Test : Dead Island : Definitive Edition sur Xbox 360
Sous le soleil exactement
Un groupe de quatre aventuriers perdus, une vue FPS (caméra subjective), une île paradisiaque transformée en réserve naturelle de zombies, malgré les apparences, Dead Island n’est pas un clone de Left 4 Dead. Vos premiers pas dans le jeu vous plongent dans une aventure qui se déguste en solo et s’apprécie en multijoueurs. A vous de choisir entre l’un des quatre aventuriers et ses compétences uniques pour enchaîner les quêtes et progresser dans le scénario de ce jeu en open-world. Mais, avant d’aller plus loin, tordons le coup une bonne fois pour toute à la plus grande déception du jeu : n’espérez pas vivre une aventure avec un scénario émouvant et des personnages charismatiques comme le fameux et sublime trailer nous le laissait espérer. Par exemple, si les quatre personnages sont tous différents, leur identité n’aura aucun impact sur le déroulement de l’histoire et, plus regrettable, aucune quête spécifique à l’un d’entre eux ne vous sera proposée. Ces quêtes s’activeront dans une mise en scène minimaliste lorsqu’un PNJ vous remettra une simple feuille de route détaillant les objectifs à remplir. Ceci étant posé, Dead Island propose son lot de scènes mémorables et une aventure articulée autour d’un système de quêtes plus ou moins linéaires qui comblera les fans de Borderlands. Vous serez donc amené à découvrir une station balnéaire, puis une ville dévastée par les zombies et même une jungle mystérieuse qui abrite un tout aussi énigmatique laboratoire. Ajoutez à ce panorama très convenu mais efficace une durée de vie plus que respectable et vous voilà presque arrivé à la destination de rêve promise sur la brochure. Presque, car la réalisation du jeu souffre malheureusement de quelques lacunes techniques et si l’ambiance est irréprochable on ne peut pas en dire autant de l’animation de vos collègues ou encore d’un affichage qui tarde souvent à afficher les textures (quand il ne les oublie pas carrément). Rien de dramatique une fois plongé dans l’action et cela tombe bien car vous n’aurez que rarement le temps de contempler le paysage.
Dead Island privilégie en effet le danger immédiat et les affrontements au corps à corps. Il s’éloigne donc de la majorité des FPS pour se fendre d’une appellation d’origine contrôlé : First Personn Slasher. Un aspect du gameplay qui donne un cachet unique au titre. Ici pas de mitrailleuse lourde et encore moins de lance-missiles, dans ce jardin d’Eden plongé en enfer, l’arsenal se résume souvent à une pagaie en bois ou même un simple couteau de plongée. Par la suite vous aurez l’opportunité de récupérer des armes à feu mais leur usage sera restreint par la relative rareté des munitions et vous devrez toujours vous en remettre à votre bonne vielle batte de base-ball. Les affrontements sont très faciles à prendre en main, même si on regrettera un champ de vision un peu trop réduit et qui rend parfois l’action confuse dès que plusieurs zombies se ruent sur vous. Vous pouvez d’ailleurs viser une zone spécifique du corps du zombie pour tenter de lui casser un bras (arme contondante) et le transformer en épouvantail presque inoffensif à moins que vous ne lui tranchiez une jambe (arme tranchante) pour l’immobiliser et l’achever tranquillement avec finalement l’arme la plus efficace de votre arsenal : un bon coup de pied. En effet, alors que l’ensemble des attaques consomment une partie de votre barre d’endurance, le coup de pied peut être utilisé à l’infini. Certes, il ne fait pas autant de dégâts mais il permet de mettre au sol les zombies pour ensuite les achever d’un seul coup en leur écrasant la tête comme une pastèque. A l’inverse, c’est sans doute le cadre qui veut ça, si vous frapper avec une arme sur un zombie au sol vous aurez plutôt le sentiment d’essayer d’ouvrir une noix de coco avec un vieux marteau.
Si j’avais un marteau
Une résistance aux chocs dont ne peut malheureusement pas se réclamer votre équipement d’infortune. Outre un espace dédié et restreint dans votre inventaire, vos armes sont toutes soumises à l’épreuve du temps et encore plus à l’épreuve des coups. Chaque fois que vous donnez un coup avec une arme de corps à corps, son état se dégrade. Inexorablement ou presque, puisque les zombies, comme vous vous en doutez, sont particulièrement nombreux sur l’île. Une fois votre arme endommagée, les dégâts qu’elle inflige sont ridicules. Pas question de la jeter pour autant car vous pourrez à différents endroits la remettre en état contre de l’argent. On récupèrera de l’argent en fouillant sans aucun état d’âme dans les valises des vacanciers, argent que l’on dépensera principalement en réparation ou amélioration. Pour ce faire, en plus de la somme requise, il faudra posséder les éléments nécessaires et, avant toute chose, le mode d’emploi qui vous permettra d’assembler un marteau électrique avec deux batteries, un câble et bien sûr un marteau. L’arme se dote alors de pouvoirs élémentaires et infligera en bonus des dégâts d’un certain type aux ennemis (qui, bizarrement, ne possèdent pas de résistance ou sensibilité particulière). Vous pouvez également obtenir des armes en les achetant auprès de certains vautours qui ont décidé que la fin du monde était le meilleur moment pour faire des affaires. Enfin, de nombreuses quêtes vous offriront en récompense des armes uniques et puissantes. Puissantes, mais pour un temps seulement car dans le monde de Dead Island votre personnage gagnera des niveaux au fur et à mesure qu’il accumulera de l’XP.
Tuer des zombies, trancher une tête ou encore remplir l’une des innombrables quêtes annexes, l’XP tombe dans votre escarcelle aussi sûrement que les gouttes d’eau sur la tête du touriste anglais. Une fois un niveau franchi, vous pourrez acquérir ou renforcer une compétence dans l’un des trois arbres de compétences de votre personnage. Revers de cette médaille en chocolat : les zombies prennent également des niveaux dans le même temps. Résultat, si au début on assomme du zombie niveau 1 en lui infligeant 10 points de dégâts, au bout de 10 heures de jeu on fera la même chose en lui assénant 100 points dans sa face. Votre arme possédant un score de dégât, elle devient donc caduque avec le temps et l’intérêt de l’améliorer sera tout relatif tant la collecte des objets nécessaires à l’amélioration vous ralentira dans votre aventure. Cela ne serait pas si grave si Dead Island ne proposait pas en majorité des compétences passives (augmentation de dégâts et résistance). Résultat pervers de ce levelling assez bancal, le gameplay ne se renouvelle pas et pire, si dans les premières heures on se soigne en avalant une cannette de soda, par la suite ce sont des dizaines de cannette qu’il faudra vous enfiler, pour restaurer votre santé. Une opération que l’on répétera trop souvent et c’est d’autant plus désagréable que les taxes sur les sodas sont en hausse actuellement. De la même manière, alors que le scenario propose une progression bien rythmée, avec des passages claustrophobiques et efficaces en diable, on peut regretter la qualité des quêtes annexes très répétitives et peu inspirées. Des quêtes dont le seul propos semble être de vous offrir de l’équipement et de l’XP sans vraiment participer à l’un des points forts du jeu : son ambiance. On en viendrait presque à vous conseiller de fairel’aventure sans perdre de temps en exploration ce qui serait malgré tout dommage vu l’immensité du terrain de jeu !
+
- Ambiance très réussie
- Bonne durée de vie
- De la coopération efficace
- Découper du zombie !
-
- Trop de quêtes fed-ex
- le respawn mal calibré en solo
- Levelling contestable