15.07.2009 à 23h34 par - Rédacteur en Chef |Source : Rédaction

Wallace et Gromit : Fright of the Bumblebees

Créés dans les années 80 par le génial Nick Park, Wallace et Gromit nous reviennent une nouvelle fois sous forme vidéo-ludique après quelques épisodes parus sur PS2, Xbox ou GameCube. La série animée réalisée entièrement à base de pâte à modeler laisse tomber une nouvelle fois la plasticine, cette fois-ci pour une modélisation made in Telltale Game, mais reste à savoir si la performance mérite l'Oscar.

Une grande excursion

Wallace et Gromit : Fright of the Bumblebees est le premier épisode d’une série de quatre à paraître sur le Xbox Live Arcade. Le scénario prend place au lendemain d’une nouvelle bourde de l’inventeur le plus maladroit de toute l’Angleterre puisqu’après avoir saccagé en grande partie la boutique de Mr Panner à l’aide de sa dernière invention, celui-ci va devoir réparer les dégâts. Pour ce faire, ce même Mr Panner va donc lui demander pas moins de 200 litres de miel, quantité peu évidente à fournir en 24 heures même lorsqu’on dispose d’une ruche personnelle. Rien ne se passera comme prévu donc, et vous suivrez nos deux compères à travers une journée de folie. L’aventure se découpe en actes, plus ou moins longs, et plus ou moins difficiles également où vous incarnerez tantôt Gromit, tantôt Wallace, suivant les necessités du scénario.


Le jeu se déroule sous forme de point’n'click puisque le studio Telltale Game, développeur entre autres des derniers Sam & Max et Monkey Island, en a fait sa spécialité. Il faut dire qu’un titre comme Wallace et Gromit s’y prête plutôt bien, l’acquisition d’objets, l’intéraction avec quelques PNJ, tout y passe, et cela de façon très – peut être même trop – scriptée. Cela entrainera de nombreux aller-retours entre votre maison et le centre ville – les deux principaux environnements de cet épisode – qui feront apparaître nécessairement une certaine lassitude chez le joueur. En revanche la résolution des énigmes posera nettement moins de difficultés en général, celles-ci vous demandant d’avoir un QI à peine plus élevé que celui d’Eve Angeli. Et pour ceux qui bloqueraient tout de même sur certaines d’entre elles, les développeurs n’ont pas oublié d’inclure un système d’aide. Ainsi, par simple pression du bouton Y vous éclairerez les objets ou zones avec lesquelles vous pouvez intéragir.

Sacré pétrin

Ce Fright of the Bumblebees est vraiment réalisé comme un film. Musique splendide, fin spectaculaire, voix originales, humour british, tout a été pensé comme un court métrage de Nick Park avec l’avantage d’être réalisé beaucoup plus rapidement. On retrouve donc tout l’univers qui a fait le succès de la série télévisé et cinématographique avec son panel de personnages tous plus charismatiques les uns que les autres. Entre la voisine amoureuse des fleurs, l’ancien général qui est persuadé qu’une attaque ennemie se prépare, l’officier de police qui a une dent contre Wallace et pour finir la gérante du kiosque à journaux qui ne rate pas une occasion pour se disputer avec son mari, nos deux héros n’auront pas de quoi s’ennuyer. Mais malgré toute cette belle mise en scène, la partie ludique apporte sa batterie de défauts.


Au niveau du gameplay, on regrettera l’énorme imprécision des commandes. Si l’idée d’attribuer un stick analogique par fonction principale – le gauche sert à se déplacer, le droit à sélectionner les éléments du décor – était plutôt bonne, il faut admettre que parfois cela devient un véritable calvaire de diriger nos héros. A certains endroits, il faudra diriger le stick gauche dans une direction inverse à celle souhaitée pour progresser. Pas toujours évident à gérer et bien souvent frustrant, étonnant pour un jeu sorti en 2009. Côté graphismes, le titre n’est pas parfait également, même si cela reste très correct si on le compare à l’oeuvre originale. Des défauts qui viennent mettre un méchant coup de pied dans le chateau de cartes monté par Nick Park, et qui vous enlèvent toute forme de plaisir à progresser dans l’aventure. Dernier regret : devoir payer 800 points pour chaque épisode, une vraie fortune pour qui veut s’approprier toute la série.

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