Out Run 2
Pourquoi Seigneur ? (oui ! pourquoi ?!)
Si vous aviez fait un tour sur le 1st Look de la
borne d’arcade elle-même, alors vous savez que j’avais de gros doutes quant
à l’intérêt de porter ce jeu d’arcade sur une console de salon comme la Xbox.
Entre un gameplay vieillot (excusez moi si la formule choque les fans de rétro
gaming), des nouveautés quasi inexistantes (il a bon dos le terme « remake »),
des graphismes juste corrects pour une carte d’arcade censée être une Xbox
améliorée et une durée de vie aussi mince que vos chances de vous taper la
blonde qui trace à vos côtés, ça ne m’avait clairement pas paru une priorité que
de voir débarquer cet Out Run 2 sur console. D’autant plus qu’à côté, des
licences aussi somptueuses que Daytona USA ou Scud Race sont attendues par des
milliers de fans, et qu’elles auraient de grandes chances de faire fureur sur
Xbox Live (M. Sega si tu m’entends…). Alors kékeuçadone au final ?
On n’a pas Scud Race et Daytona, mais c’est tout comme
(enfin…)
Evidemment Sega a vite compris qu’un
simple portage de la version arcade serait juste suicidaire, puisqu’on peut en faire
le tour en moins d’une heure. Bref, la première chose à remarquer sont
les ajouts de cette version Xbox, qui si elle ne révolutionne rien promet
déjà (un peu) plus de profondeur. Ainsi, à côté des modes Out Run (une
course sur route bondée où il faut passer les checkpoints dans le temps imparti) et
Heart Attack (votre blondasse vous ordonne d’effectuer des figures imposées – dérapages,
dépassements etc), on trouve quelques nouveautés bien senties comme
un mode missions où 101 épreuves vous permettent de débloquer des
bonus. Dans ces épreuves on découvre des dérapages quasi éternels, des dépassements
au couteau, des trajectoires imposées, ou encore des courses sur routes
remplies d’autocars. Sachant que les circuits de Daytona USA 2 et
de Scud Race sont à débloquer, ce sera certainement une étape de choix pour les fans
de Sega. Malheureusement sur la version testée ces circuits n’étaient pas disponibles (dire
que j’étais vert serait très «euphémistique», comme dirait Dali) et il est
impossible de préjuger de l’intérêt de jouer dessus avec le gameplay d’Out
Run, c’est-à-dire en bout à bout et non comme une course. En revanche ce
qui est certain, c’est que les fans de la première heure apprécieront la
présence du premier Out Run, histoire de se souvenir des belles choses.
La fureur de vivre, en Live
Niveau réalisation, on ressent pad en main quasiment les mêmes
sensations que dans la mouture arcade (la souplesse du volant en moins), avec un
contrôle extrêmement simple comme on n’en avait pas vu depuis un bail, des
dérapages ultra fantaisistes et jouissifs, et une IA totalement inexistante.
Bref, un genre qu’on pourrait dire révolu, mais qui a toujours ses adeptes et
les ravira à n’en pas douter. Techniquement on se retrouve devant une copie
carbone de la version arcade, avec la même distance d’affichage énorme (qui
confère au titre une sensation de liberté agréable), des textures toujours aussi
moyennes et une animation à 60 images par seconde sans aucune faille. Ainsi, si
cet Out Run 2 est loin d’égaler un PGR2 en termes graphiques, il a trouvé sa
voie et affirme son style coloré et lumineux.De plus, les possesseurs de
TV 16 :9 seront aux anges puisqu’il est compatible avec ce format d’image, et
croyez moi pour l’avoir essayé c’est incroyable ce qu’il y gagne en envergure
!
Ajoutez à cela une compatibilité Live qui boostera à n’en pas douter sa
durée de vie (à mon avis très très limitée en solo), puisqu’on pourra s’y
affronter à 8 en simultané sur les différents parcours du jeu (je sens que les
circuits bonus de Daytona et Scud Race vont avoir du succès). Malheureusement à
côté de cela il est impossible d’y jouer à deux en écran splitté, une décision
vraiment très surprenante qui diminuera radicalement l’intérêt pour les non
possesseurs du Live ou ceux qui n’ont pas deux TV et deux Xbox chez
eux.