30.09.2010 à 20h06 par |Source : Rédaction

Risk : Factions

Qui ne connaît pas Risk, le jeu de plateau créé par un français il y a presque 51 ans de cela ? Depuis sa première édition, le jeu a connu de nombreuses variantes dont la dernière en date est proposée par Electronics Arts et Hasbro avec Risk : Factions. Afin de plaire au plus grand nombre (le Risk original pouvait apparaître comme assez austère), les développeurs de Stainless Games ont eu l’idée d’apporter une touche de cartoon et d’humour. Pour un résultat assez décalé mais sied-il à la franchise ?



« Il Risk d’y avoir du sport ! »

Le principe de Risk est simple comme bonjour : vous contrôlez une faction (ici représentée sous la forme d’humains, de chats, de robots, de zombies et de yétis) et vous devez remporter la partie en prenant soit le contrôle de la carte, soit en réalisant certains objectifs. Chacune des factions étant, au départ, aléatoirement répartie sous forme d’unités qui occupent les nombreuses régions. Vous devrez donc manœuvrer vos différentes unités pour prendre d’assaut les régions ennemies et solidifier celles que vous occupez déjà. A chacun de vos tours, vous avez trois manœuvres à réaliser : placer vos unités supplémentaires (qui sont plus ou moins nombreux en fonction de vos actions passées) là où vous le désirez afin de renforcer la défense d’une région ou en préparer une autre à l’attaque. Ensuite viennent les manœuvres d’attaque. Une nouvelle fois, le principe est simple : vos unités ne peuvent attaquer que les régions avoisinantes.



Si votre région est composée de deux unités et celle de votre voisin ennemi d’une seule, vous bénéficierez d’un seul dé d’attaque (une unité étant obligée de rester sur place pour contrôler la région de départ) de même que le voisin. Le plus grand résultat l’emporte (le nul étant considéré comme favorable au défenseur). Si vous l’emportez, la région concernée vous appartient tandis que si vous perdez le duel, le défenseur garde sa région et vous laissez la vôtre en proie à une contre-attaque puisqu’il n’y reste qu’une seule unité. Mieux vaut donc s’assurer d’avoir de nombreux unités avant d’en attaquer une autre ou encore avoir suffisamment d’unités pour défendre vos régions. Troisième manœuvre : les déplacements. Vous pourrez à ce moment là répartir les unités d’une région vers une autre afin de consolider sa défense ou préparer plus rapidement une future attaque.

« Ce sont les Risk du métier… »

Un gameplay très simple enrichi de nombreux objectifs et autres bonus à la clé. Pour remporter la victoire, l’option de devenir maître de toute la carte peut être une option mais il y a plus simple que cela. Au début de la partie, plusieurs objectifs vous sont proposés tel que la maîtrise d’une zone entière, la maîtrise d’un certain nombre de villes, de capitales, de régions etc. Les réaliser vous apportera non seulement des points (au bout de trois, la victoire sera déclarée en votre faveur) mais également des bonus qui prendront plusieurs formes telles que des unités supplémentaires à chaque tour, des dés de bonus en attaque ou en défense etc. A noter aussi, qu’à chaque tour, si vous prenez possession d’une région adverse, vous bénéficierez d’une ou deux étoile(s). Plus vous les accumulez – le maximum étant de 10 étoiles pour 30 unités de renfort -, plus vous pourrez appeler un gros nombre d’unités supplémentaires à un moment donné de la partie afin d’essayer de faire basculer la partie en votre faveur. Certaines cartes accueillent également certains éléments (mines, barrages, canons etc.) qui, si vous les contrôlez, vous permettront de bénéficier de bonus parfois salvateurs. Pour les fans de l’édition originale, vous serez ravis d’apprendre que les développeurs ont pensé à vous : il est possible de jouer au jeu avec les règles de base ainsi qu’une présentation plus sobre avec les soldats, canons et cavaliers chers au jeu.



Le facteur du hasard est certes très important dans Risk : Factions puisque rien n’empêche une seule unité de faire front à plusieurs dizaines d’unités en accumulant à la suite les jets de six. Mais ce qui comptera surtout sera votre faculté à trouver la bonne tactique à mettre en place et votre capacité à vous concentrer sur certains objectifs. Attaquer à tout va les autres territoires n’est pas forcément la meilleure des options puisque cela pourrait dégarnir les vôtres et offrir à votre adversaires des munitions pour accéder à certains de vos points clés.

Un gameplay parfaitement calibré mais qui prend tout son sens en multijoueur. En effet, la campagne de Risk : Factions, forte de cinq missions (une par faction) sert avant tout de tutorial et il ne vous faudra guère plus de trois heures pour l’achever. D’autant plus que l’I.A. adverse n’est guère entreprenante et vous mettra rarement en danger sauf en mode Escarmouche – qui vous permet de paramétrer à volonté votre partie – où elle est particulièrement costaude. C’est donc sur le Xbox Live contre un à quatre adversaires que le jeu de Stainless Games montre son intérêt. Un multijoueur plutôt bien réussi et complet mais qui montre une grosse faille : les déconnexions. Si l’hôte de votre partie décide de quitter la partie, ce sont tous les autres joueurs qui en pâtiront. Une issue d’autant plus rageante que la plupart des parties peuvent durer quelques bonnes dizaines de minutes. Dans ces cas là, rien ne vaut les bonnes vieilles parties entre amis.


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