1st Look

11.07.2006 à 17h34 par |Source : Rédaction

Call of Duty 3

C’est à l’hôtel Marriott sur l’avenue des Champs-Élysées qu’Activision nous a convié à une présentation de ses jeux de fin d’année 2006. Etaient présents Lego Star Wars 2, Marvel Ultimate Alliance ou encore Tony Hawk Project 8, mais surtout, Call of Duty 3. C’est une présentation ingame de ce dernier que nous avons eu l'occasion de visionner. C’est ce qui va vous être narré dans les lignes qui suivent.




"La bataille la plus sanglante de la seconde guerre mondiale"

Saint-Lô. Embarqué dans un camion avec plusieurs frères d’armes, un soldat tente désespérément de vous rattraper en courant comme Forrest. D’abord ça rigole, puis notre gentil démonstrateur américain lâche un "goodbye" fatal. Fatal, oui, car la seconde qui suit laisse place à une explosion qui envoi notre soldat courir après les nuages et qui par la même occasion, retourne le camion. Complètement sonné, deux de vos camarades vous traînent hors du véhicule, avant que l’un d’eux ne se fasse dézinguer par une rafale de balles. Chouette le coin, je vous enverrai une carte.

Le temps de mettre la main sur son fusil, tout le monde se rassemble derrière un muret, qui délimite la route du… cimetière. Pas de meilleur endroit pour passer l’arme à gauche, c’est sûr, mais il vaudrait mieux remettre la mort à un autre jour. Quelques secondes de répit pour observer l’herbe, qui n’est pas une vulgaire texture toute plate. La verdure n’a jamais été mieux modélisée, et elle s’écrase même sous vos pieds. A l’écran, tout explose : les maisons, les véhicules et l’église – située à quelques dizaines de mètres devant vous – qui est complètement pulvérisée dans un nuage de fumée saisissant. C’est simple, Call of Duty 2 est dépassé par sa descendance. Il n’y a pas un seul recoin où rien ne se passe, ça pète de partout et le nouveau moteur graphique assure bien. Malgré tous ces effets pyrotechniques, tout est fluide, cela prouve que la 360 en a dans le bide et ce, pour notre plus grand plaisir. Fini de jouer à se planquer, il est temps de distribuer quelques bastos !

Bienvenue en enfer

Un de vos camarades vous fait la courte échelle (ainsi qu’à ses compagnons) afin de passer au dessus du muret. Une fois de l’autre côté, c’est un sentiment d’être totalement perdu qui nous envahi. Le champ de bataille est très vaste, et surtout il est possible d’emprunter différentes directions. Fini les rails de CoD 2, cette fois il est possible d’attaquer l’ennemi de bien différentes manières. Mais le premier réflexe de tout bon gamer est de se trouver une planque. Le joueur va alors s’abriter derrière une tombe, afin de pouvoir repérer d’où vient le danger. Seulement, ce danger, il est partout. Un groupe d’allemand aligne vos copains depuis la fenêtre d’en face, d’autres sont planqués derrière les débris, les explosions n’arrêtent pas,"welcome to the war". Même avec votre tombe comme couverture vous n’êtes pas à l’abri ! Il était temps que CoD se paye un moteur physique plus performant, ainsi votre cache ne tiendra pas longtemps avant d’être détruite (toutefois j’ai un doute si cela n’était pas scripté, à vérifier dans le futur). Le joueur continue sa progression dans cette apocalypse, sans oublier de creuser les tombes de quelques nazis. Ces derniers n’hésitent d’ailleurs pas à battre en retraite s’ils voient qu’ils sont en difficulté. Dans le cas inverse, ils n’hésiteront pas à vous en mettre plein la tronche.

Toujours dans cet "enfer sur terre", direction les habitations proches du cimetière. Là aussi tout est en ruine, et il faut slalomer entre les nombreux débris et flammes afin de pouvoir continuer. Je vous disais que vous n’étiez à l’abri nulle part, c’est aussi le cas pour les bidasses qui vous servent de chair à canon. Un bâtiment regorgeant de soldats prenant un malin plaisir à vous arroser voit son étage littéralement exploser par une grenade bien placée et ses occupants s’envoler vers la mort. Les méchants pas beaux réagissent différemment aux balles, ainsi un ennemi touché tente de battre en retraite péniblement avant d’embrasser le sol. C’est ce qui fait la force de Call of Duty, l’immersion est totale, de part ses graphismes et effets époustouflants mais surtout du comportement des soldats, alliés comme ennemis. Comme d’habitude, côté son il n’y a rien à redire.

Des nouveautés ?

Au détour d’un habitat en ruine, un soldat de la Wehrmacht saute sur le joueur, envoyant son fusil virevolter dans les airs. Le corps à corps commence ("Battle Action" qu’ils appellent ça). Il faut alors appuyer sur les gâchettes L et R alternativement le plus vite possibleafin de reprendre le dessus sur son adversaire. Le moment venu, pressez Y afin de lui envoyer un bon coup de crosse dans les dents. Deux balles tirées par votre camarade finiront son cas. Alors certes, ceci ne va pas révolutionner le genre, mais apporte un petit vent de fraîcheur au jeu en augmentant l’interactivité avec l’ennemi. Encore une fois, à vérifier dans le futur puisque cette phase là était scriptée. Par la suite, vos camarades de guerre vous rejoignent et la démonstration s’achève.

Et à part ça ? Un mode Xbox Live, supportant jusqu’à 24 joueurs en ligne est prévu, ainsi qu’un mode en split screen. Grosse nouveauté : la possibilité d’utiliser des véhicules comme bon vous semble en plus d’avoir le choix entre différentes classes de soldats (fusilier, sniper…). Déception cependant, aucun mode co-op n’est prévu. Niveau solo, le jeu vous propose d’incarner un soldat américain, anglais, canadien et polonais, une première dans la série. Les développeurs nous promettent une quasi absence de temps de chargement entre les niveaux, un point de plus pour l’immersion. L’IA des ennemis et alliés est bien entendu revue à la hausse, afin de proposer plus de réalisme dans leur comportement (ça reste à confirmer, leurs réactions n’étant visiblement pas encore au point).

Verdict(s)

En prenant du recul, ce nouveau volet ne propose rien de vraiment innovant, mis à part le Battle Action. Alors d’accord le jeu semble moins linéaire que son prédécesseur, d’accord les caches semblent être destructibles… Mais est-ce révolutionnaire ? Assurément non. Ces "nouveautés" renforcent l’immersion, mais c’est toujours la même chose et on commence sérieusement à s’en lasser. Ca reste classique et efficace mais il faudrait songer à innover réellement. C’est sûr, on va pas se mettre à jouer au football dans un jeu de guerre, mais quand même, un petit effort les gars. La non linéarité et les décors destructibles, on a déjà vu ça ailleurs. On en attendait plus de cette suite, bien que le jeu n’est pas mauvais, loin de là. On ne change pas une équipe qui gagne comme qui dirait.

L’avis de Diamond

Bien que Call of Duty 3 constitue une indéniable avancée par rapport au second épisode, avec plus d’effets, plus de fumée, plus d’explosions, la séquence de gameplay à laquelle nous avons pu assister ne m’a pas autant convaincue que GuNn3r, et ce pour plusieurs raisons. L’évolution technique, sans être invisible, n’est pas criante. Logique : en un an, révolutionner tout en profondeur n’était pas possible. Alors oui, les combats semblent encore plus réalistes avec des explosions, de la fumée de partout, n’empêche que ça ressemble pas mal à ce qu’on avait vu dans le précédent opus. Autre point non vérifié : l’IA, qui était mauvaise dans la version présentée mais annoncée meilleure à la sortie. On attendra de voir pour confirmer. Réelle déception également pour le coop, encore une fois absent. Au delà, il faut quand même noter les nombreuses qualités de CoD 3, comme l’environnement sonore, toujours impressionnant, le multi plus riche ou encore le prometteur système Battle Action (gestion des combats au corps à corps décrit par GuNn3r ci-dessus). On reste par conséquent sur une bonne impression, sans pour autant que ce premier aperçu laisse sur le cul.

Phases de gameplay :

Tank – 7.29 Mo – XVID

Eglise – 8.55 Mo – XVID

Battle Action – 7.28 Mo – XVID

Déjà efficace, spectaculaire et immersif, Call of Duty 3 semble parti pour respecter le cahier des charges de la série. Ses décors et scripts plus interactifs et variés lui font de plus faire un pas vers les FPS plus traditionnels. L’effort sera-t-il suffisant pour révolutionner un genre (les jeux basés sur la Seconde Guerre Mondiale) au lourd passif ? Pas si sûr, mais on apprécie le geste et l’on espère que la version finale sera pleine de surprises, histoire de convaincre tous les amateurs de FPS.

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