Test : Megamind sur Xbox 360
En l’absence de film d’animation Pixar en fin d’année 2010, le Megamind des studios Dreamworks avait toute la place pour faire un carton au box-office, et cela d’autant plus que son réalisateur est également à l’origine des très populaires Madagascar 1 et 2. Il n’en fallait alors pas plus pour que THQ se lance dans l’adaptation vidéo-ludique de ce succès cinématographique annoncé, en proposant au joueur et surtout à ceux qui auront vu le film en salle, une histoire inédite qui fait suite au scénario originel. Une bonne initiative que l’on voit de plus en plus souvent pour ce genre d’adaptation mais qui exclut d’emblée une partie des joueurs qui ne détiennent aucune ficelle pour tenter de comprendre un tant soit peu ce qui se passe à l’écran.
Mais rapidement, on comprend pourquoi l’éditeur a souhaité faire l’impasse sur une partie du public potentiel. En effet, ce Megamind : Ultimate Showdown fait partie de ces adaptations développées à la va-vite histoire de coller coute que coute à la sortie du film en salles. Bien entendu, comme souvent dans ces cas là, c’est la qualité de l’ensemble qui en prend un sacré coup pour finalement nous offrir une expérience médiocre qui ne plaira qu’aux plus petits, et encore, à la condition unique qu’ils aient aimé le film. Les autres tenteront de décrypter l’histoire loufoque de ce personnage à la peau bleu et au cerveau démesuré qui, de grand méchant, est devenu l’idole d’un peuple le jour où il a battu son grand rival.
Megamind Zero
Du côté des points positifs, il faut toutefois avouer que les équipes de THQ, après nous avoir offert une adaptation graphiquement jolie de Là-Haut, sont parvenues une nouvelle fois à soigner la forme et l’esthétique pour amener rapidement le joueur dans l’univers créé par les studios Dreamworks. Malheureusement ce n’est pas le seul point commun qu’ont les deux productions puisqu’on retrouve dans ce Megamind : Ultimate Showdown l’ennui qui régnait déjà dans l’adaptation du film de Pixar. On passe notre temps à démanteler des groupes de syndicalistes à travers une douzaine de niveaux dans l’unique but de calmer les quatre boss du titre. Du vu et du revu qui installe rapidement une certaine lassitude chez le joueur et les différentes armes présentes, même si elles ont le mérite d’être originales pour certaines, n’y changeront rien.
Toutefois le calvaire prendra fin rapidement. S’il n’arrive pas à décrocher le moindre trophée d’estime, il parvient tout de même à s’immiscer dans la groupe très fermé des jeux Xbox 360 à la durée de vie famélique. Comptez moins de trois heures pour parvenir à la fin du jeu, et ne comptez pas passer plus de 10 minutes de plus sur les divers mini-jeux sans intérêt que vous débloquerez en avançant dans l’aventure. Alors oui il est vrai que le jeu est destiné aux enfants, à ceux qui sont ressortis des salles de cinéma avec un large sourire, mais le choc risque d’être terrible lorsqu’ils parviendront à la cinématique de fin en un temps record, et surtout sans avoir rencontré la moindre difficulté. Histoire de limiter la casse, l’éditeur américain a toutefois pensé à proposer le jeu à un tarif moins imposant que les productions classiques, mais vraiment, même à une quarantaine d’euros, on ne saurait que trop vous conseiller de faire l’impasse sur le titre. On vous aura prévenu.
+
- Un scénario inédit
- Graphiquement correct
-
- Moins de 3 heures pour en venir à bout
- Aucun challenge
- Intérêt proche du néant