Torchlight
La ville de l’ambre
Torchlight était une ville qui avait tout pour être paisible et prospère. Construite sur un gigantesque gisement d’ambre (ressource nécessaire à l’utilisation de la magie), son avenir semblait bien assuré. Mais en creusant dans l’ambre, les mineurs libérèrent par inadvertance des hordes de créatures démoniaques. Héros dépêché sur place, vous arrivez juste à temps pour contenir les monstres et les empêcher de faire trop de ravages à l’extérieur des terres. Mais vu le nombre d’êtres malveillants grouillants sous les terres, votre rude tâche d’extermination de la menace semble loin d’être terminée. Torchlight est un jeu dit de « hack’n’slash ». Comprenez par-là que des ennemis arriveront par hordes pour se précipiter sur vos lames acérées. Cela tombe plutôt bien pour vous vu que c’est ainsi que vous gagnerez en expérience et que vous pourrez tomber sur du butin fraichement tombé au sol.
Comme indiqué dans l’introduction, Torchlight s’inspire grandement de la référence absolue du genre (Diablo pour ceux qui ne suivent pas). La plupart des mécaniques du jeu en sont ainsi de grands copiés collés. Mais cela ne signifie pas que Torchlight n’a pas sa personnalité propre. Tout d’abord, l’univers du jeu est beaucoup plus coloré et est un croisement intéressant d’heroic-fantasy et de steampunk. Mais c’est au niveau des mécaniques de jeu qu’il apporte une véritable plus-value. Votre personnage est ainsi accompagné durant toute l’aventure par un fidèle animal de compagnie. Ce dernier aura un rôle multiple. Non seulement il vous aidera durant les combats, mais il servira aussi de mule, et pourra même aller revendre votre matériel en ville à votre place. Fantastique, votre animal, pourra même changer de forme (temporairement ou non) pour peu que vous le nourrissiez avec du poisson fraichement péché par vos soins.
Passage de flambeau
La pêche et l’animal ne sont pas les seules innovations de ce Torchlight. Ainsi, le jeu inaugure le principe du prestige qui représente votre réputation. A chaque fois que vous remplirez des quêtes ou tuerez des boss, la jauge augmentera. A chaque fois que le prestige monte d’un niveau, vous gagnez un point de compétence bonus. Autre petite fonction sympathique, la possibilité d’acheter des cartes emmenant vers des donjons bonus. Enfin, en sus des compétences de classes, chaque personnage pourra apprendre des sortilèges pour peu qu’il trouve les parchemins adéquats. Si le gros du jeu est effectivement très proche de la série de Blizzard, Torchlight regorge de petites choses de ce genre qui lui apportent une véritable personnalité. Autant être clair, Le titre de Runic est clairement le meilleur jeu du genre depuis Diablo 2. Et s’il n’arrive pas à détrôner le roi, c’est à cause de quelques erreurs de jeunesse (qu’on espère corrigées dans le second opus). La plus grosse errance du jeu est clairement l’absence totale de multijoueur. Exit donc les dons d’objets et les runs à plusieurs. Au moins, cette absence a le mérite d’éviter les player killer et les voleurs d’objets.
L’autre défaut provient de la gestion de la difficulté. Ainsi, en normal, terminer le jeu sera une simple formalité (à moins d’activer l’option Hardcore). Les joueurs cherchant un minimum de challenge devront donc directement se tourner du côté du mode difficile. Côté durée de vie, le jeu assure tout de même son quota d’heures. Si terminer l’histoire demandera environ douze heures par personnage, le jeu propose après coup un donjon bonus qui décuple la durée de vie. De plus, lorsque vous en aurez terminé avec un personnage, il sera possible de le mettre à la retraite. Cela octroiera un bonus à votre futur poulain, et un héritage d’objets. La recherche des panoplies d’objets pourra aussi prendre un certain temps pour les acharnés, même si bien heureusement il sera possible de les stocker dans un coffre commun à tous les personnages.
Un jeu vite torché ?
Maintenant que nous avons vu les bases de ce qu’est Torchlight, attardons-nous à la qualité de la conversion sur Xbox 360. Lorgnant du côté des Baldur’s Gate Dark Alliance, l’interface du jeu a complètement été refondue. Exit les clics de la souris, désormais on contrôle directement le personnage au pad, et on attaque d’une pression sur le bouton X. Le bouton A est attribué à la collecte d’objets (l’or se rammasse automatiquement), les boutons LB et RB permettent d’utiliser rapidement des potions de soin et de mana. Toutes les autres touches enfin servent de raccourcis pour différentes attaques spéciales. Vu que quatre raccourcis ça fait peu, il sera possible à tout moment de switcher ces raccourcis par quatre autres d’une pression sur la croix directionnelle. Si l’interface du jeu en lui-même est plutôt bien pensée, les menus le sont un peu moins. Attention tout de même la transposition reste honorable, mais on aurait pu attendre plus comme la possibilité de trier les objets. L’ergonomie générale, un peu perturbante au début finit par se laisser maîtriser.
Du côté des ajouts promis à ce portage console, on remarquera très rapidement un animal de compagnie supplémentaire. Ainsi un petit dragon s’ajoute au chien et au félin. Autre grosse modification et pas des moindres : la localisation du jeu. On pouvait s’attendre au pire vu que la version Steam du jeu est intégralement en anglais, mais ce portage est aussi l’occasion d’une francisation des textes (les voix restent en anglais). Si la traduction reste perfectible, on appréciera l’effort. Dommage par contre que les écritures manquent parfois de lisibilité et une télévision HD est plus que vivement recommandées. Grosse déception toutefois en ce qui concerne les échanges d’objets qui avaient été promis. Au final cette option n’est rien d’autre que de la publicité déguisée (j’envoie un message à un ami qui aura une potion gratos s’il achète le jeu). Niveau réalisation technique, le jeu est toujours aussi beau, même si on regrette quelques ralentissements, mais rien de bien méchant malgré tout. Enfin pour finir sur une petite touche légère, le jeu propose de débloquer quelques éléments pour avatar et images de joueur.