Mafia II
C’est donc en compagnie du producteur du jeu que nous avons pu assister aux premiers pas de Mafia 2 à cet E3. Sans perdre de temps, on prend directement le contrôle de Vito, personnage principal du jeu. L’action prend place lors de l’hiver de l’année 1945, et à peine sorti du restaurant où il se trouvait, on découvre un environnement intégralement recouvert de neige, etdu plus bel effet. Les trainées laissées sur la route, les couches de poudreuse blanche recouvrant les différentes autos, la conduite qui du coup s’en retrouve délicate et cette sensation de vraiment appartenir à un univers à la fois dur et froid donnent le ton d’entrée. On évolue donc dans Empire Bay, théâtre de nos nouveaux agissements. Comme dans GTA IV, tout est fait pour donner l’impression d’une vraie ville vivante, et non d’un bête tas de polygones. On peut ainsi apercevoir des piétons discuter entre eux, téléphoner à l’aide de cabines publiques, rentrer des courses, s’embrouiller suite à un accident de la route, manquer de se faire renverser et j’en passe, vous l’aurez compris, tout est fait pour nous mettre dans le bain. De même en ce qui concerne les stations de radio qui restent fidèles à l’époque proposée, et apportent un cachet supplémentaire en terme d’immersion. Vito, encore une petite frappe à ce moment donné du titre, s’en va donc rejoindre ses deux collègues Henry et Joe afin d’accomplir un contrat. Et les choses sérieuses commencent.
Be a gangster or not to be
Vito rejoint donc ses compères dans un immeuble abandonné, et ce sans temps de chargement, la transition intérieur/extérieur s’effectuant de manière fluide et classe, avec encore une fois un niveau de détail rarement atteint pour un jeu de ce genre, et un éclairage de toute beauté. L’objectif est d’attendre le « Fatman », la cible,afin de lui tendre une embuscade avec une mitrailleuse lourde depuis la fenêtre où son postés nos compères. Une cinématique se lance, et encore une fois, la mise en scène, la musique et les dialogues sont tout simplement hallucinants de maîtrise et nous plongent au cœur de la Mafia. Mais place à l’action, puisque le « gros » finit par arriver. C’est alors qu’une fusillade éclate, et Vito défouraille juste tout ce qui bouge. Immédiatement les ennemis se mettent à couvert, et c’est un déluge d’effets visuels avec les explosions de voitures ou bien la neigesoulevée en gerbespar lesballes qui fusent. Les échanges de tirs se poursuivent à même la rue, avant de continuer dans un entrepôt où la cible est partie se réfugier. L’affrontement se poursuit donc en intérieur, et la brutalité des gunfights ne fait que s’intensifier. Plaqué derrière un pylône, tout explose autour de Vito, aussi bien sa planque que le décor environnant, tout étant pratiquement destructible, de quoi plonger encore plus le joueur dans l’expérience proposée par le jeu. La gestion des collisions concernant les balles est très réaliste, puisqu’il faudra rarement plus de deux plombs pour mettre un ennemi au sol. De même, un gangster se prenant une balle dans la jambe va s’écrouler, puis tenter de fuir en rampant. Saisissant. Au final, la mission se solde par la mort de Fatman et Henry qui s’est pris une balle et dont l’évacuation se ferasous le feu adverse, avec un début d’incendie magnifique.
Globalement, le jeu se déroulera des années 40 à 60, et l’on assistera bien sûr à l’ascension de Vito ainsi qu’à l’évolution de la ville qui s’annonce tout simplement énormissime. De plus, un nombre conséquent de quêtes annexes viendra se greffer au jeu, de quoi passer des heures dans la peau d’un gangster d’Empire Bay. Toutefois tout n’est pas rose, puisque des chutes de framerate ainsi que du clipping n’ont pas manqué de s’inviter à la fête. Le jeu étant toujours en développement, on espère que tout sera réglé pour la sortie, prévue en début d’année 2010.