Sonic & Knuckles
Knuckles, le poison rouge
On ne vous présente plus le hérisson bleu, mais en revanche j’en vois d’ici qui réclament une petite séance de rattrapage concernant notre second héros du jour, Knuckles. Malgré son nom très poétique et sa chevelure encombrante, Knuckles n’est pas un membre des Tokio Hotel. Très proche du hérisson, c’est en réalité un échidné rouge que l’on croisait déjà en tant qu’ennemi, puis ami, dans Sonic The Hedgehog 3. Cette fois-ci il devient un personnage jouable qui possède ses propres capacités. D’un naturel fainéant et doté d’un égo démesuré, c’est allongé dans l’herbe qu’on le découvre, s’amusant avec les animaux de la forêt. Un calme vite interrompu par l’immonde Dr Robotnik qui vient déposer une bombe dans ce tableau idyllique en guise de provocation, ni une ni deux, Knuckles se lance à la poursuite du moustachu.
Si le level-design ne diffère pas entre les deux personnages, ils n’emprunteront toutefois pas le même chemin pour parvenir au terme de chaque niveau, les différences d’aptitudes y sont forcément pour quelque chose. Knuckles reprendra les mêmes mouvements de base que Sonic, à savoir la course rapide et les roulades, mais pourra également planer, enfoncer des parois peu résistantes et sauter de mur en mur tel Ryu Hayabusa dans Ninja Gaiden II. Les univers sont également les mêmes pour les deux personnages, tout comme les boss bien entendu. La différence se fera donc principalement au niveau du gameplay, deux manières de jouer au même jeu en définitive.
Attention Sonic, le Robotnik !
Graphiquement le titre a subi le même lifting imprécis que les autres jeux de la série Sega Vintage, malheureusement. Bien entendu, il est possible de désactiver à tout moment ce lissage, mais il reste dommage qu’un titre de ce calibre ne bénéficie pas de retouches plus approfondies, avec une véritable haute définition par exemple. De même, il est déplorable de signaler d’énormes ralentissements – qui étaient déjà présents dans la version d’origine – au moment où Sonic ou Knuckles s’agrippent à des éléments situés en hauteur. Des détails qui fâchent, mais que l’on a pris l’habitude de voir dans ces Sega Vintage. Ceux qui désiraient retrouver la version Megadrive originale seront donc servis.
Les seules petites différences avec la version d’origine resteront les succès, la possibilité de sauvegarder à tout instant et les classements. Encore une fois le strict minimum. Le jeu reste toutefois plaisant pour qui n’a pas touché au titre depuis plusieurs années et qui n’a pas la possibilité d’y jouer autrement qu’en passant par le XBLA. Une mécanique de jeu toujours efficace, une vitesse décoiffante, difficile alors d’en dire plus sur ce Sonic & Knuckles qui devrait ravir les jeunes inconditionnels du hérisson bleu, mais qui laisseront de marbre ceux qui possède toujours leur Megadrive.