1st Look

10.09.2004 à 10h33 par

Out Run 2

Pour certains, Out Run 2 est un « voyage perpétuel vers un horizon imaginaire », une sorte d’ode à la légèreté de l’être, une métaphore ludique de la futilité de la vie dans une course vers un infini subtil. OK. Mais bon, j’y peux rien, pour moi ça reste une course arcade vieille de 18 ans (ça rajeunit pas), avec une voiture qui menace la sécurité routière et une blondasse bien cruche qui monnaie sa prochaine pipe contre des dérapages. Je sais, je manque de poésie…

Pourquoi Seigneur ? (oui ! pourquoi ?!)

Si vous aviez fait un tour sur le 1st Look de la

borne d’arcade elle-même, alors vous savez que j’avais de gros doutes quant

à l’intérêt de porter ce jeu d’arcade sur une console de salon comme la Xbox.

Entre un gameplay vieillot (excusez moi si la formule choque les fans de rétro

gaming), des nouveautés quasi inexistantes (il a bon dos le terme « remake »),

des graphismes juste corrects pour une carte d’arcade censée être une Xbox

améliorée et une durée de vie aussi mince que vos chances de vous taper la

blonde qui trace à vos côtés, ça ne m’avait clairement pas paru une priorité que

de voir débarquer cet Out Run 2 sur console. D’autant plus qu’à côté, des

licences aussi somptueuses que Daytona USA ou Scud Race sont attendues par des

milliers de fans, et qu’elles auraient de grandes chances de faire fureur sur

Xbox Live (M. Sega si tu m’entends…). Alors kékeuçadone au final ?




On n’a pas Scud Race et Daytona, mais c’est tout comme

(enfin…)

Evidemment Sega a vite compris qu’un

simple portage de la version arcade serait juste suicidaire, puisqu’on peut en faire

le tour en moins d’une heure. Bref, la première chose à remarquer sont

les ajouts de cette version Xbox, qui si elle ne révolutionne rien promet

déjà (un peu) plus de profondeur. Ainsi, à côté des modes Out Run (une

course sur route bondée où il faut passer les checkpoints dans le temps imparti) et

Heart Attack (votre blondasse vous ordonne d’effectuer des figures imposées – dérapages,

dépassements etc), on trouve quelques nouveautés bien senties comme

un mode missions où 101 épreuves vous permettent de débloquer des

bonus. Dans ces épreuves on découvre des dérapages quasi éternels, des dépassements

au couteau, des trajectoires imposées, ou encore des courses sur routes

remplies d’autocars. Sachant que les circuits de Daytona USA 2 et

de Scud Race sont à débloquer, ce sera certainement une étape de choix pour les fans

de Sega. Malheureusement sur la version testée ces circuits n’étaient pas disponibles (dire

que j’étais vert serait très «euphémistique», comme dirait Dali) et il est

impossible de préjuger de l’intérêt de jouer dessus avec le gameplay d’Out

Run, c’est-à-dire en bout à bout et non comme une course. En revanche ce

qui est certain, c’est que les fans de la première heure apprécieront la

présence du premier Out Run, histoire de se souvenir des belles choses.




La fureur de vivre, en Live

Niveau réalisation, on ressent pad en main quasiment les mêmes

sensations que dans la mouture arcade (la souplesse du volant en moins), avec un

contrôle extrêmement simple comme on n’en avait pas vu depuis un bail, des

dérapages ultra fantaisistes et jouissifs, et une IA totalement inexistante.

Bref, un genre qu’on pourrait dire révolu, mais qui a toujours ses adeptes et

les ravira à n’en pas douter. Techniquement on se retrouve devant une copie

carbone de la version arcade, avec la même distance d’affichage énorme (qui

confère au titre une sensation de liberté agréable), des textures toujours aussi

moyennes et une animation à 60 images par seconde sans aucune faille. Ainsi, si

cet Out Run 2 est loin d’égaler un PGR2 en termes graphiques, il a trouvé sa

voie et affirme son style coloré et lumineux.De plus, les possesseurs de

TV 16 :9 seront aux anges puisqu’il est compatible avec ce format d’image, et

croyez moi pour l’avoir essayé c’est incroyable ce qu’il y gagne en envergure

!
Ajoutez à cela une compatibilité Live qui boostera à n’en pas douter sa

durée de vie (à mon avis très très limitée en solo), puisqu’on pourra s’y

affronter à 8 en simultané sur les différents parcours du jeu (je sens que les

circuits bonus de Daytona et Scud Race vont avoir du succès). Malheureusement à

côté de cela il est impossible d’y jouer à deux en écran splitté, une décision

vraiment très surprenante qui diminuera radicalement l’intérêt pour les non

possesseurs du Live ou ceux qui n’ont pas deux TV et deux Xbox chez

eux.

C’est donc une heure de jeu qu’il m’aura fallu pour reconnaître qu’un portage d’Out Run 2 sur Xbox n’était pas si absurde. Finalement Sega a eu la bonne idée d’inclure des circuits de Daytona USA et Scud Race, qui couplés au Xbox Live et à la maniabilité très accessible du titre devraient permettre au jeu de faire fureur sur le réseau (en solo ce sera une autre affaire). Avec une réalisation certes pas fantastique mais tout de même léchée, Out Run 2 s’annonce comme une valeur sûre pour tous les adeptes de jeux d’arcade « comme-on-n’en-fait-plus », et finalement à part Burnout 3 on ne voit pas trop qui pourrait lui faire de l’ombre. Un titre léger et respectueux des fans de Sega donc, qu’on attendra avec intérêt le mois prochain.

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