Jeux

Deathsmiles

Shoot'em up | Edité par Rising Star Games | Développé par Cave

8/10
360 : 18 février 2011
12.03.2011 à 00h48 par - Rédacteur |Source : http://xbox-mag.net

Test : Deathsmiles sur Xbox 360

Depuis le temps qu'il nous faisait de l'œil, le voilà enfin ! Ô toi, fan inconditionnel de shoot'em up, contraint de fantasmer sur ces superbes productions de Cave tant l'import se révèle un exercice délicat, voilà qui devrait te ravir : Deathsmiles est disponible sur notre Xbox 360 toute pâle, elle qui souffrait d'un manque cruel de slalom entre des millions de tirs ennemis. Et c'est que les choses ne semblent pas avoir été faites à moitié avec une Deluxe Edition qui en dit long sur ce qui nous attend.

Hyper mega complète deluxe édition

Le maitre des shoot’em up dédiés aux gamers possédant des yeux bioniques (leur permettant de se faufiler à travers une pluie de boulettes vicieuses) est plus que jamais attaché à la Xbox 360. Régulièrement, les impies japonais, ces fous qui possèdent la console de Microsoft, se voient proposer du shoot’em up comme seul Cave en a le secret. Et pendant ce temps, dans le reste du monde, une branche secrète de la confrérie des gamers ronge son frein, implorant Cave d’entendre leur souhait : porter ces productions sur notre territoire. Un début d’ouverture s’était produit avec l’arrivée de l’excellent Guwange sur le Xbox Live Arcade et en ce début d’année, c’est Deathsmiles qui gagne enfin nos consoles. Un titre à l’univers atypique qui lui confère une certaine facilité à s’exporter. Exit donc les vaisseaux faisant face à une horde d’avions, de chars et de mechas gigantesques sur fond de musique techno sous acides ; ici ce sera sorcières, démons, fantômes et autres arbres vivants pour un shoot’em up à scrolling horizontal. Un univers étrange, comme on aurait tendance à le retrouver dans un jeu de rôlejaponais, qu’il sera possible de nettoyer de fond en comble aux commandes d’une des quatre demoiselles (enfin cinq avec le personnage bonus) et au travers de nombreux modes de jeu. La première particularité de cette édition européenne de Deathsmiles est d’offrir un contenu on ne peut plus complet. Trois disques, dont deux dédiés à des bonus que les fans apprécieront : un premier regroupant la bande originale du jeu et un second offrant de quoi transformer son ordinateur en musée personnel de l’univers du jeu. Et lorsque l’on sait que le jeu et ses bonus sont proposés à prix réduit (moins de 40 euros), on a le sourire aux lèvres avant même d’avoir tâté ce manic shooter.



Le disque dédié au jeu n’en est pas moins rempli de bonnes choses. On retrouve trois modes : la version arcade, la version xbox 360 et la version 1.1. La première propose, comme son nom l’indique, la version arcade originale de Deathsmiles, offrant un rendu très pixélisé, que l’on appréciera ou non selon que l’on ai la fibre nostalgique ou pas. Si l’on fait partie du deuxième groupe, la version Xbox 360 se montrera beaucoup plus aguicheuse, avec un ensemble en haute définition, bien plus lisse et propre (qu’il est cependant possible de désactiver). Parallèlement, cette version propose une approche du jeu différente. C’est également le cas pour la version 1.1 qui change encore plus de l’originale : vous avez, comme en mode arcade, un "familier" (sorte d’animal de compagnie) qui vous suit dans vos aventures ; dans cette version 1.1 vous contrôlez ses déplacements indépendamment de votre personnage à l’aide du stick analogique droit. Une approche twin sticks que l’on avait déjà pu expérimenter dans Guwange et qui se révèle encore une fois efficace en renouvelant l’expérience. Ces trois modes de jeu, dont on mesure réellement la différence la manette en mains, se voient également proposés dans leur version Mega Black Label. Qu’est-ce donc cela, me demanderez-vous ? Offrant une expérience différente d’un même jeu, on retrouve l’appellation Black Label dans de nombreux shoot’em up (EspGaluda 2 ou Dodonpachi par exemple). Pour Deathsmiles, le Mega Black Label offre un personnage supplémentaire, un niveau de plus et la possibilité de se frotter à une difficulté titanesque avec le Rank 999. Proposé d’ordinaire en téléchargement (ce fut le cas pour la version japonaise), le Mega Black Label est donc inclus ici, légitimant un peu plus le titre de Deluxe Edition dont se pare cette version européenne de Deathsmiles.

Plaisir version Deluxe

Deathsmiles est un shoot’em up que l’on qualifie de manic shooter. En résumé, on se heurte rapidement à un véritable feu d’artifices d’attaques ennemiesqui se matérialisent en une flopée de petites boulettes, aux déplacements ô combien vicieux. Ne vous fiez pas à la place que prendra votre sorcière sur l’écran, la zone susceptible d’être heurtée par un tir ennemi (communément appelée hitbox) est son cœur. Les commandes sont globalement souples et instinctives, même s’il faudra certainement quelques minutes d’adaptation à l’alternance manuelle des tirs à droite et gauche. Et oui, il va falloir couvrir tous les fronts. Mais pas d’inquiétudes, Deathsmiles regorge d’options lui permettant d’être abordé par le plus frais des novices en shoot’em up. Au delà du réglage classique de la difficulté, on trouve un système de Rank à chaque niveau. Trois degrés (plus le 999 évoqué précédemment), pour une expérience adaptée à chaque profil de joueur. Ainsi, parcourir le jeu en rank 1 sera à la portée de tous alors que se mêleront en rank 3 des centaines de tirs aux patterns bien sournois et des tirs suicides lâchés par les ennemis défaits. En dehors du mode arcade (où le rank de chaque niveau est prédéfini en fonction de celui sélectionné précédemment), il est possible de créer sa propre composition, selon que l’on soit plus ou moins à l’aise avec un niveau. Le choix du personnage jouera également un rôle important dans la progression, chacune d’elles ayant des capacités propres influant sur les patterns, la rapidité de déplacement ou la puissance d’attaque. Rajoutez à cela une gestion des tirs sur deux niveaux (rapides mais peu puissants ou efficaces mais qui ralentissent le personnage), l’utilisation d’attaques magiques et un familier pouvant absorber les tirs suicides et vous avez les quelques éléments de base d’un shoot’em up très bien construit et diablement efficace.



Une efficacité qui rend Deathsmiles terriblement addictif comme tout bon shoot’em up, prompt à être recommencé encore et encore. Car s’il est possible de faire le tour de tous les niveaux en moins d’une heure, les nombreux modes de jeu et la quête que mènera le joueur pour améliorer son score confèrent au titre de Cave une durée de vie plus que satisfaisante. Cette course à la multiplication des chiffres, offrant un système de scoring bien pensé et motivant, se aussi jouera via le mode score attack. Pour tenter d’apparaitre sur les classements en ligne du Xbox Live, il est possible de parfaire sa technique en téléchargeant les replays des autres joueurs. Apprendre à bouger correctement, à se placer au bon endroit au bon moment et tirer comme il faut pour faire exploser le compteur sont une partie de cet apprentissage qui rend Deathsmiles prenant. Parmi le reste des fonctionnalités, on notera aussi et surtout la présence d’un mode coopération pour parcourir les forêts, les villages hantés, les grottes et les châteaux qui composent l’univers de ce jeu, toile de fond mise en avant par des compositions musicales aux sonorités classiques, en parfait accord avec à la fois ce monde fantaisiste et ce rythme furieux. Une invitation à la découverte d’un genre est offerte ici ; en ayant conscience et en acceptant l’aspect graphique daté propre au genre, on plongera sans retenue dans une production de grande qualité. Pour les vétérans, inutile d’en dire plus. Vous y jouez déjà et vous avez bien raison.

Deathsmiles est une expérience marquée du sceau de qualité made in Cave. Doté d'un gameplay parfaitement maitrisé, d'un univers atypique, le tout appuyé pour cette sortie européenne par un contenu plus important que ce que l'on osait espérer, Deathsmiles se doit de passer faire un saut dans toutes les Xbox 360 de France et de Navarre. Une occasion en or est donnée de découvrir ou redécouvrir un genre, en faisant la rencontre de son ambassadeur de choix.

+

  • Ultra complet
  • Addictif
  • Gameplay bien maitrisé et évolutif
  • Prix réduit

-

    • Graphiquement joli pour le genre mais moyen d'un point de vue général