Jeux

MX vs ATV : Reflex

Course | Edité par THQ | Développé par Rainbow Studios

4/10
360 : 05 février 2010
12.04.2010 à 10h55 par - Rédacteur |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : MX vs ATV : Reflex sur Xbox 360

Les épisodes de la série MX vs ATV se suivent et se ressemblent. Devant ce constat, les développeurs de Rainbow Studios ont donc décidé de changer radicalement le gameplay de ce nouvel opus au risque de complètement bousculer les fondements de la série. Alors changement de la dernière chance ou véritable revirement de guidon ? Réponse dans la boue.



Réflexes d’aciers


Comme ne le laisse pas suggérer la jaquette du jeu, on ne conduira pas que des motos dans ce titre. En effet des quads, buggies, camions et UTV y sont également pilotables, ces derniers étant des sortes de quads plus robustes. D’entrée de jeu il faudra donc composer avec la physique de son véhicule pour négocier au mieux les différents tracés présents dans le jeu. Plus que la physique de son propre véhicule il faudra veiller à ne pas tenter de contacts trop musclés avec un adversaire conduisant un quad quand on pilote une simple moto, bien plus légère et donc désavantagée.

Les modes de jeux sont tous ultra classiques mais en grand nombre peut-être au détriment d’un mode carrière court et pas assez intéressant ou immersif, rayez la mention inutile. On retrouve donc des courses classiques, du freeride, du supercross et un mode libre à défis. Bien entendu le mode supercross reste toujours la seule et unique valeur sûre afin de se sentir tel un oiseau à vingt mètres de haut dans un Bercy américain. Une course à élimination est également présente sous la forme de disqualification directe du dernier concurrent à la fin de chaque tour, agréable mais déjà vu. L’évolution dans la carrière s’effectue en remportant les différents groupes courses qui permettent ainsi l’accès à d’autres groupes de courses. Décris de la sorte, cela ne donne pas vraiment envie mais voilà devant la triste réalité de ce titre.



Le mode multi est malheureusement parasité par le manque de joueurs et l’attente relative à cela, il n’est pas rare de patienter plus de dix minutes car le serveur ne trouve pas de concurrents. Les parties multi dérivent alors en duel de figures que l’on peut effectuer dans l’arène de chargement, on s’occupe comme on peut… De plus il faut parfois assister à la course en tant que spectateur pour commencer les parcours suivants, chose plutôt rébarbative. Point positif, les courses à douze se retrouvent être une apocalypse mécanique et on troquerait bien sa moto contre des gants de boxe tant la lutte se joue au niveau du physique, ce gameplay alternatif se retrouve être néanmoins intéressant et rafraichissant. De façon générale le multi se retrouve être la majeur partie du temps un peu brouillon et la chance l’emportera sur la talent pour déterminer le vainqueur car passer la ligne d’arrivée ne sera pas de tout repos mais la passer premier tiendra vraiment de vos capacités à éviter les adversaires et tenter les trajectoires les plus folles.


Deux sticks sinon rien

En bon old dirty gamer que je suis, je me lance toujours dans un jeu sans passer par la case lecture de manuel ou didacticiel. Quelle ne fût pas ma peine durant les premiers tours de roues. En effet le maniement des engins se fait maintenant aux deux sticks ! Mais comment cela est-ce possible ? Prenons l’exemple de la moto qui sera le plus parlant. Le stick de gauche contrôle la moto en elle-même, le stick de droite permet de contrôler le pilote et la façon dont il influe sur sa monture de par son poids. Ce maniement est très déstabilisant de prime abord mais se révèle plutôt efficace après un petit temps d’adaptation. Cela permet entre autre de se rétablir si la réception d’un saut est mauvaise via une petite indication à l’écran nous signalant que l’option est disponible, jouer des coudes dans les airs ou encore prendre des virages très serrés à la limite de la chute. Le reste du maniement est, lui, plutôt classique, même si on regrette toujours que la gâchette des freins soit alloué aux tricks, cela se révèle assez délicat lors de certaines réceptions. Ce système de double stick reste quand même pénalisant car il se retrouve quasiment inutile sur les engins à quatre roues, il n’est donc pas toujours aisé de basculer entre la maniabilité deux roues et quatre roues. Ces véhicules justement ne représentent pas un très grand intérêt tant les courses peuvent sembler inégales selon l’engin que l’on contrôle.



La principale nouveauté de ce titre, outre l’utilisation des deux sticks, provient de la déformation du terrain qui influe vraiment sur le pilotage. Après trois tours de circuit on découvre de véritables ornières qui ne faciliteront en rien la prise des virages. Les concurrents étant tous impitoyables, ils auront la fâcheuse tendance à passer et donc à creuser tous au même endroit, si possible au milieu de la piste de sorte qu’à la sortie d’un virage il faudra espérer une intervention divine pour passer indemne à travers ce chemin chaotique. Cela ne semble pas être une idée révolutionnaire mais cet ajout renforce l’immersion et ajoute un vrai challenge car si il possible de déraper au premier tour et le faire ensuite reviendrait à risquer de bloquer ses roues dans ces rails naissants.

Alors ce nouvel opus est-il le phœnix de la série ? Oui et non. Opter pour une maniabilité de la sorte est un cri d’agonie quand on utilise un moteur graphique dépassé ainsi que des mécaniques de jeu datant de la génération technologique précédente. Pourquoi ne renouveler qu’une infime partie de la franchise ? Parce qu’une fois de plus, en bonne suite qui se respecte, seul le nom sur la jaquette du jeu importe. C’est vraiment l’impression que laisse ce titre, une suite, rien de plus.

+

  • Physique du pilote et des véhicules dissociés
  • Les marques dans la boue

-

    • Suite sans saveur
    • Une suite qui appelle une autre suite
    • Une suite …
    • Le multi