1st Look

25.12.2003 à 01h33 par

Out Run 2 version arcade

On a pu tester la nouvelle borne de Sega, et on s'est dit que ça pourrait vous intéresser. La ressortie de ce hit vieux de 20 ans faisait baver pas mal de monde, alors levons le voile sur ce que cela donnerait sur Xbox.

Avant propos : il

faut évidemment préciser que la sortie de Outrun 2 sur Xbox n’est pour le moment pas officielle.

Ceci étant il nous paraît intéressant, dans l’éventualité que cela se concrétise, de vous parler

de nos premières impressions sur la borne d’arcade elle-même. Nota post critiques

: et surtout de l’intérêt à le voir débarquer sur Xbox.




Sorti il y a 20 ans, le premier Outrun vous mettait au volant d’une Ferrari, lancée à pleine vitesse sur des routes engorgées, et décorée d’une blonde dans le siège passager. En gros vous conduisiez, il y avait un chrono et… il fallait arriver au bout des parcours en passant les différents checkpoints. S’il y a deux décennies le concept pouvait paraître novateur (pas les checkpoints mais la décoration sur le siège passager), avouez que de nos jours, même le dernier single d’Alizée semble plus recherché.

Dans ce numéro 2, il reste tout de même quelques bonnes idées, comme par exemple la présentation pyramidale des courses. Tout le monde part de Palm Beach, mais ensuite à vous de choisir au prochain checkpoint si vous préférez tourner à droite (chemin plus difficile que le précédent), ou bien à gauche (plus facile). Ainsi, on peut à tout moment choisir comme un grand son niveau de difficulté, et libre à vous de faire le kakou lorsqu’une charmante demoiselle égarée passe derrière vous.

De plus, on trouve deux modes de jeu dans cet opus. Le premier, nommé malicieusement « Outrun mode », vous demande juste d’arriver au bout des parcours. En easy, comptez 3 essais pour en faire le tour. L’autre mode, sobrement intitulé « Heart Attack mode », vous obligera cette fois à procurer des sensations inoubliables à votre passagère (en conduisant évidemment). Il vous faudra donc, un peu à l’instar d’un Crazy Taxi mélangé à du PGR, faire de beaux dérapages et slalomer au plus près des voitures parsemant la circulation. Selon le nombre de cœurs gagnés à la fin, votre prochaine nuit avec Clarissa sera soit un moment d’anthologie dans votre vie d’homme, soit une nouvelle occasion de réveiller votre crampe au poignet.




Maintenant qu’est-ce que ça donne une fois le volant en mains ? Déjà, il faut avouer que le premier choc, les graphismes, est loin d’annoncer une expérience inoubliable. Entre un aliasing prononcé, des textures d’une pauvreté étonnante et une modélisation bien vieillotte, on en vient à douter qu’à l’intérieur il y a bien une Xbox améliorée. En fait seules la modélisation des Ferrari et l’immensité des décors relèvent un peu le niveau graphique, mais très franchement un jeu comme Scud Race me paraît toujours plus réussi (alors qu’il aura bientôt 8 ans si je ne m’abuse). Je ne fais même pas de comparaison avec Project Gotham 2, ça tournerait vite à l’insulte.

Une fois la partie lancée, on se détend et on apprécie une conduite toute en dérapages complètement fantaisistes, toujours aussi agréables pour un jeu d’arcade il faut l’avouer. Mais les circuits proposent très peu de difficultés et surtout de variété. Seuls les décors changent vraiment, et on se retrouve vite à négocier le même type de virages encore et encore. De plus, Sega a trouvé une solution assez radicale pour l’IA du traffic : il n’y en a pas. Ainsi, on ne peut même pas dire que cela ajoute quoi que ce soit au gameplay, puisque de toute façon les voitures adverses restent impassibles à votre présence. Sans parler qu’elles roulent toutes (les bus y compris) à plus de 180 Km/h sur les autoroutes 4 voies, renforçant ainsi la platitude de l’exercice. Ajoutez à cela une gestion des collisions juste antédiluvienne, et vous obtenez un soft au gameplay sans réelle saveur, vieillot, et très répétitif.

Alors quel est l’intérêt ? Disons que pour les vieux de la

vieille des courses d’arcade, le trip est agréable, car il est vrai qu’on ne

fait plus de jeux de ce genre. Seulement ces joueurs là le savent, ça n’a

d’intérêt à être joué qu’avec un volant.

Outrun 2 semble donc exhumé d’un autre temps, sorte de relique d’un style révolu. Les gamers des débuts apprécieront certainement le délire, mais en l’état actuel il est clair que si adaptation console il doit y avoir, Sega devra entièrement repenser sa copie, sans oublier de beaucoup l’étoffer. On comprend mieux les doutes qui planent autour de son adaptation sur consoles, car on voit mal les joueurs débourser 60€ pour un jeu complètement has been et qui n’a d’intérêt qu’un volant entre les mains. En Live pourquoi pas… et encore. Ils feraient mieux de bosser sur un Daytona Online, au moins là ce serait intéressant !

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