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Star Wars : Le Pouvoir de la Force

Action/Aventure | Edité par LucasArts Entertainment | Développé par LucasArts Entertainment

6/10
360 : 19 septembre 2008
16.10.2008 à 00h33 par |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Star Wars : Le Pouvoir de la Force sur Xbox 360

Les adaptations vidéoludiques de l'univers de Georges Lucas sont nombreuses, mais les bonnes le sont beaucoup moins. Avec son nouveau jeu d’action, LucasArts, le studio du maître, compte mettre lui-même de l’ordre dans l’affaire. Ce Star Wars : Le Pouvoir de la Force sort-il du lot tel un KOTOR, un Jedi Knight ou un Battlefront 2 ? On a notre avis sur la question. Sortez les sabres lasers, c'est parti.
I’m your father…

On commence Le pouvoir de la Force sur les chapeaux de roues, puisqu’après une courte cinématique, on incarne le seigneur noir le plus connu et charismatique du cinéma. Dans cette intro, le grand méchant Vador fait encore des siennes chez nos amis les Wookies. Les développeurs en profitent pour nous en mettre plein les mirettes, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Le moteur physique, tant vanté par l’équipe de développement, est effectivement assez impressionnant. Certaines parties du décor volent en éclat à la moindre poussée de Force. La sensation de puissance que l’on ressent est jouissive et ce côté tape-à-l’œil est conservé tout au long du jeu. Il peut agacer. Ceux qui auraient voulu voir un Dark Vador rigide et solennel seront sans doute étonnés de le voir bouger dans tous les sens et produire des espèces de boules de Force, comme dans Dragon Ball. Les exemples sont nombreux : si Le Pouvoir de la Force est fidèle à Star Wars en apparence, il l’est moins dans la logique et dans la reproduction de certains éléments-clé de la saga.

La Force vous permet de faire des prouesses physiques hors du commun, certes, mais rares sont les moments où l’on vous impose son utilisation. En effet, à part enfoncer des portes blindées et déclencher des interrupteurs à distance, rien ne nécessite absolument de faire appel à ces bons vieux médicloriens. Mais si elle n’est pas imposée, l’utilisation de la Force est en revanche grandement encouragée. Attraper des objets pour les envoyer à la figure de vos adversaires, briser des vitres, utiliser l’environnement contre les Stormtroopers qui vous entourent, autant d’actions qui vous rapporteront des points de Force et par la même occasion, des points d’expérience. Ces derniers vous permettront de faire monter votre niveau et, par la même occasion, vos pouvoirs et vos compétences. Mais pas chez la grande carcasse de Vador, comme on va le voir.

Je crois à mon (tueur d’)étoile

Quelques étranglements plus loin, le héros change. On se retrouve avec l’apprenti, l’élève de Vador, dont on vous épargnera le nom. Sans gâcher le plaisir de la découverte du scénario, sachez simplement qu’il est d’une qualité rare pour un jeu de ce type et qu’il s’insère parfaitement entre les épisodes III et IV. Vous comprendrez comment est née la Rébellion et vous vous lâcherez complètement à la découverte de la fin alternative. Un très bon point donc de ce côté, trop souvent délaissé par les développeurs.

Cette aventure, vous la vivrez malheureusement la plupart du temps dans des couloirs. Certes, les environnements sont variés, mais diablement linéaires tout de même. Bien qu’inhérent au genre, ce problème qui n’en est pas nécessairement un, met en relief un défaut du Pouvoir de la Force : son manque de génie côté level-design. Heureusement, une minicarte nous oriente à chaque embranchement et nous permet de vérifier que l’on a bien fouillé tout le niveau à la recherche de tous les bonus qui le parsèment. Bonus plus où moins intéressants, mais on relèvera pêle-mêle le choix de la couleur de son sabre, des effets qui lui sont appliqués, de la tenue de son personnage, la possibilité de revoir les cinématiques débloquées ainsi que des artworks toujours intéressants à voir.

When I was a child, I was a Jedi…

L’ambiance de ce Star Wars : Le Pouvoir de la Force est indéniablement un des points forts du soft de LucasArts. Nous avons déjà parlé du scénario, assez intéressant pour nous inciter a finir le jeu, des graphismes qui font honneur à la saga en nous permettant de retrouver des lieux connus (ou pas), ainsi que des personnages très fidèlement modélisés. Incontournable dans un Star Wars : la bande son est elle aussi au diapason. Tout est parfaitement retranscrit : les thèmes les plus connus sont présents, les droïdes gloussent à la pelle et les Stormtroopers hurlent de douleur au contact du sabre laser.

Seulement, malgré ce côté fidèle, qui devrait titiller tout bon amateur de la Guerre des Etoiles, Le Pouvoir de la Force accuse quelques impairs qu’il est difficile d’oublier. A commencer par la maniabilité globale, qui accuse une certaine mollesse. Cela ne la rend pas désagréable, mais ne permet pas de ressentir cette intensité, cette immédiateté des coups propres à un Devil May Cry ou un Ninja Gaiden. L’IA ennemie est elle aussi améliorable. Changer la difficulté du jeu n’aura qu’un seul effet notable : augmenter la puissance des ennemis et les dégâts qu’ils vous causent. L’IA reste, quel que soit le mode, particulièrement faible, pour ne pas dire débile. Il n’est pas rare de voir vos adversaires faire du surplace, tirer sur leurs alliés et se jeter dans le vide. C’est amusant sur le coup, mais ça fait tout de même tache.

En parlant de tache, la caméra est parfois énervante, notamment contre les boss. Rien de frustrant mais désagréable, quand le cadre devient fou et qu’on perd de vue son adversaire…

Encore deux petites choses avant de conclure : en retournant la boîte, on peut lire « 1 à 2 joueurs ». D’accord, mais où ? A moins d’une faiblesse de notre part, le mode multijoueur est absent, et c’est fort dommage au demeurant puisque le gameplay conviendrait parfaitement à un mode duel très amusant sur le Live ou même en splitté. Sans parler d’un mode coopération, qui aurait été bien adapté à la philosophie du jeu. Tant pis, il faudra s’en passer.

Enfin, un point anecdotique mais tout de même agaçant, les chargements. S’ils sont masqués par des cinématiques en cours de jeu, ils sont en revanche omniprésents dans les menus. Que ça soit pour changer de sabre, de tenue, améliorer ses pouvoirs et compétences ainsi que le niveau de difficulté, on a droit à un chargement à l’entrée et à la sortie de chacun de ces menus.

Premier test de Maxou qu’on accueille dans l’équipe avec plaisir !

Star Wars : Le Pouvoir de la Force est plutôt beau, intéressant et efficace. Le problème du jeu est sans doute de ne jamais être excellent, d’avoir toujours un petit manque ici ou là. C’est la finition qui pèche, et cela se sent du début à la fin. Si l'on arrive à passer outre le fait que ce jeu ne soit pas et ne cherche pas à être une référence, mais un divertissement agréable et accessible, pour se concentrer sur le plaisir que procure l'utilisation des pouvoirs de la force, il y a fort à parier que l’on s’amusera quelques heures aux côtés de ce bon Starkiller (oh non, mon Dieu, je l'ai dit !). En somme, se procurer ce jeu vous pouvez, si fan de Star Wars vous êtes. Autrement, faire attention à ce que vous recherchez avec un jeu d’action, vous devrez.

+

  • Ambiance Star Wars parfaitement retranscrite
  • Scénario intéressant
  • Pouvoirs de la Force jouissifs
  • Un héros attachant...

-

    • Jouabilité un poil légère, peu de combos
    • Durée de vie faiblarde (8 à 10 heures)
    • Level design peu inspiré et linéaire
    • ... Avec un nom de merde (StarKiller)
    • Pas de multijoueur ni de coopération