02.09.2010 à 11h38 par |Source : Rédaction

Shank

Le XBLA est généralement le fief des gros éditeurs et des petits independants. A L’instar de Deathspank, Shank est un peu des deux à la fois. Fruit de la collaboration entre EA Partners et du petit studio Klei entertainement (Eets : Chowdown), Shank tente de se faire sa place parmi les ténors du support. Aura-t-il les épaules suffisamment larges ?

La vengeance dans la peau

En anglais, Shank désigne un morceau de viande située dans la jambe. Ce n’est pas pour rien que notre héros se dénomme ainsi. Il est en quête de vengeance et compte bien hacher menu ceux qui se dresseront sur son chemin. Il s’en donnera d’ailleurs à cœur joie durant son périple voué à retrouver la trace des membres de son ancien gang qui l’ont trahi et laissé pour mort. Cela ne rappelle-t-il pas le synopsis d’un certain Kill Bill ? C’est tout à fait volontaire, et le jeu semble être une ode à l’œuvre de Tarantino. Qu’il s’agisse des personnages hauts en couleurs, de la violence gratuite, où même des petites touches d’humour, Le joueur ressentira largement cette influence. Toutefois la condition pour en profiter entièrement sera de bien comprendre l’anglais. En effet, à l’instar de Deathspank, le soft est en anglais intégral. Les cinématiques n’étant pas sous-titrées, il vous faudra une bonne maitrise de la langue pour savourer toutes les subtilités des dialogues. Dans le cas inverse, les scènes sont toutefois suffisamment explicites pour comprendre globalement ce qu’il s’y passe.



Autre prérequis pour profiter pleinement du jeu : disposer sous la main d’un partenaire pour jouer au mode coopération du jeu. Ce mode propose une histoire différente de l’aventure principale, et explique comment et pourquoi les anciens amis de Shank l’ont trahis. Si l’idée est excellente sur le papier, cela pose un problème majeur dans la mesure où la coopération n’est possible qu’en local. Le soft ne proposant pas de jeu en ligne, il faudra donc disposer d’une deuxième manette, et d’un ami qui va avec, pour pouvoir connaitre toute l’histoire. Dans le cas contraire, la durée de vie du jeu s’en ressentira fortement. Si vous disposez de ces prérequis ou si vous êtes disposés à en faire fi, vous pourrez découvrir un jeu au style graphique assez original. Si l’ensemble rappelle les jeux en flash (particulièrement dans les cinématiques), le jeu est soigné à l’extrême avec une direction artistique de qualité. Si les personnages sont très colorés, les magnifiques décors de fonds sont réalisés avec un style très crayonné et des couleurs délavées. Ceci a pour but de mieux isoler l’action du fond, et de rendre le tout plus lisible, et ce ne sera pas du luxe tant l’écran pourra vite être submergé d’ennemis en tout genre.

Le silence des jambons

Pour se défaire de tous ces ennemis, Shank aura à sa disposition toute une panoplie d’armes, rangées en différentes catégories. Permettant des attaques rapides, Lourdes, ou à distance, les armes vont du couteau à la tronçonneuse, en passant par des katanas, des grenades, des uzis ou encore un fusil à pompe. Selon les situations, il conviendra d’en utiliser certaines plus que d’autres. Dommage toutefois que certaines soient beaucoup plus puissantes que d’autres, et que le couple shotgun/katanas reste la combinaison miracle dans 90% des cas et suffira à faire taire un maximum d’ennemis. Quel que soit votre choix, les possibilités d’utilisations restent multiples, et les différentes animations sont généralement bien jouissives. Shank ne fait clairement pas dans la dentelle, et le sang coule par hectolitres. On regrettera tout de même que les ennemis de base ne proposent pas une résistance énorme, et que seul leur nombre parfois exagéré vous posera soucis.



Vu que le jeu propose de base de nombreux checkpoints, et que mourir vous fera revenir peu avant ceux-ci avec toute votre barre de vie, arriver jusqu’aux boss ne sera pas bien complexe. La donne sera par contre toute autre durant ces duels. Il sera nécessaire d’apprendre la routine des attaques des boss afin de trouver la faille et la technique nécessaire pour les battre. Mais la fin du jeu viendra de toute manière bien trop rapidement (environ 3 -4 heures, et autant pour le mode coop). Heureusement le jeu propose une certaine replay-value, en proposant de débloquer des costumes pour Shank en accomplissant certaines actions. Un mode difficile sera aussi disponible pour ceux en manque de challenge. Par contre attention, on passe d’un extrême à l’autre. Les ennemis deviennent plus coriaces, mais surtout les checkpoints disparaissent purement et simplement. Avis aux amateurs, finir le jeu dans ce mode sera bien corsé.

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