Velvet Assassin
Velvet Assassin est distribué en France par CDV Madrics, nouveau venu dans le domaine de l’édition/distribution, mais l’éditeur principal du soft est Gamecock, (groupe fondé en2007 par Mike Wilson, Harry Milleret Rick Stults), éditeur désireux d’aller dénicher de petites perles indépendantes pour les lancer dans le grand bain de l’industrie.
Déjà, visuellement, Velvet Assassin étonne. D’abord parce qu’on a rarement l’occasion de voir une finition aussi soignée sur un titre quasi-inconnu, même chez les amateurs de jeux vidéo. Ensuite parce que les rares médias en ligne ne font pas du tout honneur à la réelle qualité graphique du soft, qui use très bien des effets d’ombres et lumières, propose des décors inspirés et met en valeur son héroïne par des animations fluides et une modélisation plus que correcte.
Un parfum de Violette
Parlons-en, d’ailleurs, de cette Violette Summer, principale protagoniste de l’aventure de Velvet Assassin, directement inspirée de Violette Szabo, véritable agent durant la Deuxième Guerre. Dans le jeu, elle est envoyée au milieu des lignes ennemies en Allemagne (Violette est Britannique) et est chargée de classiques tâches d’espionne : saboter des points stratégiques nazis, récupérer des documents et d’autres réjouissances de ce style.
Ce qui est plaisant, c’est que malgré le fait qu’on incarne une héroïne faisant partie du camp des Alliés, le jeu ne devrait pas être manichéen, et la psychologie des soldats Allemands sera développée à partir de lettres ou de conversations.
La personnalité de la charismatique Violette sera aussi mise en valeur, et fera même partie intégrante du gameplay. Par on ne sait quel trouble psychologique, la belle, en s’injectant les doses de morphine qu’elle trouve, se retrouve dans une sorte de transe, l’environnement devient subitement brumeux, et Violette elle-même prend une forme éthérée, en chemise de nuit, et peut se déplacer alors que les ennemis se trouvent pétrifiés. Un bon moyen de se sortir de situations périlleuses, mais aussi et surtout beaucoup d’interrogations sur le scénario et l’explication de ce phénomène étrange.
Velvet Cell
En dehors de cette aptitude à la frontière du surnaturel, Violette dispose de toutes les compétences d’un bon espion. Elle peut s’accroupir pour marcher silencieusement, attirer l’attention des gardes, les attaquer silencieusement par derrière, cacher les corps, crocheter les portes. Tout cela, allié à la possibilité de se cacher dans l’obscurité grâce à un indicateur spécial, fait beaucoup penser au précurseur Splinter Cell, mais dans le bon sens du terme, car les mécaniques de jeu de Velvet Assassin ont l’air, chose rare, d’être bien équilibrées et de fonctionner de façon logique avec l’IA des gardes. A noter que ces derniers réagiront en fonction de trois niveaux d’alerte différents, qui changeront leur comportement, et devraient être capables d’établir des stratégies de recherche pour trouver Violette.
Pour finir, Replay a également ajouté un petit élément RPG, puisqu’on peut améliorer quelques facultés de Violette en progressant dans l’histoire. On pourra par exemple transporter de plus en plus de doses de morphine ou de trousses de soin.
Un point sur lequel Velvet Assassin devrait également se faire remarquer, c’est sur ses références. Les développeurs ont voulu faire un jeu très fidèle à l’Histoire, et c’est quelque chose qui se sent, simplement en voyant les costumes ou les décors. On aura l’occasion de constater le travail de reconstitution dans des lieux connus, puisque Violette visitera des villes comme Hambourg ou encore Paris, ville où elle effectuera une mission au musée du Louvre. Comme quoi, la french touch se trouve parfois aussi en Allemagne.