont pas encore eu la chance de s’y essayer, le jeu revient dans un remake impeccable qui ne manque pas d’atouts. Le titre emblématique d’Irem ne démérite en effet pas un instant face aux ténors du shoot du XBLA, et semble avoir traversé les années sans encombres…

Retour vers le passé

Séquence nostalgie. R-Type est un des premiers shoot’em up auxquels j’ai joué. Accessoirement, il fut aussi l’un des plus appréciés, et surtout, un des plus novateurs en son temps. Il avait eu les honneurs à l’époque d’une sortie sur de nombreuses machines (Master System, PC Engine et même sur GameBoy !) puis connu plusieurs suites sur d’autres générations de consoles (Super Nintendo, PlayStation et PS2) Aujourd’hui, alors qu’arrive incessamment sous peu le dernier opus en date sur PSP, voilà que débarque une compilation/remake des deux premiers épisodes sur XBLA. Ô joie ! s’écrie l’amateur de shoot. Car voilà une série qui reste gravée comme une des plus réussies du genre. L’innovation principale de R-Type aura été de proposer un système d’armement original dans lequel le joueur contrôle, en plus du vaisseau, un module indestructible à la puissance de feu importante. En fonction des situations, il faudra le placer intelligemment à l’avant ou à l’arrière du vaisseau ou, au contraire, l’envoyer en première ligne. R-Type aura également marqué son époque par la taille et le design de ses boss : entre l’alien clairement inspiré du chef d’œuvre pelliculé de Ridley Scott et le vaisseau gigantesque qui représente un stage à lui tout seul, le jeu ne manque pas de séquences marquantes. A l’occasion de sa ressortie, l’éditeur aura donc eu la bonne idée de regrouper les deux premiers épisodes sortis en arcade (à ne pas confondre avec ceux sortis sur PC Engine, qui n’étaient en fait que R-Type séparé en deux cartouches) et d’incorporer quelques nouveautés bienvenues.

Le prix de la nostalgie…

Déjà, un mode infini a fait son apparition. Comme son nom l’indique, le joueur dispose dans ce mode de vies infinies et le vaisseau réapparaît immédiatement à l’endroit du crash sans avoir à revenir au point de contrôle précédent. Une excellente initiative qui permet aux joueurs actuels, peu habitués à la difficulté intransigeante des titres d’antan, de découvrir l’intégralité des deux R-Type. Il faut dire que la difficulté du titre en mode classique risquerait d’en décourager plus d’un. Non pas que l’on croule sous les tirs adverses à l’image d’un Ikaruga ou de ces shoots japonais dont raffole notre ami Myyd00m. Seulement, les ennemis ont tendance à occuper une bonne partie de l’écran très rapidement et on se retrouve souvent à manipuler son vaisseau dans un mouchoir de poche, la goutte de sueur qui perle au-dessus du sourcil droit, les mains crispées sur la manette, une paroi en dessous, un vaisseau à droite, un autre au dessus et trois-quatre boulettes qui vous arrivent dessus en même temps. Même en coopération avec un ami, R-Type Dimensions reste excessivement dur. On a aussi droit à une refonte graphique fort jolie. Si, à l’image de Super Street Fighter II Turbo HD Remix, on peut jouer avec les graphismes d’époque (attention les yeux sur une TV HD !), ici, il n’est pas besoin de passer par un menu. Une simple pression sur Y et le changement se fait à la volée. Par contre, à la différence de 1942 et de Bionic Commando, R-Type Dimensions se contente de reprendre l’ancien design à la lettre là où les titres de Capcom bénéficiaient d’une véritable valeur ajoutée avec de nombreux détails supplémentaires. Ajoutons à cela un nouvel angle de caméra peu pratique car donnant une perspective plus handicapante qu’autre chose quand il s’agit d’éviter les tirs, et un prix clairement abusé pour une réfection de qualité mais sans grande originalité (surtout comparée aux deux titres cités au-dessus qui étaient, rappelons-le, à 800 points) et on comprendra alors que certains puissent être déçus.

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