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Red Faction : Armageddon

Action | Edité par THQ | Développé par Volition

8/10
360 : 03 June 2011
11.07.2011 à 18h51 par - Rédacteur |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Red Faction : Armageddon sur Xbox 360

En 2001, le studio Volition amenait sur le devant de la scène une nouvelle licence qui, si elle ne s’est pas imposée comme « the best licence of the world », a néanmoins su conquérir le cœur d’une tripoté de fans. Quelques années plus tard, ce même studio chamboule la donne et passe avec succès du FPS au TPS. Les développeurs sauront-ils réitérer leur exploit avec Red Faction : Armageddon ?

Si j’avais un marteau…

Soyons francs, le scénario n’est pas le point fort de Red Faction : Armageddon. Pour tout vous dire, et pour paraphraser Pierre Desproges, le scénario du titre occupera autant de place dans votre existence que le trombone au fond de votre poche. Et comme je devine que vous vous déplacez rarement avec un trombone dans votre poche, vous avez une idée du degré d’importance des aventures que votre héros vivra. Narration bancale, héros et ennemis sans charisme, bref, pas de quoi se taper le cul par terre. Mais ne soyons pas à ce point mauvaise langue, cette indifférence vaut surtout pour les personnes qui prendront la licence en cours de route. Les fans fidèles à la série depuis ses débuts seront heureux de relever quelques clins d’œil et d’incarner le petit-fils du héros de Red Faction : Guerilla.


Non, vraiment, ce n’est pas le scénario de Red Faction : Armageddon qui vous poussera à terminer l’aventure, sourire aux lèvres durant la dizaine d’heures nécessaire pour en venir à bout. C’est son gameplay. Sur ce point, le dernier né du studio Volition fait très fort et se démarque haut la main de tous les clones et pseudo-TPS qui prolifèrent depuis la sortie du maître étalon – que je ne vous ferais pas l’affront de nommer. Red Faction : Armageddon démarre donc comme un TPS tout ce qu’il y a de plus classique. Trop classique même, et le prologue risque de faire peur à plus d’un. Armes sans originalité accompagnées d’ennemis faisant office de simple chair à canon, le pire était à craindre pour le reste de l’aventure. Ce n’est qu’une fois cette petite introduction terminée que le titre nous révèle tout ce qu’il a dans le ventre pour ne plus cesser de nous impressionner. Première surprise, les ennemis du début laissent rapidement leur place à une ancienne race extra-terrestre sortie tout droit des entrailles de Mars et autrement plus difficile à combattre.

Très agressifs, ces derniers sont également très rapides et se déplacent toujours en nombre. Heureusement, vous pourrez compter sur la réactivité et l’agilité de votre personnage pour vous en sortir. Celui-ci roule et cours avec aisance. En sus, les développeurs ont eu la bonne idée de prévoir un verrouillage automatique des cibles, ce qui ne sera pas de trop tant ces petites saloperies sont agile et rapides. En ressort des combats nerveux, sans temps mort et, plus important encore, agréable à jouer. Un plaisir enrichit par les nombreuses armes différentes à votre disposition. Outre les classiques mitrailleuses et fusil à pompes, vous pourrez compter sur une fusil capable de créer des trous noirs, et le fin du fin, un fusil à aimant. Le principe est simple comme bonjour : un premier tir pour lancer un premier aimant, un second tir pour lancer le second aimant. Ne reste plus qu’à laisser les deux aimants s’attirer l’un vers l’autre (je vous laisse donc imaginer les possibilités qui vous sont offertes).



Demolition Man

Red Faction : Armageddon évite avec brio le plus redoutable des pièges : la linéarité. Et pour ce faire, le titre dispose de plusieurs armes à son service. Cela passe dans un premier temps par l’intégration de différentes phases en véhicules, introduites à point pour trancher la monotonie qui s’installe. Ensuite, le titre dispose d’un petit aspect RPG pas désagréable qui maintiendra votre intérêt et permettra de surcroit d’enrichir le gameplay. Vous pourrez, une fois un certain niveau de crédit atteint, acheter des améliorations pour vous et vos armes. Ces crédits s’obtiennent de la meilleure des manières qui soit : en faisant tout péter.

C’est là le véritable point fort, et pour ainsi dire le seul intérêt du titre : 90% des décors sont destructibles. Caisses, murs, escaliers, bâtiments entiers. Vous pourrez absolument tout démolir, que ce soit avec vos petits poings ou à l’aide de votre puissance de feu. Les missions et le level-design sont d’ailleurs pensées autour de cette mécanique. Imaginez lancer une citerne sur un groupe d’ennemis, la collision se faisant dans une explosion qui elle-même fera s’écrouler le bâtiment proche. Une porte ? Vous n’avez pas la clé ? Coup de boule dans la porte, ou dans le mur d’à côté, et n’en parlons plus. Vous pourrez ainsi détruire le sol sous les pieds de vos ennemis pour ensuite le faire réapparaitre et passer comme si de rien était. Eh oui, si tout peut-être démolit, tout peut aussi être reconstruit. Absolument jouissif. D’ailleurs, les crédits évoqués plus haut ne sont récupérables qu’en faisant exploser le décor, raison de plus pour se la jouer Michael Bay.



Pour revenir sur le level-design, celui-ci n’est malheureusement pas ce qui ce fait de mieux en la matière. Certes, chaque pièce est pensée pour tout faire péter, mais les décors se ressemblent du début à la fin, et l’on peut s’y perdre à plusieurs reprises (heureusement que d’une simple pression, le chemin vous sera indiqué via des flèches au sol, à la manière de Dead Space, très utile). Une fois arrivé aux termes de l’aventure, vous pourrez jeter un œil à la partie multijoueur du soft. Mais un œil seulement. Car une fois encore, Red Faction : Armageddon n’est pas titre à briller par son mode multijoueur. Composé uniquement de deux modes de jeu, ces derniers étant basés uniquement sur le scoring, selon votre degré d’implication, ils vous occuperont entre une heure et une semaine. Le premier est un simili mode Horde. Des vagues d’ennemis toujours plus nombreux vous sautent au visage, à vous de les empêcher de vous croquer les mollets, seul ou avec l’aide de trois amis. Quant au second, le principe exploitera votre côté destructeur. Vous êtes lâché sur une carte, vide, et devrez avant la fin du temps imparti, détruire le maximum d’éléments du décor afin de faire le plus gros score. Amusant, mais pas suffisamment pour vous retenir éternellement.

http://www.dailymotion.com/video/xgn6a2


Red Faction : Armageddon est une bonne, que dis-je, une excellente surprise. Démarrant comme un TPS ultra basique, le jeu ne cesse de surprendre d’heures en heures. Avec un rythme qui ne faiblit jamais mais qui au contraire gagne en intensité, et avec des idées à la pelle, le titre se démarque aisément de la concurrence. Red Faction : Armageddon n’est pas un simple TPS sorti pour surfer sur la vague, mais l’un des meilleurs du genre.

+

  • Les décors entièrement destructibles
  • Les armes
  • Les phases en véhicule
  • L’arbre d’évolution
  • Les décors entièrement réparables

-

    • Un scénario bâclé
    • Un multi qui n’est là que pour faire joli
    • Un level design un peu léger