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Dragon Ball : Raging Blast 2

Combat | Développé par Spike

8/10
360 : 05 novembre 2010
28.01.2011 à 09h26 par - Rédacteur |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Dragon Ball : Raging Blast 2 sur Xbox 360

Tant d’années et de générations de consoles ont vu le gentil Sangohan combattre tous les méchants. Tant de déclinaisons, d’approches différentes qui font que l’on est en droit de se demander s’il a enfin trouvé la force et le savoir. Tous les pouvoirs pour rendre l’hommage ultime au grand, au vaillant Sangoku. Ainsi arrive Dragon Ball Raging Blast 2. Notre héros au grand cœur sera-t-il enfin vainqueur des attentes des joueurs ?
Un contenu version Super Saiyen 3

Dragon Ball Raging Blast 2 marque déjà la troisième apparition des Super Guerriers sur Xbox 360. Face à une série presque aussi ancienne que le jeu vidéo lui-même, les attentes grandissantes des joueurs sont légitimes. Son prédécesseur nous avait offert une prestation honorable qui tendait à se rapprocher le plus fidèlement possible des joutes fougueuses de l’animé. Et pour être au plus près des désirs des fans, il avait offert un contenu riche et varié. Raging Blast 2 le balaye d’une main. Cette fois-ci c’est un véritable Genkidama qui est envoyé au joueur, offrant tout ce que l’on est en droit d’espérer. Cela commence avec un nombre impressionnant de personnages jouables. Acteurs principaux, secondaires, ou inutiles (mais qui joue avec Cell Jr ?), ils sont là et sous toutes leurs formes. Ainsi un Vegeta se joue aussi avec son apparence Super Saiyen 3, Sangohan dans sa version alternative issue de l’animé "L’histoire de Trunk" ou encore la fusion Sangoku-Vegeta affiche toutes ses formes. Mais ce sont aussi des personnages plus rares qui répondent présent. Ceux qui ont connu la Super Nes retrouveront avec plaisir les Guerriers de l’Espace, les fans reconnaitront Table (frère de Vegeta) et pourront incarner Janemba, Kiwi, Cooler, C15 et bien d’autres. Autant dire qu’il faut vraiment aller chercher loin pour ne pas retrouver son personnage fétiche. Et puis apparaissent même des inédits comme Hatchiyack. Qui est-il ? Pour le savoir, rendez-vous dans la partie vidéos pour découvrir avec plaisir l’animé inédit en France "Plan d’éradication des Super Saiyen". Une demi-heure d’un animé que l’on découvre ou redécouvre avec plaisir, et qui n’est finalement que la partie émergée de l’iceberg. Raging Blast 2 offrant plus, bien plus.



A mesure que vous progresserez en solo, ce sont des personnages qui se débloqueront bien sûr mais également des centaines d’images : issues du manga, de l’animé, des artworks, etc. On retrouve également une présentation complète de chaque personnage, dont l’identité de son doubleur japonais. Un souci du détail fort appréciable, une incitation à la collection qui motive et qui permet de digérer en partie l’absence de mode histoire. Déjà peu exploité dans le premier Raging Blast, cette fois le mode histoire disparait sans laisser de traces. Il est remplacé par deux autres modes de jeu principaux. D’un côté le "Zone de combat" s’apparente à un mode arcade traditionnel en vous mettant face à une série d’ennemis jusqu’au combat final. Chaque zone a la particularité de vous imposer un handicap. Qu’il s’agisse d’une réduction de force, de vitesse, de puissance des coups spéciaux, la difficulté va crescendo et le challenge est bien présent. Pour les plus endurcis, il est même possible de s’infliger des restrictions supplémentaires, obligatoires pour acquérir un maximum de médailles. Le résultat se veut franchement addictif, mais peut-être pas autant que le mode "Galaxie". Gros morceau de l’aventure solo, ce mode se construit sur une succession de défis en tous genres : combats à handicaps, time attack, mort subite, seul contre tous ou tous contre un, etc. Chaque personnage a sa série de défis et ce sont au total des dizaines d’heures de jeu qui vous attendent. Tous les éléments propices à vous rendre accroc sont là : déblocage de personnages, de bonus mais aussi d’éléments de personnalisation pour créer le guerrier ultime. A mesure que l’on gagne, la limite de points de customisation est repoussée et laisse plus de place pour de nouvelles compétences : plus puissant, plus résistant, moins gourmand en Ki pour déclencher une attaque spéciale, etc. De quoi proposer enfin l’expérience Dragon Ball rêvée ?

Un gameplay version Super Saiyen 1.5

On raconte que les Super Guerriers deviennent plus forts à chaque défaite, mais peut-être en oublient-ils les raisons de ces faux pas ? Raging Blast 2 est plus fort que son prédécesseur mais en a gardé certains défauts. Ce contenu riche est au service d’un gameplay qui a très peu évolué. Déjà globalement efficace auparavant, il s’enrichit de quelques modifications en conservant certaines tares, à commencer par cette caméra qui a toujours du mal à suivre l’action sous certains angles. Elle se montre plus réactive mais continue d’afficher ses limites, notamment lorsque votre adversaire est au dessus de vous. En résultent des problèmes de lisibilité de l’action parfois gênants. Une action qui a malgré tout gagné en rythme, offrant des combats toujours plus nerveux et proches du matériau d’origine, aidés par quelques nouveaux effets de mise en scène discrets mais efficaces. Le déroulement des combats est plaisant, offrant de grands espaces pour des affrontements endiablés, des coups spéciaux destructeurs et un sentiment de puissance de tous les instants. Les commandes se veulent intuitives, l’utilisation du stick droit pour choisir son attaque spéciale est toujours aussi efficace. La gestion des transformations est elle aussi très souple et permet de changer sa tactique tout en continuant à se déplacer. Un gameplay accessible assurant aussi un certain nombre de subtilités qu’apprécieront les joueurs en quête de technicité : avec de l’entrainement et face à un adversaire coriace, les esquives s’enchainent et les contres fusent. Il y a autant de moyens d’attaquer sournoisement qu’il y en a de se défendre efficacement. Les combats sont globalement bons, mais finalement pas beaucoup plus qu’ils l’étaient dans le premier Raging Blast, créant un sentiment de plaisir aussi bien que de déception de ne pas voir ce concept aller encore plus loin.



Une légère déception qui reste de mise lorsque l’on évoque l’habillage du titre qui n’a quasiment pas bougé d’un poil. Certes les décors de Dragon Ball ne sont pas connus pour fourmiller de détails mais ils auraient pu bénéficier d’un meilleur traitement. Ils sont sensiblement les mêmes qu’auparavant, essorant toujours plus le stock d’origine sans chercher à proposer de l’original. Pourquoi ne pas aller regarder du côté des premières aventures de Sangoku pour varier un peu les environnements ? A contrario, les personnages gagnent légèrement en finesse et en détails pour un résultat satisfaisant. Un décor et des acteurs pour un spectacle servi par une bande son mêlant classicisme des musiques, qualité des voix japonaises et médiocrité de celles américaines. Au final, Raging Blast 2 s’affirme comme une bonne adaptation de l’univers de Toriyama, poussant la richesse du contenu jusque dans ses derniers retranchements puisque nous évoquons aussi la présence de modes multijoueurs, en local et surtout sur Xbox Live : tournoi personnalisable (classique ou Cell Game), un contre un, team battle (par équipes de 2 à 5 personnages), le tout avec ou sans classement. Il est également possible d’inclure ou non les combattants préalablement personnalisés dans les modes solo. Les modes en lignes offrent une bonne expérience, globalement stable et où chacun trouvera un adversaire à sa taille. Des adversaires qui seront certainement comme vous qui ferez l’acquisition de ce jeu, c’est-à-dire des fans de Dragon Ball qui pourront fermer les yeux sur le manque d’évolutions notables du gameplay pour apprécier la richesse d’un contenu qui leur est dédié.

Aussi radin en évolutions qu’il est généreux en contenu, Dragon Ball Raging Blast 2 aurait presque des airs de version 1,5. Pour autant, fort d'un gameplay efficace sans dénaturer l'esprit Dragon Ball, il parvient à offrir une expérience intéressante et addictive qu’il est bien difficile d’ignorer. Un jeu taillé pour les fans du super guerrier et ses acolytes, à qui il promet des heures et des heures de baston grisante. Les petites récompenses en plus. Ce deuxième épisode n'assène pas le Final Flash espéré mais un bon Kamehameha bien costaud.

+

  • Gameplay efficace...
  • Riche en contenu
  • Des modes de jeu addictifs
  • Roster énorme

-

    • ... mais qui a bien peu évolué !
    • Graphiquement peu inspiré
    • Soucis de caméra encore trop présents
    • Pas de mode histoire

Fiche succès

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