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Def Jam Rapstar

Musique | Edité par Konami

8/10
360 : 05 novembre 2010
17.12.2010 à 16h43 par |Source : xbox-mag.net

Test : Def Jam Rapstar sur Xbox 360

Ce n’était visiblement qu’une question de temps. Après avoir mangé du Lips à toutes les sauces, les rebelles que nous sommes peuvent enfin s’essayer au karaoké sur console sans avoir l’air ridicule à fredonner du Lady Gaga. Premier titre du genre à s’attaquer directement au monde du hip-hop, Def Jam Rapstar débarque donc sans avoir à se soucier d’une quelconque concurrence avec la possibilité de s'asseoir d’emblée sur le trône. Mais la mission est-elle pour autant un succès ?

Laisse pas traîner ton mic’

Enfin. Après des années de luttes et batailles acharnées (bon d’accord, j’en rajoute), nous, fans invétérés de hip-hop et de tout ce qu’il se fait dans le genre, pouvons enfin profiter d’un titre qui nous est spécialement dédié. Comportant quarante-cinq morceaux au total, toutes les époques seront parcourues. De Run DMC avec « Run’s House », on passera par 2Pac avec « I Get Around », « Nuthin’ But a G Thang » de Dre et Snoop, ou encore dans un rayon plus moderne on retrouvera des hits comme « Stronger » de Kanye West ou Drake avec « Best I Ever Had ». Parmi une pléthore d’artistes américains (on rajoutera Nelly, Soulja Boy, Lil Kim, Diddy, Busta Rhymes, B.I.G. et bien d’autres), on retrouvera toutefois quelques français comme Rohff, Kery James, Sefyu ou encore le groupe mythique NTM.

Il y en aura donc pour tout le monde, bien que pour nous pauvres français, faire péter les scores sur des titres anglophones s’annonce extrêmement corsé. Car cette fois, la reconnaissance vocale est diablement plus précise que dans un Lips ou tout autre jeu du genre. En plus du rythme et de l’intonation, il faudra être un minimum juste dans les paroles pour espérer s’en sortir correctement. Autant dire que la tache est peu évidente pour qui ne maîtrise pas la langue de Shakespeare. Et si vous pensez le contraire, on vous met officiellement au défi sur Slow Jamz avec Twista (disponible en DLC). Non mais.

Danse comme un cheval

Et si au premier abord la première production de 4mm Games semble s’en tirer avec les honneurs, on rencontre très vite un inconvénient pour le moins désagréable : la censure. En effet, tous les titres proposés sont basés sur leurs versions dîtes « clean », à savoir censurées donc. Et autant dire que ça la fout mal pour un jeu basé sur l’univers du hip-hop, pas franchement réputé pour ses berceuses. Mais outre cette déception, on pourra noter la présence d’un mode carrière (dont on fera malheureusement vite le tour, seulement cinq niveaux sont proposés), d’une section freestyle vous permettant de rapper sur plusieurs beats de producteurs reconnus (au hasard DJ Premier et Just Blaze) ou bien encore d’aller faire un tour dans la communauté.

Véritable section névralgique de ce Rapstar, vous pourrez enregistrer vos performances et ensuite les diffuser sur la plate-forme communautaire du titre, où vous serez soumis aux votes impitoyables du monde entier. De quoi proposer un minimum de challenge entre véritables joueurs, puisqu’il vous sera aussi possible de vous lancer dans des battles de folies. A cela on oubliera pas d’ajouter les divers DLC, qui permettent de prolonger l’expérience pour quiconque met la main au porte-monnaie.

Au final, Def Jam Rapstar rempli parfaitement sa mission bien qu’il ne soit pas exempt de quelques couacs, comme l’est la censure des morceaux. On y passera de bons moments comme n’importe quel autre titre du genre, et l’aspect communautaire proposé peut se révéler très intéressant sur les prochains mois à venir. On espère juste que le titre sera régulièrement réapprovisionné en DLC, histoire de conserver un minimum d'intérêt.

+

  • Bonne reconnaissance vocale
  • Playlist de base plutôt solide…
  • Premier karaoké hip-hop sur Xbox
  • Enregistrer et customiser ses performances
  • Aspect communautaire
  • Challenge proposé

-

    • La censure
    • Le mode carrière vite expédié
    • Quelques gros artistes non présents (Eminem par exemple)
    • Mais peut s’avérer contraignante pour les anglophobes