Les jeux du MGS 2004
Rendez-vous était pris le samedi 24 octobre pour une journée de
folie. Arrivée sur place Hall 8 du Parc des Expositions de la Porte de
Versailles sans encombre, tout est indiqué par des flèches dès le métro, tout va
bien (ndlr : Zac découvre que Paris est une ville civilisée)
Troisième édition du salon du jeu vidéo français par
excellence, ce qui n’était au départ qu’une simple réunion des employés de
Micromania tantôt à Disneyland Paris, tantôt au Futuroscope de Poitiers, est
aujourd’hui devenu un rendez-vous incontournable pour les gamers de toute la
France. Le MGS est sans aucun doute la référence en matière de salon de jeu
vidéo en France et ça se voit !
La première impression lorsque l’on
rentre dans ce Hall 8 est « onomatopable » : waw ! Il y a des couleurs de
partout, du bon son, tout plein de monde, des centaines de bornes accessibles, 2
grands podiums réservés aux présentations de jeux et aux concours, des écrans
géants pour diffuser les trailers de jeux et de films du moment, bref, de quoi
combler les appétits les plus insatiables. Tout au long des 3 jours, des tonnes
de goodies ont été distribuées, des T-Shirts, des démos, des jeux complets, des
sacs, des objets dérivés, des catalogues de jeux… Le mieux fut le lancé de
T-Shirts Nintendo par les Konga Girls ! Rien que pour ça, on pourrait y
retourner tous les jours. Bref, rentrons dans le vif du sujet avec les quelques
jeux auxquelles les visiteurs ont pu s’essayer. Ils sont classés par ordre
alphabétique pour ne pas faire de comparaisons sur le meilleur, le moins
bon…
Blinx 2 : le retour du chat
aux bottes dorées se devait d’être une réussite pour ne pas passer aux
oubliettes illico presto. La suite du jeu apporte donc son (petit) lot de
nouveautés avec quelques nouveaux effets graphiques, une gestion des effets de
temps améliorée malgré la présence des mêmes «boutons» à l’écran. Point positif
: toujours autant de couleurs, de partout, tout le temps et un chat toujours
aussi bien animé jusqu’au bout des moustaches avec son aspiro sur le dos (notez
la rime tout de même).
Malheureusement, la caméra est toujours là pour pimenter la
jouabilité jusqu’au dégoût… Il faut lutter avec le stick pour pouvoir la
positionner de façon telle à ce que l’on puisse effectuer une série de sauts ou
tout autre exercice périlleux. De plus, les objectifs ne sont pas non plus d’une
ingéniosité et d’un intérêt monstre, ce qui ne plaide pas sa faveur. Bref, ce
Blinx 2 saura convaincre ceux qui ont été convaincu par le premier volet mais il
semble peu probable qu’il soit une vraie révolution et rassure les allergiques
aux poils de chat balayeur de temps.
Dead or Alive Ultimate
: bien mise en avant vers l’entrée du salon, la borne
DOAU ne désemplissait pas. Après avoir patienté un peu, on prend enfin le pad en
main et là, « c’est bonheur ». Explications : tout ce qui a fait le succès de la
série DOA est là. Des persos ultra détaillés et bien habillés, une jouabilité
exceptionnelle, des décors à couper le souffle et une interactivité avec ces
derniers impressionnante. Les mouvements sont rapides, précis et les combats
s’enchaînent rondement. Toutefois, il y a comme un sentiment du genre « celui
qui frappe le premier gagne », les contres nous ayant semblé plus difficile à
gérer que dans DOA3.
Malheureusement, pas de mode Xbox Live à essayer sur
place, il faudra encore un peu attendre pour pouvoir jouer sur ce mode qui
promet de longues heures de combats acharnés en ligne.
Forza Motorsport : grosse mise en scène pour le
jeu qui tuera peut être un jour la licence Gran Turismo… On avait droit à un
morceau de voiture pour s’installer et profiter du jeu sur un magnifique écran
plasma. Première impression, les graphismes sont magnifiques. Il y a déjà de
nombreux détails un peu de partout même si le monsieur qui gère tout ça nous a
bien dit qu’il était encore largement en développement. « Impossible de tout
vous montrer aujourd’hui, un seul circuit non terminé, c’est maigre, mais c’est
déjà mieux que rien ».
Bref, tout ça semble bien fluide, la sensation de
vitesse est juste pile poil, pas besoin de davantage de célérité comme le
craignait certains. Encore une fois, c’est beau et ça donne envie d’en découvrir
plus. Sur le stand, on pouvait aussi s’essayer à un concours par manches sur le
jeu pour gagner une Xbox. Evidemment j’ai loosé total.
Halo 2 : la grande promesse du salon, à savoir la présentation du mode solo
n’a pas été tenue… Micromania a-t-il vu trop grand ? En tout cas, le jeu était
bien jouable en réseau. Nous étions 16 dans un espace calfeutré à défendre nos
couleurs dans le mode Capture the Flag. Malgré un écran LCD de qualité moyenne
et un casque où on n’entendait pas grand-chose, cette petite démo de 20 minutes
était largement concluante ! Nouvelles armes, possibilité de conduire un
Warthdog, et bien sûr, le fun du mode Capture the Flag ont suffit à satisfaire
les joueurs ! Les mouvements sont fluides et surtout la prise en main supra
intuitive. C’est du Halo, mais en mieux…
Sur le moment, pas facile de se
concentrer et de ne pas se faire descendre toutes les 5 secondes. On découvre
le niveau petit à petit et on repère quelques armes bien efficaces (sniper…) et quelques boucliers.
Au final, on retient surtout que tout ça est bien beau mais que
sur une seule map, on ne peut pas se faire une idée générale du
jeu. Même un pass VIP ne peux pas nous permettre de jouer
au mode solo ou d’avoir des goodies. Ceci étant on vous a déjà parlé
en long en large et en travers du mode multi, et le test
complet de Ed Warner mercredi prochain devrait vous en parler plus en profondeur.
Kameo : pour un grand retour de Rare sur Xbox après Grabbed By The Ghurides,
qui ne fut pas un succès phénoménal, le développeur semble encore rater le coche
! Le jeu ne ME procure pas vraiment de plaisir et après 10 secondes de jeu,
j’avais déjà l’impression d’en avoir fait le tour… Avis radical mais le peu de
temps que l’on passe à y jouer ne convainc pas vraiment et malgré la débauche de
couleurs et d’effets visuels, le gameplay ne semble pas suivre des masses et on
tourne un peu en rond…
Reste à voir ce que donnera la version
définitive, le jeu ayant été repoussé (indiquant qu’il y a bien un souci). En
attendant il reste à voir ce que donnera Conker pour enfin se rassurer quant au
rachat prohibitif de Rare par MS…
Need for Speed Underground 2 : bonne présentation également pour le second volet
NFSU. En effet, une Nissan 350z été spécialement installée sur le salon avec sa
robe aux couleurs du jeu vedette d’Electronic Arts. On pouvait donc prendre
place à l’intérieur de la voiture pour essayer le jeu avec un écran inséré dans
le pare soleil. Niveau taille et visibilité, ce n’est pas franchement le top
mais la voiture est tellement petite que finalement, un écran plus grand aurait
pu être mauvais pour les yeux.
Sinon, niveau gameplay, c’est le premier volet tout craché. Beaucoup
(trop ?) de choses y sont d’ailleurs similaires et les graphismes ne sont
pas vraiment plus convaincants aujourd’hui. Même si le titre en lui-même est pourvu de bons atouts,
notamment pour la personnalisation des véhicules, des différentes zones de jeu etc., il
n’en reste pas moins qu’il n’a pas franchement évolué par rapport au premier volet.
Prince of Persia 2 : pas de lancement en grandes pompse pour PoP2, si ce n’est la
présence d’une statue grandeur réelle que l’on pouvait gagner sur le stand Ubi
Soft et également 2 personnages qui se baladaient dans le salon pour se faire
prendre en photo avec les fans. Néanmoins, les bornes Xbox son bel et bien là et
l’essai du jeu ne se fait pas attendre. C’est beau, c’est fluide, mais alors
cette satanée caméra…
En effet, elle a un peu tendance à mal se placer
derrière le personnage ou alors carrément devant, ce qui fait que l’on ne voit
pas arriver les ennemis devant soi. Le système de combat évolue gentiment, les
coups sont plus rapides, plus précis, et font plus mal. Premier boss, une femme
qui vous en met plein la tête et qui n’est pas facile à vaincre. Beaucoup de
joueurs sur la borne s’arrêtent d’ailleurs à ce moment là ! On continue la démo
en découvrant quelques nouvelles capacités du Prince, toujours aussi agile.
C’est vraiment pas mal mais pas non plus de grandes évolutions et/ou révolutions
par rapport à PoP premier du nom. Il reste une sensation bizarre au bout des
doigts, comme si il manquait quelque chose, bien que cette suite se place dans
la digne succession de Sables du Temps.
Pro Evolution Soccer 4 : grosse effusion de bornes et de joueurs
pour la présentation exclusive de PES 4 lors de ce MGS ! Il
y en avait sur le stand Microsoft (avec un concours pour gagner une Xbox) et
sur le stand Konami (là aussi avec des concours…). Bref, il fallait un
peu patienter pour pouvoir s’essayer à cette nouvelle version qui semble vraiment très bien réalisée, même si
quasiment identique à la mouture PS2 (les ralentissements en moins).
La prise en main est vraiment intuitive dès la première minute
sur un pad S, bien que l’absence des boutons R2 et L2 se fasse sentir pour les
habitués. Les attaques, défenses, passes sont tout à fait aisées et on aucun
problème pour parcourir le terrain. De là à marquer un but, c’est une autre
paire de manche… L’inconnue reste cependant le mode Live, que tous les fans de
la série attendent au tournant, mais que nous n’avons pas eu la chance
d’essayer.
Splinter Cell – Chaos Theory : vous vouliez jouer à SC-CT ? Eh bien c’est manqué !
Comme le répète très justement le développeur venu spécialement du Québec pour
l’occasion, le jeu sort sur toutes les consoles et sur PC en mars prochain. En
fait, il nous présentait avec un collègue quelques morceaux choisis et
pré-sauvegardés du jeu dans un petit espace clos. Il reste donc encore 5 mois de
développement au jeu. Techniquement c’est la claque, les environnements sont
tout simplement sublimes, les personnages (Sam et les NPC) sont ultra détaillés,
les corps des méchants épousent la forme du sol ou des objet sur lesquels ils
tombent quand ils sont tués par l’agent et l’IA est poussée au bout de ses
retranchements ! On nous dit que le jeu est en fait de la qualité des
cinématiques, «ça tourne sur le même moteur».
«On a aussi vraiment voulu
améliorer l’IA, on nous a trop souvent reproché que Splinter Cell était linéaire
et que les NPC faisaient toujours la même chose, on y a remédié». En effet, lors
de la petite présentation, 2 méchants sont donc en train de torturer un
prisonnier. Vous vous faites entendre et ils commencent à s’inquiéter. Un
premier commence à venir vers vous. Il vous repère et fait des signes à son
collègue pour qu’il vienne vite le rejoindre pour vous attaquer à 2. Dommage,
vous êtes trop rapide, le premier meurt alors que le second se jette à terre
pour se cacher derrière des caisses. Le développeur entre alors en orgasme : «je
n’avais pas encore vu ça depuis hier, c’est la première fois, vraiment, l’IA a
beaucoup évolué !». Et là tout le monde est calmé.
Plusieurs mouvements
ont aussi été ajoutés, on nous montre comment régler le compte d’un méchant de 3
façons différentes. La manière douce : vous descendez d’un tuyau, vous attendez
que le gus se retourne et vous lui flanquez une droite, il est étourdit. Méthode
dure : vous descendez de votre tuyau, vous sortez votre couteau et vous
l’achever en le regardant dans les yeux… Dernière méthode : vous restez sur
votre tuyau mais vous attrapez l’ennemi et commencez à l’étrangler, mais n’êtes
toutefois pas obligé le tuer… Juste impressionnant de réalisme et de
génie.
Le
temps manque mais il veut quand même nous dire que les équipes de
développement ont mis en place plusieurs chemins pour finir les
niveaux. Il n’est donc peut-être plus vraiment nécessaire de foncer dans le
tas en tuant tout le monde, vous pourrez attendre quelques instants qu’un gars finisse de
démolir un mur pour ouvrir un nouveau chemin… Pour les modes Coop et Xbox Live, une
chose est sûre : ils sont géniaux, avec une interaction entre les 2 joueurs poussée à
l’extrême.
Merci à Micromania pour nos invitations.
Merci à
Dark-Inquisitor pour quelques photographies.