31.08.2009 à 00h26 par |Source : Rédaction

Banjo Tooie

Véritable vivier de créativité, le Xbox Live Arcade est parvenu à convaincre une communauté de joueurs de plus en plus exigeante. A la fois décalées et dépaysantes, ces nouvelles licences sont une véritable bouffée d'air frais au coeur de la bataille que se livrent les différents blockbusters actuels. Pourtant, le XBLA n'oublie pas de régulièrement nous abreuver de tous les hits qui ont marqué nos esprits par le passé. Aujourd'hui, c'est le mythique développeur Rare, à qui l'on doit des séries telles que Perfect Dark et Donkey Kong Country, qui revient sur le devant de la scène avec l'une des figures de la plate-forme 3D. Verdict sur un jeu qui marque l'apothéose d'un genre.

Quand le Live Arcade se prend pour un zoo

Banjo & Kazooie, deux zigotos aux noms improbables, qui furent pourtant les porte-étendards de la Nintendo 64. L’un est un ours fainéant et casanier, l’autre un piaf turbulent et grossier, et tous deux vont être transportés dans une aventure invraisemblable au confluent de différents mondes haut en couleurs. Le concept a de quoi faire sourir. Pourtant, ces deux personnages atypiques sont considérés, encore aujourd’hui, comme les représentants d’un genre arrivé à maturité, cristallisation des attentes que peuvent avoir les joueurs vis-à-vis de ce qu’on appelle couramment la Plate-Forme 3D. C’est donc avec une certaine effervescence que la communauté Xbox 360 accueille ce deuxième épisode de la mythique série de Rare.



Dans ce second volet des aventures de Banjo & Kazooie, l’infâme Gruntilda, déjà victime de nos deux héros par le passé, revient semer la zizanie dans un monde qui avait pourtant retrouvé un semblant de tranquilité. Accompagnée de ses deux soeurs maléfiques, la célèbre sorcière est cette fois-ci bien décidée à asservir définitivement les gentils habitants du monde de Banjo. Un scénario qui s’installe donc sur des bases simples, mais qui parvient pourtant aisément à se démarquer grâce à ses personnages caricaturaux et attachants, son humour grinçant et ses dialogues constitués de grognements réellement exquis. Car l’une des forces de Rare est sans conteste la capacité de sublimer un concept simple pour le rendre inexplicablement addictif. Pour les nostalgiques, il suffit simplement de se souvenir des trois opus de Donkey Kong Country, autres productions du développeur anglais. Deux singes qui font équipe, une tripotée de reptiles dégoûtants en face, des décors parmi les plus beaux que la 2D ait pu engendrer, le souci du détail, déjà à cette époque, était largement perceptible.

Le passage à la 3D n’était donc pas une mince affaire, et transposer un genre qui a connu tant de jeux cultes en deux dimensions encore moins. Un défi que nos deux héros et l’horrible Gruntilda, une des sorcières les plus laides depuis Christine Bravo, ont cependant relevé avec brio.


D’une richesse Rare

Au départ de l’aventure, qui s’annonce riche en émotions, nos deux compères vont devoir apprendre les rudiments nécessaires à leur survie. Première constatation des plus sympathiques, la manette Xbox 360 s’adapte parfaitement aux contrôles des héros. Rare ne s’est en effet pas contenté d’importer les commandes d’origine, mais a véritablement travaillé sur l’ergonomie dans le but de rendre Banjo & Kazooie aisément contrôlables.

Aux actions de base s’ajoutent désormais quelques petites subtilités bienvenues. A commencer par le fait que Banjo peut désormais s’agripper à différentes fissures, ce qui enrichit encore davantage le côté exploration. Car oui, l’exploration constitue une des pièces maîtresses de ce Banjo Tooie. Entre les sempiternelles notes de musique à récupérer, les oeufs et autres joyeusetés, il sera nécessaire de prévoir plusieurs dizaines d’heures pour découvrir tous les secrets qui jalonnent les différents niveaux du jeu.

Ces derniers, comme à l’habitude chez Rare, ont bénéficié d’un soin particulièrement visible. En effet, Banjo & Kazooie seront amenés à visiter différents lieux, tous plus atypiques les uns que les autres. D’une mine habitée par d’étranges créatures en passant par un temple Maya loufoque, les différents niveaux sont réellement intéressants à parcourir. Le mérite revient principalement au level design parfaitement inspiré et à la patte graphique qui, hormis certaines tares d’ordre temporel, fait toujours son petit effet, surtout accompagné des différents thèmes musicaux toujours bien sentis.



A cela s’ajoute la variété des actions, essentielle à ce type de jeu, qui confère à ce Banjo une identité qui lui est propre. Variété qui va même jusqu’à proposer aux joueurs de prendre le contrôle des deux compères en vue FPS lors de certains passages, les clins d’oeil aux précédentes productions de son développeur ne manquant effectivement pas.

Enfin, pour les plus acharnés, un mode multijoueur offline pouvant accueillir jusqu’à quatre participants est de la partie, ce qui rallonge encore un peu plus la durée de vie déjà imposante du titre. Nous n’aurions cependant pas été contre un multi online développé spécialement pour le Live, dommage…

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