Dossier

09.10.2003 à 12h51 par

Micromania Games Show 2003

Le Micromania Games Show 2003 ou MGS 2003 qui s’est déroulé le week-end dernier à Porte de Versailles à Paris a permis à des milliers de joueurs français de découvrir en avant-première la quasi-totalité des jeux à sortir pour la fin de l’année. Quelle que soit la plate-forme de jeu, toutes les grosses pointures ont répondu présent et le joueur ne savait plus où donner de la tête : les télévisions diffusant notre drogue favorite toute en pixels se comptaient par centaines (environ 400 d’après l’organisation) et les jolies hôtesses par dizaines.

Un salon, ma foi, d’un fort beau gabarit

Bien plus grand (5000 m2) que le salon de l’année précédente, le salon Micromania était, du coup bien plus agréable à visiter cette année, d’autant plus que la Xbox y était plutôt bien représentée. En effet, les visiteurs pouvaient avant même d’entrer dans le salon à proprement parler faire un petit détour par le camion Xbox, américainement (je sais, ça n’existe pas…) baptisé Megacruiser. Celui-ci, disposé juste à droite devant l’entrée proposait un petit parcours vidéoludique qui n’était pas sans rappeler les maisons hantées des fêtes foraines. Le visiteur y pénètre par un petit escalier et un court couloir sombre qui le mènent dans une salle de taille moyenne où l’attend un écran plasma géant diffusant moult extraits de films récents ricains avec force effets sonores, le tout en 5.1, s’il vous plaît ! Après cette mise en bouche mettant en avant les qualités DVD de la console, le panneau sur lequel se trouvait l’écran coulisse enfin pour laisser place à un espace de jeu où les couleurs dominantes étaient le noir et le vert. Petite déception : la plupart des jeux qui y étaient représentés étaient pour la plupart déjà sortis. Ghost Recon : Island Thunder, Enter the Matrix, Midtown Madness 3, Soul Calibur II éaient entre autres jouables. Mais surtout, figuraient deux jeux plutôt prometteurs, Crimson Skies et Voodoo Vince… dont je vous parlerai plus en détail un peu plus bas.

Une fois entré dans le salon lui-même, il fallait bien reconnaître qu’il était impeccablement organisé et s’inspirait des vrais salons de jeux vidéo. Chaque éditeur avait ainsi son stand propre sur lequel il proposait ses jeux sortis ou à venir. Les premiers stands à accueillir les joueurs furent ceux de Electronic Arts, Ubi Soft et Activision, suivis de ceux de Nintendo et Microsoft. Venaient ensuite ceux de THQ, Eidos, Take 2, Acclaim, Vivendi Universal Games, Konami, Atari et Sega qui entouraient le podium central où étaient mis en avant les jeux marquants (c’est marrant, mais j’ai eu l’impression que la plupart d’entre eux étaient des jeux PS2, mais bon…). Enfin, tout au fond du hall se trouvait l’omniprésent et énorme stand Sony. Les stands de constructeurs étaient particulièrement bien conçus puisque chacun proposait une partie cockpit dans laquelle les joueurs pouvaient s’essayer aux tous derniers jeux de course pour chaque console dans des conditions optimales : des volants Logitech ou Thrustmaster étaient fixés sur de véritables cockpits disposés devant des écrans plasma plutôt imposants (dans les 90-100 cm). Chez Nintendo, les jeux à bénéficier de cet honneur furent les très attendus Mario Kart : Double Dash !! (pour lequel les cockpits ont été remplacés par de véritables karts) et F-Zero GX (la borne d’arcade de F-Zero AX était elle aussi présente), chez Sony, sans surprise, Gran Turismo 4 trustait tous les écrans avec cockpit et, chez Microsoft, Colin McRae 04 et Project Gotham Racing 2 étaient à l’honneur. Pour

le reste, la couleur verte n’a jamais autant réussi à la Xbox puisque le X vert

se démarquait franchement des couleurs des autres bornes, pour la plupart noires

ou, parfois bleues foncées.

Des bonnes surprises…

Mais revenons à nos moutons et parlons un peu plus en détails des jeux Xbox. Comme tout salon qui se respecte, le MGS 2003 a eu droit à son lot de surprises et de tueries graphiques. Pour commencer, la surprise majeure de ce salon (et mon petit coup de cœur perso) fut sans aucun doute possible le fabuleux Crimson Skies : High Road to Revenge. Souvenez-vous : le jeu devait sortir initialement en juin dernier avant qu’un malencontreux report de dernière minute le repousse sine die. Eh bien, laissez-moi vous dire que l’attente en valait la chandelle puisque Crimson Skies devient un des jeux les plus intéressants à sortir sur la Console noire et verte en cette fin d’année. Tout simplement. Les graphismes détonnent avec une précision et un souci du détail au service d’un univers fantasmé de toute beauté se déroulant dans des années 30 alternatives. L’animation n’est pas en reste puisque le tout est animé sans l’ombre d’un ralentissement malgré la débauche d’effets graphiques qui explosent à l’écran à chaque seconde. N’ayant pas pu y jouer trop longtemps, cela a tout de même été suffisant pour noter que le scénario semble être bien plus qu’un simple prétexte mais nous en reparlerons en temps voulu. Et puis, il reste aussi le mode Live dont nous n’avons pas eu d’aperçu mais qui promet s’il est à la hauteur du jeu solo…

Autres jeux plus qu’intéressants : Amped 2 et Top Spin. En ce qui concerne le premier, sachez que l’interface a été revue et que les tricks avec les boards classiques se font désormais uniquement au stick droit afin de laisser la place à de nouvelles fonctions sur les boutons. Pour le reste, il y aura plus de tout : plus de montagnes, plus de superficie, plus de bonhommes de neige, plus d’épreuves. Bref, le premier en plus mieux bien ! Et, évènement de taille, le multi fait enfin son apparition, que ce soit en écran splitté ou en Live, avec pléthore d’options de jeu toutes plus alléchantes les unes que les autres… Mais vous en saurez plus dans une prochaine preview. Top Spin, quant à lui est déjà précédé d’une excellente réputation qui est, je vous le confirme une nouvelle fois si besoin était, amplement méritée. Il était d’ailleurs très difficile d’approcher de près les bornes sur lesquelles tournait la version de démo. Le jeu est superbe et frôle de très, très, mais alors vraiment très près le photo réalisme. Et quand on sait que l’animation est à l’avenant, c’est simplement effarant, du jamais vu sur console pour un jeu de sport. Virtua Tennis se prend une énorme claque et un gros coup de vieux !

On continue avec des jeux que je n’attendais pas spécialement mais qui m’ont plutôt convaincu, chacun dans leur style : Rainbow Six 3 et Voodoo Vince. Dans un cas comme dans l’autre, on peut s’attendre à voir débarquer un titre majeur dans leur genre. Rainbow Six 3 éclipse totalement Counter-Strike : c’est vraiment le jour et la nuit, si j’ose dire, entre ces deux titres, le moteur de Splinter Cell n’y étant pas pour rien… Quant à Voodoo Vince, il s’agit d’un des jeux de plateformes les plus sympas et drôles que j’aie vu depuis un bon moment. Mais je ne m’attarde pas sur ces deux titres puisque vous avez probablement tous déjà essayé les démos du MOX de ce mois et je suis sûr que vous voyez ce que je veux dire.

Pour finir, trois jeux multi-plateformes se sont, pour moi, démarqués du lot. Le premier d’entre eux est Prince of Persia : Sands of Time qui, s’il n’est encore qu’une exclusivité temporaire PS2 pour l’année 2003 débarquera bel et bien sur Box début 2004. La première chose qui frappe, c’est l’excellence graphique du titre qui, malgré les limitations de la console de Sony, s’en tire plus qu’honorablement et ne dépareillerait pas un instant sur Xbox. A cela s’ajoute un système de combat et d’acrobaties (course sur les murs, pirouettes…) fort bien pensé qui laisse augurer du meilleur pour ce jeu. Dans la famille jeu multi-plateforme qui déchire, je demande également Need for Speed : Underground qui est également très soigné graphiquement avec force filtres graphiques et une impression de vitesse simplement renversante. Tout comme Prince of Persia, le jeu est mutli-plateformes mais on peut être certains qu’il fera honneur à la console de Microsoft. Pour finir, mon chouchou à moi : je veux bien entendu parler de Worms 3D qui était lui aussi jouable. Une fois le pad en main, toutes mes craintes se sont envolées puisque l’interface et l’ergonomie se sont révélées faites pour les pads consoles. C’est simple : les contrôles sont si intuitifs qu’on ne perd pas de temps à chercher ses touches et qu’on prend immédiatement son pied. Car, oui, le plaisir de jouer à Worms est plus que jamais présent ! Bientôt une preview pour étayer mon propos.

Quelques déceptions malheureusement…

Malheureusement, il faut bien le dire, certains jeux attendus ont fait pâle figure lors de ce salon Micromania. Le premier d’entre eux, et non des moindres, True Crime : Streets of LA remporte la palme de la plus grosse déception. Disons, pour résumer que le jeu est vraiment laid en extérieur (bien moins en intérieur, heureusement) et que l’animation est loin d’extraordinaire. Bref, techniquement, c’était pas la joie… Le sentiment de liberté propre à ce style de jeu initié par la série des GTA était bien là mais le plaisir de jeu était aux abonnés absents. Reste qu’il s’agissait d’une version non finalisée bourrée de bugs (j’ai même eu droit à un beau plantage…) et qu’on espère que la barre sera redressée d’ici à la sortie. Encore que, ça me paraît un peu court, niveau délais…

Seconde petite déception, Counter-Strike, qui, comme je l’expliquais un peu plus haut, est resté dans l’ombre de son petit frère, Rainbow Six 3. Le jeu est visuellement daté, moteur de Half-Life oblige mais le plaisir de jeu reste intact. Heureusement car, il faut bien l’avouer, de ce côté-là aussi, R63 a une bonne longueur d’avance. Le seul aspect sur lequel Counter-Strike peut encore se démarquer est le jeu en ligne. Non seulement il est toujours aussi réputé dans ce domaine mais ses graphismes simples lui permettront peut-être de bénéficier de meilleurs serveurs que son concurrent direct. Bref, à voir… Tout reste encore à prouver. Ceci dit, là encore, la preview arrive bientôt et je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’Ed va me contredire…

Dernière petite déception, toute personnelle, il s’agit de Project Gotham Racing 2. Je ne sais pas s’il s’agissait de l’écran plasma un poil sombre ou si le coca que je me suis descendu juste avant n’a pas déclenché chez moi une crise hallucinatoire. Bref, il m’a semblé que le jeu n’était pas franchement plus beau que son prédécesseur. Il m’a été assuré que le moteur avait été retouché afin d’afficher plus de couleurs et de détails mais je n’ai rien vu de tout cela… Argh ! Tapez pas ! C’est mon avis et il n’engage que moi ! Mais rassurez-vous, les dix villes sont bien présentes ainsi que la tonne de voitures sélectionnables. Et puis, comme toujours désormais avec les jeux Microsoft, il y le Live qui donnera une toute nouvelle dimension au

jeu. Plus de détails dans le test… en décembre.

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