1st Look

28.04.2008 à 14h41 par |Source : Rédaction

Race Driver GRID

La saga Toca n’avait plus quitté les stands depuis 2006, histoire de se préparer pour débarquer dignement sur les dernières consoles sorties. Historiquement très appréciée des fans, la série de grand tourisme phare de Codemasters ne va pas jeter aux orties ses fondamentaux, bien qu’elle abandonne la dénomination « Toca », mais plutôt adapter ces mêmes fondamentaux aux nouvelles attentes du public. Tout en bénéficiant du très convaincant moteur du dernier Colin Mc Rae Rally, dans une version évoluée (le Ego Engine). Le résultat sera visible au mois de mai, mais en attendant, une première visite du motor home s’imposait. La voici.

80% complete

Concrètement, la version preview de GRID que nous a très gentiment fait parvenir Codemasters permettait surtout de se faire une idée des sensations de conduite que proposera le jeu. La progression du mode carrière, le seul proposé, étant bloquée, et l’aspect toujours très scénarisé du jeu, l’une des marques de fabrique Toca, absent, aucune chance de juger le contenu en lui-même ni la spontanéité de la progression. Toutefois, si l’on en croit Codemasters, et quelques indices entrevus ça et là dans la preview, il n’y a pas de souci à se faire puisque les compétitions seront nombreuses et variées (dont, petite nouveauté, le drift), la sélection de véhicules assez large pour ne pas rougir devant les épisodes précédents et les circuits plutôt éclectiques, entre courses urbaines et grosses références réelles telles que la tracé du Mans.

Virage à 360° (dans la même direction donc)

L’accent était donc mis dès le départ sur la conduite pure. De ce point de vue, GRID tente de ratisser large, dans le sens où la difficulté de prise en main des voitures se veut ajustable jusque dans ses moindres détails. On peut choisir de se la jouer casual driver et activer direction et freinage assistés, transmission auto et contrôle de traction, ou bientout enlever, ou encore seconcocter une petite config’ personnelle.La différence aide/pas aide n’est pas aussi énorme que dans un Forza (l’approche de GRID n’est clairement pas aussi axée simulation), mais elle apporte une richesse supplémentaire, loin d’être négligeable.

Le feeling de la conduite rappelle les précédents Toca. Bon signe donc, malgré un petit manque de sensations récurrent au niveau de l’impression de poids des véhicules. Mais ce n’est pas vraiment l’essentiel, les amateurs devraient apprécier et les nouveaux venus trouveront un compromis accessible, sans être dénué d’une certaine profondeur.

La progression dans le mode solo de GRID se fera en accumulant des points et de l’argent en course. Le système de points est intelligent, dans le sens où il permettra à tout le monde de paramétrer son expérience de jeu. Avant le début d’une compétition, un tableau d’options autorise la désactivation ou l’activation des aides à la conduite et de la difficulté générale (dégâts et IA). Plus original, il permet aussi de verrouiller la vue cockpit et d’empêcher de relancer une course une fois celle-ci démarrée. C’est au joueur desélectionner ce qu’il veut activer ou pas. Plus il choisira de se « pénaliser » en rendant l’épreuve à venir difficile, plus le gain potentiel de points augmentera. Cela permet d’accéder aux autres types de compétitions américaines, japonaises et européennes.

La furIA

Le risque maximal sera bien sûr de se priver de la possibilité de recommencer la course. En effet, et cela vaut surtout pour les courses urbaines, qui font furieusement penser à Project Gotham Racing, les dégâts ont une influence directe sur la conduite et les plus gros crashs sont même éliminatoires. Heureusement, le système estsuffisamment permissif pour que la moindre touchette ne se transforme pas en catastrophe, et on peut continuer d’aller au contact. C’est bienvenu, car l’IA de GRID, fidèle à la tradition Toca, est particulièrement agressive. Elle fait peu de cas de la tôle froissée et a toujours la même tendance, celle d’ignorer le joueur et de le percuter sans vergogne plutôt que de l’éviter. Dans les tracés étroits, cette rage peut devenir dévastatrice, si bien qu’on peut s’interroger sur la compatibilité entre une telle furie, les circuits à la PGR, où l’on doit sans cesse raser les rails de sécurité et la présence de vrais dégâts. Des ajustements restent à opérer du côté de Codemasters, on devra donc attendre pour se prononcer sur ce problème bien réel, qui touche évidemment moins les courses sur circuit.

Mais aussi agressive qu’elle soit, l’IA contribue à mettre l’ambiance. Elle fait des erreurs, s’accroche,déclenche des crashs, bref, elle ne donne que lors de ses assauts kamikazes (et encore, pas mal de gens conduisent en vrai comme ça) l’impression d’être artificielle. Cela insuffle de la vie aux courses, qui sont très animées et présentent suffisamment d’effets graphiques (fumée, piles de pneus qui s’explosent vraiment, bouts de carrosserie sur la piste) pour scotcher le joueur dans son casque (virtuel). Le moteur Neon évolué est une vraie réussite, tant au niveau physique que du pur rendu visuel. Et pour ne rien gâcher, l’interface de GRID est, à l’image de celle de Colin Mc Rae DIRT, super classe, avec une musique d’ambiance parfaite.

Pour sa première incursion sur PS3, 360 et PC, Toca, ou plutôt Race Driver, ne va donc pas tout changer. On va retrouver un épisode conforme aux standards de la série, mais bénéficiant à plein des consoles actuelles. Cela suffit à en faire l’un des softs de course les plus intéressants de l’année, d'autant plus si le multijoueur online, absent de notre version, tient ses promesses. Rendez-vous sur le grille de départ fin mai.

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