Jeux

Prototype 2

Action/Aventure | Edité par Activision | Développé par Radical Entertainment

8/10
360 : 27 avril 2012
11.05.2012 à 12h16 par |Source : www.xbox-mag.net

Test : Prototype 2 sur Xbox 360

Se démocratisant de plus en plus au travers de titres tels que Crackdown ou encore Just Cause, le genre bac à sable connait une véritable renommée auprès des différents joueurs. Nous mettant bien souvent dans la peau de héros dotés de capacités incroyables, ceux-ci se révèlent assez rapidement fun et diablement addictifs. Celui qui nous intéresse aujourd’hui, c’est James Heller, héros malgré lui des nouvelles aventures de Prototype. Mais alors, super pouvoirs riment-ils forcément avec super jeu ?

Je mute, tu mutes, il mute, Helmut…

Dans Prototype 2, le joueur incarne James Heller, un soldat qui verra son destin bouleversé lorsqu’il sera rappelé de mission pour constater la mort de sa femme et de sa fille, semble-t-il exécutées par Alex Mercer, lui-même héros du premier opus. Les bases sont donc posées, et le reste de l’aventure ne sera principalement que prétexte à défourailler à cœur joie tous les habitants, infectés ou non, qui peuplent la désormais tristement célèbre ville de New York Zero. Partant d’un postulat simple, on regrettera donc assez rapidement que le scénario n’en reste qu’à ses balbutiements tout au long de l’aventure, quelques rebondissements bienvenus venant tout de même agrémenter l’aventure. Un constat d’autant plus dommageable que le héros et les différents protagonistes se révèlent étonnamment charismatiques, notamment James, le gros dur au cœur tendre, ou encore Mercer, devenu un mélange étonnamment efficace du mec mi-gentil, mi-pourri.



Les premières heures passées à New York Zero permettent de se familiariser avec la ville en elle-même, et de constater que le titre de Radical a tout de même subi un lifting tout à fait honorable dans ce second opus. Loin des cadors du genre, Prototype 2 reste cependant agréable à l’œil, grâce notamment à des effets de lumières, de fumée et de pluies battantes qui renforcent réellement le côté apocalyptique de New York. On regrettera cependant que le level-design en lui-même apparaît répétitif assez rapidement, les lieux marquants se révélant au final beaucoup trop rares. D’autant plus que la ville est découpée en trois parcelles distinctes, sobrement nommé : zone rouge, zone verte et zone jaune. Seule la dernière, dans lequel règne le chaos le plus total, avec notamment des immeubles effondrés, se distingue du lot, les autres zones se cantonnant à des décors répétitifs et à un level-design sans saveur.


Ca va charcler, moi j’vous le dis !

On pourra tergiverser tant que l’on voudra sur le scénario format timbre poste ou sur les quelques errances graphiques, mais le titre de Radical est avant tout là pour une raison, et une bonne : se défouler comme un goret. Et de ce point de vue, il n’y a absolument aucun doute, c’est une réussite. James Heller infecté, c’est un peu comme Chantal Goya à un enterrement de vie de garçon : ça va clairement faire mal ! Le héros, ou plutôt l’anti-héros, va donc assez rapidement accumuler toutes sortes de pouvoirs. Du marteau à frapper par terre pour sortir des pics du sol, aux griffes acérées en passant par la possibilité de briser des tanks et des hélicos à mains nus, autant dire qu’on se prend assez rapidement pour Dieu le Père. Au fil de l’aventure, d’autres capacités, comme celle de contrôler les infectés, viendront se greffer à l’éventail déjà particulièrement étoffé des pouvoirs dont dispose Heller.




Fun, le titre de Radical l’est sans conteste. Et tout cela n’est qu’un joyeux prétexte à exterminer les soldats et arrêter les machinations du Blackwatch et de Genteck. Il en ressort d’ailleurs l’un des principaux reproches que l’on peut faire à ce Prototype 2 : la répétitivité. Les missions que Heller aura à effectuer se résument en effet la plupart du temps à exterminer tel ou tel escadron, nettoyer des labos ou traquer des personnalités importantes. Notons au passage que le système de tracking des cibles se révèle assez imprécis, bien qu’avec le temps cela devient plus intuitif. Le gameplay étant en effet porté essentiellement par la puissance dévastatrice de Heller, les développeurs ont omis d’ajouter un semblant de profondeur supplémentaire dans les différentes missions, celles-ci se apparaissant au fil du temps un peu barbantes. Rien de bien dramatique, cela dit. Le titre de Radical se bouclant en une grosse dizaine d’heures en ligne droite, il reste cependant intéressant d’effectuer les missions annexes, ces dernières permettant d’évoluer les capacités surhumaines de Heller.

http://www.dailymotion.com/video/xkmboy

Prototype 2 est l’archétype du genre justement nommé « bac à sable ». Fun, diablement jouable grâce notamment à sa capacité grisante à sauter d’immeubles en immeubles tel un héros des temps modernes, le titre de Radical accuse néanmoins le coup côté profondeur. Rapidement répétitives, les missions se rangent parfois un peu trop au rang de prétexte à défourailler sans réfléchir. Ce ne sera probablement pas un défaut pour certains, mais le fait de passer les cinq premières heures à faire la même chose, les cinq dernières perdent fatalement en saveur. Reste de Prototype 2 un titre défouloir, bien conçu et addictif qui, même s’il n’aurait pas rechigné à un peu plus de soin sur certains aspects, assure tout de même l’essentiel. Et avec violence.

+

  • Graphiquement correct...
  • De la bonne boucherie
  • Les pouvoirs
  • Persos charismatiques
  • Diablement fun

-

    • ... mais peut mieux faire
    • Manque de profondeur évident
    • Missions répétitives
    • Scénario aux abonnés absents
    • Level-design sans saveur