Mechassault 2 : Lone Wolf
Quand Mechassault premier du nom est sorti il y a de ça 2 ans,
j’ai davantage acheté le jeu par nécessité, curieux que j’étais de découvrir les
fonctionnalités du Xbox Live, que par un quelconque intérêt porté au jeu
lui-même. A ma grande surprise, le service proposait déjà d’excellents jeux et
j’ai passé pratiquement tout mon temps à jouer en ligne avec mes amis. Bien que
je n’aie à aucun moment regretté mon achat, je dois avouer que Mechassault s’est
assez vite avéré répétitif sur le Live. Fun, mais répétitif. Ajoutez à cela un
mode solo assez médiocre, et vous obteniez un jeu sympa, accessible mais
finalement pas inoubliable.Avec Mechassault 2, il est clair que Day 1 cherche à
casser la baraque en cette fin d’année, et le studio paraît fin prêt à affronter
le monstre qu’est Halo 2 sans la moindre hésitation. Après cette session de jeu,
j’irais même jusqu’à dire que Mech 2 devrait figurer dans les manuels au
chapitre « Comment faire une suite qui cartonne ? ». Mais passons maintenant aux
choses sérieuses, voulez-vous ?
Comme tout le monde ou presque le sait, le jeu propose au
joueur d’incarner non pas une boîte de conserve de 20 mètres de haut, mais un
simple pilote, capable de se balader où bon lui semble ou de péter la roulette
d’un de ses congénères. Les pilotes peuvent donc s’emparer de vaisseaux VTOL
(verticole tèquoffe & landinegue, ou littéralement qui décolle et atterrit à
la verticale), de tanks blindés et de battle suits, des combinaisons de combat
maniables mais fragiles. Et ne voyez pas là de simples gadgets inutiles (en
multi du moins – mais le solo n’était pas jouable au salon -),je me suis
bien amusé à essayer tout cet arsenal, à tel point que je me suis plus marré en
prenant les vaisseaux, battle suits ou diverses tourelles (si si, on peut aussi)
qu’en maniant le Mech conventionnel. Peut-être suis-je le seul à avoir ressenti
ça (ndEd : non non), mais peu importe.
Les VTOL sont plutôt rapides, mais pas assez pour éviter toutes
les sortes de projectiles que vous pourrez recevoir. De toutes façons, ce ne
sont pas de vrais vaisseaux de combat et on les utilisera plus volontiers comme
taxi à tout faire, puisqu’ils peuvent transporter munitions et énergie partout
sur le champ de bataille. Ces vaisseaux peuvent aussi, et c’est là leur
principal intérêt, faire office de transport pour les tanks et les battle suits
amis, qui seront rechargés au passage. Le VTOL peut en outre ramasser un tank
ennemi, ce qui, comme vous pouvez l’imaginer, occasionnera à n’en pas douter
quelques fous rires (ou crises de nerfs) sur le Live. Enfin, ces vaisseaux
peuvent larguer et déployer des tourelles automatiques qui tireront à vue sur
les ennemis alentours. Placer une barrière mortelle devant un objectif allié est
on ne peut plus jouissif, vous pouvez me croire.
En parlant des tourelles, celles-ci ne sont pas (comme dans la
plupart des jeux du genre) de vulgaires cibles merdiques à la puissance de feu
ridicule mais d’effrayants piliers de la mort. J’ai remarqué deux sortes de
tourelles : la première se trouve à côté des points de respawn et tire des
volées de missiles qui donnent une impression d’autorité assez plaisante, mais
c’est la deuxième (que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de manier) qui
a retenu mon attention. Alors que je me baladais nonchalamment sur le champ de
bataille quand j’ai vu d’immenses boules de feu (la taille de mon Mech) tomber
du ciel. J’ai tout de suite pensé que c’était là la nouvelle super arme d’un
Hammer, mais le représentant de MS qui traînait derrière nous a glissé un «
c’est une tourelle » qui nous a limite fait froid dans le dos. Ces divers types
de tourelles, grâce à leur puissance de feu, devraient constituer d’excellents
alliés dans les batailles rangées qui ne manqueront pas d’exploser sur le
Live.
Les battle suits sont petites, très peu résistantes, et l’on se
demande bien comment elles font pour ne pas se faire piétiner par le premier
Mech venu. Ce qu’elle perd en taille et en puissance, la battle suit le récupère
grâce à sa pince, qui lui permet de grimper aux constructions, de s’accrocher
aux VTOL et de chouraver les Mechs ennemis, style car jacking mais en plus gros.
Pour ce faire, il « suffit » de sauter sur le toit d’un Mech, ce qui enclenche
une sorte de mini jeu basé sur la rapidité des joueurs. Une succession de
boutons (A, B, X…) apparaît alors chez les deux joueurs et le plus rapide voit
une barre se remplir sur son écran. Si le voleur gagne, le pilote ennemi est tué
et sa monture est disponible. Si c’est le pilote qui l’emporte, le vil malandrin
est éjecté du Mech et chute lourdement, ce qui lui coûte un max de points
d’énergie (il va sans dire que la chute peut entraîner la mort hein).
Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de manipuler un tank et je ne
peux donc pas vous dire quels sont leurs avantages et inconvénients par rapport
aux Mechs.
En général, quand on imagine la suite d’un jeu, on se dit
qu’elle se doit d’être meilleure que l’originale, en termes de contenu, de
gameplay ou de réalisation, mais on sait tous que ce n’est pas toujours le cas
en pratique. Mechassault 2 est incontestablement plus étoffé que son
prédécesseur (pour juger du gameplay il faudra attendre la sortie du jeu), et
aussi nettement plus beau. Les graphismes, assez splendides, font clairement de
Mech 2 un jeu nouvelle génération. Tout n’est pas d’un réalisme absolu bien sûr
(les traînées de missiles me font par exemple penser à celles du fusil de sniper
d’Halo), mais est-ce bien ce dont on a besoin ? Parfois, un petit côté
fantaisiste rend mieux que le photoréalisme, et dans le cas de Mechassault, ça
colle impeccablement à l’univers. Les explosions sont aussi si ce n’est plus
impressionnantes qu’avant, et surtout elles ne dépareillent pas avec le reste
des graphismes.
Pour moi, le premier Mechassault donnait l’impression de
pousser la Xbox et le Xbox Live à leur limite, crachant un effet tout en en
virant un autre. Cette suite montre même un déluge ininterrompu d’effets
d’explosion magnifiques qui font office de mélodie raffinée comparativement aux
explosions plus bourrines du premier opus.
Par Volucritas, version essayée lors de la PAX de Seattle
(septembre).
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