Serious Sam HD : The Second Encounter
« Regarde maman, je suis bûcheron ! »
Sam « Serious » Stone est en quelque sorte un proche parent de notre blondinet préféré, Duke Nukem. Comme lui, il a une passion pour les armes plus grosses que lui, il aime les bons mots et comme lui il s’évertue à protéger la planète contre la menace extraterrestre (et il est fort probable qu’il apprécie également la gente féminine). En route pour botter le cul de son ennemi juré, Mental, sa fusée est malencontreusement percutée par le bus des développeurs. De nouveau sur la terre ferme, Sam devra alors voyager dans le temps afin de trouver Mental et lui faire manger ses dents une bonne fois pour toute. Evidemment, le scénario n’est ici qu’un simple prétexte, tout au plus un fil conducteur entre les différents niveaux, pour exploser de l’alien par milliers. Et lorsque je dis par milliers, c’est vraiment par milliers ! Pour vous faire une petite idée de ce qui vous attend, sachez que votre rédacteur préféré a réduit en charpie pas moins de 8 000 monstres lors du test de ce jeu. Tous ce joli monde répartis sur 12 niveaux, inutile de vous dire que ne fait pas dans la finesse. La douzaine d’armes mise à votre disposition afin de venir à bout de ce bestiaire bien fourni (environ une vingtaine de monstres différents) est relativement classique : sniper, fusil à pompe, lance-roquette, gatling et surtout, une tronçonneuse ! Arme indispensable que tout bon FPS se doit d’avoir dans son armurerie, mais malheureusement trop peu présente de nos jours.
Serious Sam suit le schéma de progression classique mis en place par Doom. Aller d’un point A à un point B pour trouver la clé qui ouvre l’accès au point C. Bref rien de neuf. En revanche, si vous avez peur de traverser des couloirs, encore et encore, je vous rassure toute de suite : la majorité des niveaux se déroule en extérieurs et sont véritablement immenses ! Ce qui est la moindre des choses pour accueillir les milliers d’ennemis qui se jetteront sur vous, tous en même temps ! Mais n’allez pas croire que le gameplay de Serious Sam ne se résume qu’à de longues séances de bourrinages. Lorsque autant d’ennemis se jettent sur vous à la fois, il vaut mieux avoir un minimum de skill pour ne pas passer l’arme à gauche en 2 secondes chrono. Ajoutez à cela que les niveaux regorgent de pièges en tout genre. Toutefois, si les ennemis sont très nombreux, leur IA est des plus simplistes. En effet, ces derniers se contenteront, ou de foncer sur vous quel qu’en soit le prix, ou de vous allumer à distance. Dis comme cela, il n’y pas de quoi se vanter, mais ce n’est pas plus mal au final. Parce que déjà qu’ils sont plus que nombreux, si en plus ils étaient intelligents nous ne nous en sortirions plus !
« Bon Dieu qu’il fait froid ! J’ai les tétons qui pointent comme une gomme de crayon. »
L’autre gros point fort de Serious Sam, ce sont ses niveaux. Entre les temples et villes mayas, la Mésopotamie et les villages du moyen-âge, vous allez voir du paysage. D’autant que, comme esquissé plus haut, ces derniers sont bien plus grands que la moyenne des niveaux actuels. Cela risque donc de vous prendre pas mal de temps pour dénicher les nombreux secrets cachés par les développeurs, tous plus loufoques les uns que les autres. Seule la période du moyen-âge peut paraître un peu faiblarde dans sa première partie, en comparaison des deux premières périodes. Heureusement, elle se rattrape très rapidement sur sa seconde partie avec ses niveaux enneigés et ses cavernes remplies de lave en fusion. Une autre raison de succomber aux charmes du jeu vient de son humour. Et les développeurs de Croteam en ont à revendre. Cet humour provient d’une part des situations dans lesquelles vous vous trouverez (affronter une vague d’ennemis, accompagné d’un remix de « vive le vent », cela n’a pas de prix), mais aussi des conseils que vous livrent votre Cortana perso : NETRISCA (« J’ai pris peur lorsque j’ai vu ces 3 000 monstres foncer vers nous. Puis je me suis rappelé qu’ils étaient tout seul face à toi et moi. »). Le jeu est en revanche très répétitif et ne brille pas par la diversité de ses situations. D’un niveau à l’autre, vous ne ferez qu’activer des mécanismes, courir après des clés pour ouvrir des portes et tuer encore et encore et encore et encore de l’extra-terrestre. Il faut aimer un minimum le genre. Surtout que les affrontements ont une fâcheuse tendance à s’éterniser par moment (surtout vers la fin), à tel point que l’on se demande si les ennemis réapparaissent à l’infini ou non.
Pour finir, Serious Sam HD : The Second Encounter possède un multijoueur solide. Vous pourrez ainsi refaire toute l’aventure solo accompagné de trois amis. N’allez pas croire que le jeu sera plus simple pour autant, car si vous êtes plus nombreux, les ennemis le sont également. Le jeu dispose également d’un mode survie (jouable également en solo) où vous devrez tenir le plus longtemps face des ennemis toujours plus nombreux. Arrive enfin le versus classique avec ses captures du drapeau, deathmatch et autre crânes (appelé ici Fardeau. Mais le principe reste le même : tenir un objet le plus longtemps possible pour marquer des points), ainsi que les variantes en équipe. S’il est possible de refaire la campagne solo en coopération, vous pourrez la parcourir de manière compétitive. Ici, plus question de se serrer les coudes. Chaque monstre abattu vous rapporte un certain nombre de points, c’est donc à celui qui fera le plus gros score. Inutile de préciser que toute action d’anti-jeu, comme tuer son adversaire, est vivement conseillée. Malheureusement, les serveurs étant désertés, impossible de dire de quoi il en retourne à ce niveau. Trouver du monde pour jouer en coopération ne posera pas trop de problème, mais pour du versus classique, c’est une autre histoire.