16.10.2010 à 22h01 par |Source : Rédaction

Comic jumper – The Adventures of Captain Smiley

Rappelez-vous. Dans notre dossier des petits studios indépendants à suivre, nous avions parlé du cas Twisted Pixel. Après les excellents The Maw et Splosion’Man, nombreux étaient ceux qui attendaient leur troisième jeu avec impatience. Comic Jumper est enfin arrivé, et c’est l’heure du verdict.

Comix Zone

Qui dans sa vie n’a jamais feuilleté une bande dessinée et s’est retrouvé à lire des aventures aussi insipides qu’un hamburger sans fromage ? Pour Captain Smiley, c’est sa vie quotidienne. Héros de son propre comic (les bandes dessinées américaines), il est l’un des pires loosers qui soit. Le public le boude, la parution du comic s’arrête, et forcement, notre ami à tête de smiley se retrouve à la rue. C’est de manière inespérée que les scientifiques fous de Twisted Pixel décident de lui prêter des locaux, et de lui fournir une machine qui lui permettra de travailler par intérim dans des comics d’autres personnages. C’est ainsi que pour gagner sa croûte, il devra faire de la figuration dans un comic proche de Conan appelé Nanoc, dans une vieille publication des années 60 où il affrontera une méchante militante des droits de la femme, ou dans un Manga pour filles.

Evidemment, chaque bande dessinée aura son propre univers et ses propres codes, qui iront jusqu’à modifier quelque peu l’aspect de Captain Smiley. Niveau gameplay par contre, ce dernier sera toujours fidèle à lui-même. Quelle que soit la publication, le jeu alternera entre des scènes de combat à main nue insipides, des séquences de plate-forme au level-design basique, et des séquences de shoot’em’up bien classiques. Le bilan est bien rude pour le jeu, et le gameplay est très loin d’être le gros point fort du jeu. Heureusement, les boss relèvent un peu le niveau, en proposant un peu plus d’intérêt. Dans tous les cas, aucune recherche ne sera à faire, les niveaux étant complètement linéaires, et aucun collectable ni bonus n’étant à ramasser.



Cela est difficile à croire quand on connaît le gameplay millimétré de Splosion’man, ou le level-design rafraîchissant de The Maw. Pourtant, Comic Jumper se laisse aller à la facilitée. Heureusement, ce qu’il fait, il le fait relativement bien, et malgré la répétitivité et le classicisme des diverses séquences, elles démontrent une certaine maitrise. Ainsi, les différentes vagues d’ennemis semblent identiques, mais leurs formations différentes demanderont d’adapter son approche. Malgré tout, le joueur aguerri restera probablement sur sa faim, vu la relative facilité du jeu au final. Quoi qu’il en soit, les crédits du jeu viendront bien vite (comptez 4 heures pour venir à bout des 10 niveaux du jeu), et ce ne seront pas les quelques défis qui retiendront le joueur bien plus longtemps, ni les succès, plutôt simples au demeurant. Au final, seuls les très nombreux bonus à acheter inciteront le joueur à rester un moment sur le jeu. Parmi ces bonus, on comptera au passage (outre le flot d’images et la bande son) un thème gratuit, des images pour joueur, des objets pour avatar, et surtout deux niveaux bonus de Splosion’Man pour les possesseurs du jeu.

Captain Kikoulol

A ce stade, On serait tenté de croire que l’intérêt du jeu est nul. Ce serait être bien trop rude avec ce titre qui dispose tout de même de certains atouts. Pour commencer, le concept même du jeu, même s’il est un peu sous-exploité est véritablement original. Il s’inscrit dans la droite lignée des créations de Twisted Pixel, qui savent produire des jeux qui ne se prennent pas au sérieux. L’humour est dans ce titre tellement présent qu’il vous semblera plus que légitime une fois arrivé au bout, de vous poser des questions sur la santé mentale de l’équipe de développement. La mise en abîme du jeu permet même de bonnes séquences d’auto parodies de la part du studio. Le personnage est finalement attachant, et les dialogues avec les diverses personnes qui viendront cohabiter dans votre base sont plutôt sympathiques. Optionnels, ces dialogues permettront surtout de gagner des points permettant de débloquer les divers bonus dont nous avons déjà parlé. Contrairement à la mode actuelle (Shank, Deathspank…), Comic Jumper est sous-titré en français pour notre plus grand plaisir. Dommage cependant que cette traduction ne soit que partielle. En effet, les vidéos live ou les dialogues ingame restent désespérément non sous-titrés. Même constat pour les descriptions des bonus qui nécessiteront de connaître le dialecte anglo-saxon. Rien de véritablement gênant pour la progression, mais il est certain que beaucoup de joueurs passeront complètement à coté d’une partie de l’humour du titre.



Bien évidemment, l’humour étant assez particulier, il est possible que vous ne soyez pas touché par cet aspect du jeu. Dans ce cas là, autant être clair, il y a de fortes chances que le jeu ne vous plaise pas. Dans le cas contraire, le délire ambiant est si présent qu’il sera à lui seul un argument valable pour l’achat. Si Comic Jumper demeure le moins bon des jeux du studio, il reste un investissement viable pour les personnes aimant les jeux qui ne se prennent pas au sérieux.

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