08.02.2010 à 10h56 par |Source : Rédaction

Gyromancer

Popcap est un spécialiste du jeu casual sur le XBLA. C’est aussi l’instigateur du célèbre Bejeweled, fleuron du jeu de réflexion. Quand Square-Enix -géant du RPG japonais- annonce un partenariat avec Popcap pour l’édition d’un jeu mélangeant les deux genres, tous les regards se sont tournés vers ce Gyromancer, censé concurrencer l’excellent Puzzle Quest. Maintenant que le jeu est sorti, voyons s’il tient ses promesses.

Silence, on tourne !


Pour qui connaît le Bejeweled (aussi appelé Diamond Mine), Gyromancer paraîtra tout de suite très familier. Même présentation, et surtout un objectif similaire à savoir : aligner des gemmes de couleurs identiques par groupe de trois ou plus. La grosse différence est qu’ici, au lieu de simplement échanger la place de deux gemmes contiguës, il sera question de faire pivoter dans le sens des aiguilles d’une montre un groupe de quatre pierres. Si cela semble n’être qu’une variante anodine, en vérité tous les anciens réflexes visuels tombent à l’eau, et il faut réellement réapprendre à jouer. Une nouvelle manière d’appréhender un concept similaire en somme. Pourtant le jeu est relativement chiche en variation. On trouvera des gemmes verrouillées et des pierres venant perturber la partie, ainsi que des gemmes d’attaques spéciales. Ces dernières peuvent provenir soit de vos attaques soit de celles de vos adversaires. Et oui, c’est bien le gros changement de ce Gyromancer. Ici, on combat contre un adversaire, ou plutôt, c’est une de vos créatures qui va se battre à votre place. Syndrome Pokemon, il faudra donc recruter des créatures, et former un groupe le plus polyvalent possible.




En début de chaque combat, il sera nécessaire de choisir laquelle de vos bêbêtes ira taper le méchant monstre. Chaque créature dispose de 3 attaques spéciales associées à des jauges qui se remplissent plus ou moins à chaque action. Lorsqu’une barre est remplie, une gemme correspondant à l’attaque apparait dans l’échiquier de jeu, et il faudra l’aligner avec des gemmes de même couleur afin d’en déclencher les effets. Cela serait plutôt simple si l’adversaire n’avait lui aussi ses propres jauges et donc gemmes. Lorsque les gemmes de l’ennemi apparaissent, un chiffre apparait dessus. Il s’agit d’un compte à rebours avant qu’elle n’agisse. A vous dès lors de l’aligner au plus vite pour contrecarrer l’attaque. Contrairement à un Puzzle Quest, ici les « duels » n’en sont pas réellement et les attaques ennemis sont indirectes. Seul le joueur jouera à chaque tour de jeu. Il en résulte bien évidement l’absence totale de mode versus.


Tourneur de pierres, un métier d’avenir ?

L’histoire vous met aux commandes de deux personnages qui auront pour mission de sauver la forêt d’un complot machiavélique. Franchement, si cela vous parait insipide c’est clairement parce que ca l’est. On s’attendait vraiment à mieux de Square-Enix qui, pour le coup, nous sort l’un des pires (et plus inintéressant) des scénarios que la société ait jamais pondu. Heureusement que Gyromancer est un puzzle-game, la pilule passant du coup un peu mieux. On se retrouve donc rapidement à passer tous les dialogues et à se concentrer sur l’essentiel : le parcours des « donjons ». Ces derniers sont des petites cartes où le personnage se balade sur des sentiers, où il peut y croiser des monstres, trouver quelques objets ou actionner des sortes de mécanismes divers. L’aspect RPG du jeu est clairement réduit à son strict minimum. D’ailleurs l’expérience que l’on peut obtenir ne sert qu’à augmenter les points de vie de nos créatures et les dégâts qu’elles occasionnent.



L’exploration se réduira généralement à tenter de glaner des médailles et à débloquer de nouvelles créatures (à acheter ensuite avec l’argent récolté). Heureusement que les « combats » en eux-mêmes sont plutôt réussis. Pourtant, même pour ces dèrniers on remarque des éléments assez étranges comme le fait de constater que certaines créatures disposent de pouvoirs spéciaux qui, utilisés par l’adversaire sont véritablement handicapant… mais qui utilisés par nos soins le sont tout autant. Ce qui est sur c’est que le soft est addictif. Heureusement d’ailleurs vu qu’il est relativement long et qu’il demandera du temps avant de le finir à 100%. Petit topo concernant la réalisation du jeu. Les phases d’exploration affichent le strict minimum ; par contre les combats restent agréables à regarder, et l’animation suit parfaitement. Le tout est baigné par une musique de bonne qualité, dans la droite lignée des jeux de l’éditeur.

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