1st Look

24.08.2008 à 14h41 par |Source : Rédaction

Banjo et Kazooie : Nuts and Bolts

Les fans de Rare l’attendaient, ce grand retour de l’ours et de son copain emplumé. Et avec Banjo et Kazooie : Nuts and Bolts, on peut dire qu’ils sont servis. Depuis les premiers épisodes sur Nintendo 64, l’équipe est restée grosso modo la même, mais le cœur du jeu a été revu en profondeur. Rare et Microsoft semblent décidés à faire un pari risqué, et il nous tardait de voir à quoi cela allait ressembler. C’est à demi curieux, à demi sceptiques que nous avons joué nos premières parties à la Games Convention. Et voici nos premières impressions.


Comme beaucoup le savent déjà, Nuts and Bolts sera centré sur l’utilisation de véhicules, lesquels serviront à résoudre divers types d’épreuves. Dans la démo que nous avons essayée, le jeu se présentait sous la forme d’un vaste niveau totalement ouvert, bénéficiant d’une réalisation artistique originale, à base de décors artificiels, comme si l’ensemble avait été monté de toutes pièces pour l’occasion. Comme un des thèmes de Nuts and Bolts est l’utilisation et la parodie de grands thèmes ou séries du jeu vidéo, on se doute que ce côté « préfabriqué » sera mis à contribution au cours de l’aventure. La touche colorée, marque de fabrique de Rare, étant une fois de plus au rendez-vous, le bilan global était très acceptable, avec de bons (le rendu de l’eau, certaines textures) comme de mauvais (les animations de Banjo et Kazooie) côtés.

Un ours en liberté

Pour en revenir au vif du sujet, le niveau ouvert, qui ne représente qu’une zone du jeu parmi d’autres, était parsemé de personnages proposant chacun un défi différent à effectuer à l’aide de véhicules. On pouvait choisir entre une demi-douzaine d’activités : course, contre-la-montre, transport d’objet fragile, partie de foot géante improvisée notamment.

Certaines de ces épreuves nécessitaient que Banjo quitte le volant pour charger sa cargaison à l’aide d’un rayon tracteur géré aux sticks analogiques, active des interrupteurs ou se débarrasse de petits monstres du genre belliqueux.

Mais le plus intéressant était sans doute le visage différent que présentaient les défis en fonction du véhicule qu’on sélectionnait pour les accomplir. En effet, au début de chaque mission, le joueur pouvait choisir entre trois machines, chacunes correspondant à un niveau de difficulté. Par exemple, en facile, Banjo pouvait charger et acheminer un cube de glace très fragile (affichant une zone de dégâts à ne pas dépasser) dans une remorque. En moyen, il devait se contenter de pousser le bloc avec une espèce de véhicule-pince. En difficile, le bolide proposé n’avait qu’un par-chocs avant plat, rendant la tâche plutôt périlleuse. Chaque niveau offrait des récompenses de plus en plus précieuses en cas de réussite.

Mais ce n’est pas tout : comme Banjo dispose d’un garage où il peut construire n’importe quel véhicule personnalisé avec les pièces détachées qu’il trouve çà et là au sein des niveaux, il peut ensuite utiliser n’importe laquelle de ses inventions dans ces mêmes défis. Nous n’avons malheureusement pas pu tester ce fameux éditeur, dont l’ergonomie avait suscité des réactions variées à l’E3, mais si on s’attache uniquement au concept, il y a bel et bien des choses intéressantes à faire. Exemple rapide : un parcours balisé que nous avons vu s’effectuait avec un véhicule sauteur, car les points de passage étaient surélevés par rapport au sol, mais aurait très bien pu être tenté en avion ou tout autre objet volant non identifié, patiemment fabriqué dans l’éditeur.

Défi à Rare

En réalité, l’intérêt reposera autant sur la qualité de cet éditeur que sur la capacité de Rare à renouveler les challenges et les épreuves, qui pourraient rapidement se ressembler et aller à l’encontre des aspirations de Nuts and Bolts, qui a besoin de variété pour être un bon soft.

Autre point un peu inquiétant : la maniabilité de Banjo une fois privé de volant. Si la conduite des véhicules s’avérait tout à fait correcte et adaptée aux tâches à accomplir, notre ours était particulièrement lent et pénible à diriger à pieds. Version non finalisée oblige, Rare dispose encore du temps nécessaire pour changer les choses, mais le soft ne sort pas non plus dans si longtemps que ça. Et le comble serait, pour cette jadis grande série plateforme, que le héros ne soit pas amusant à manier en dehors de ses fidèles destriers à roues ou hélices.

Rare semble face à son destin avec le nouveau Banjo et Kazooie. Le studio britannique tente un pari original et, après notre essai, les clés sont là pour en faire une réussite. Mais c’est bel et bien le talent de game design des créateurs anglais qui sera mis à l’épreuve avec Nuts and Bolts. Ils ont trouvé un potentiel filon, reste à l’exploiter de la bonne manière. A la moindre faiblesse, le concept pourrait s’écrouler comme un château de cartes. Ce n’est bien entendu pas ce qu’on souhaite.

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