21.10.2010 à 21h03 par |Source : Rédaction

Sonic 4 épisode 1

Depuis trop longtemps, les fans de la firme au hérisson crient leur désespoir devant le déclin de la licence phare de l’éditeur. Sonic se vautre d’épisodes en épisodes dans la médiocrité, et les joueurs réclament un retour aux sources. Sega les a entendu, et décide donc d’offrir de nouvelles aventures à son héros fétiche dans un jeu aux tendances rétro. Retour gagnant ?
In the city, you have to survive

Depuis la sortie de Sonic Adventure, la licence Sonic est passée au tout 3D, avec son lot de problèmes de caméras, de jouabilité approximatives et de débauches de personnages secondaires. De plus, l’aspect plate-forme – qui faisait le sel des aventures 2D du rongeur – a pratiquement disparu de la surface des jeux. Suivant ce constat, Sega a décidé de remplir son cahier des charges d’une bonne dose de rétrogaming lors de la conception de Sonic 4. C’est un véritable retour aux sources qui est opéré, à tel point qu’il ne sera pas toujours aisé de savoir si Sonic 4 est un véritable nouvel opus ou un melting-pot des anciens.

Exit donc la multitude de personnages secondaires. C’est uniquement entre la boule de piques et le méchant Robotnick que ça se passe. Ce dernier a encore une fois enlevé tous les animaux pour tenter de les transformer en robots, et c’est au hérisson le plus rapide de l’ouest de venir les sauver. Question scénario on repassera, mais qu’importe, là n’est pas l’intérêt du titre. A l’ancienne, Sonic court à toute vitesse en amassant un maximum d’anneaux. Les fans d’époque retrouveront rapidement leurs marques. Il s’agit d’un jeu de plateforme finalement relativement classique, avec une vitesse de défilement impressionnante, et une multiplication des chemins permettant une très bonne replay value. Intrinsèquement, le gameplay n’a pas ou prou changé. On notera bien quelques mécaniques intéressantes, mais elles se situent plutôt du coté du level-design, par ailleurs particulièrement retors. Parmi les réjouissances les plus sympathiques, on notera en particulier un niveau dans le noir, où Sonic tient une torche à la main, et dont il devra se servir pour actionner des mécanismes, mais aussi surtout pour améliorer un peu sa visibilité.

Pour en revenir aux changements dans le gameplay, la principale nouveauté se situe dans l’incorporation de l’attaque guidée, issue des opus 3D de la série. Si sur le papier, l’idée de son incorporation dans le jeu effraye plus qu’autre chose, elle est au final bien implémentée, et apporte pas mal de rythme à l’aventure. Cette nouvelle attaque sera même primordiale pour ceux qui désirent s’attaquer à la course aux meilleurs temps. Par contre, niveau mouvements, le personnage semblera plutôt lent au démarrage de prime abord, mais avec un peu d’habitude, on s’y fait très bien, et ça ne choque rapidement plus.



Qui dit retour aux sources, dit aussi retour des bonus stages. Là encore, les aficionados seront en terrain conquis. En arrivant à la fin d’un stage, il est possible de pénétrer dans ces stages spéciaux si on possède 50 anneaux sur soi (pas évident, croyez moi). Le concept se rapproche énormément de ceux de Sonic premier du nom. L’animal est en boule dans une sorte de labyrinthe, et subit les affres de la gravité. Le joueur aura donc à sa charge de faire tourner le labyrinthe pour y diriger Sonic. Le but sera alors d’arriver jusqu’à l’émeraude du chaos dans le temps imparti sans être happé par une des sorties de secours. Contrairement au premier opus, il aura le contrôle total de la direction, mais n’aura en contrepartie aucune incidence sur le personnage. On regrettera quand même une certaine inertie dans la rotation, qui compliquera bien la tâche, et le manque de réactivité de la rotation.

A fond a fond a fond… puis gravier

Voila pour le fond. Parlons un peu de la forme maintenant. Tout d’abord, le point qui risquera de refroidir bon nombre de personnes : la durée de vie. Comme souvent chez Sega, le jeu se prête à la course aux scores/temps et à refaire les niveaux moult fois. Il en résulte un jeu qui paraîtra bien trop court à ceux qui ne décideront que de le terminer. Concrètement, le jeu est constitué de quatre mondes de trois actes chacun, et d’un boss. Une fois tous les niveaux terminés, un acte final sera accessible. Relativisons tout de même. Pour la grande majorité, les différents niveaux sont bien plus longs que leurs équivalents d’époque (pour le coup, la démo du jeu est très peu représentative).

Par contre, grosse nouveauté, on peut désormais choisir librement l’ordre des mondes à visiter, et même refaire à volonté l’acte de son choix. Cette structure non linéaire apporte un certain confort, mais ne vous y trompez pas, la difficulté est belle et bien progressive. Les habitués de la série par contre n’auront pas trop de mal à trouver le point faible des boss, tant ces derniers semblent tout droit sortis des opus précédents (avec des variantes rassurez-vous). Une fois l’aventure terminée, le jeu demandera de partir à la recherche des émeraudes et de refaire le jeu avec le mythique Sonic d’or. A cela s’ajouteront le mode time attack et les éventuels succès qui demanderont un certain investissement.



Niveau réalisation, le titre est un peu étrange. Selon les éléments, il oscille entre le magnifique, propre, soigné, et le relativement moyen. Attention, le jeu reste plutôt agréable à l’œil. C’est surtout le personnage principal qui est à prendre en défaut, et qui semble un peu délavé. Cela est probablement du au rendu 3D du personnage. Rien de bien grave toutefois, d’autant plus qu’avec la vitesse d’animation, vous n’aurez que peu le temps d’admirer chaque détail. Là pour le coup, le jeu réalise une prouesse, et ne subit à aucun moment le moindre ralentissement involontaire. Niveau sonore les oreilles seront ravies de retrouver des mélodies proches des origines de la série. Adieux le rock made in Sonic Adventure, exit la pop made in Sonic R. Saluons le retour de mélodies prenantes et entêtantes comme jadis ; peut-être pas avec autant de force, mais dans le même esprit. Les bruitages sont fidèles à eux-mêmes et semblent tout droit sortis d’une faille temporelle.

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