11.10.2009 à 15h40 par |Source : Rédaction

Virtual-On Oratorio Tangram

Franchise chère aux salles d’arcades japonaises, Virtual-on a pourtant déjà été transposée sur nos consoles. Après une mouture sur Saturn, puis sa suite sur Dreamcast, le XBLA voit arriver a son tour une mouture de ce jeu de méchas particulièrement populaire en orient.



Tabassage métallique

Virtual-on est une série crée par l’AM3, département arcade légendaire de la firme au hérisson. Sa particularité était d’être jouée avec deux sticks distincts, afin d’obtenir une maniabilité proche d’un tank. En se retrouvant sur consoles Sega à l’époque, la jouabilité avait du être entièrement revue, et donnait quelque chose d’assez délicat à prendre en main. La transposition de ce gameplay particulier sur Xbox360 semblait déjà bien plus simple, étant donné que la console dispose de deux sticks analogiques. Malheureusement, on se retrouve encore une fois avec une jouabilité assez hybride. Bien sur on s’y fait, mais la configuration nécessite de longues heures d’entraînement. Au premier abord, le jeu semble plutôt basique, avec peu de possibilités, Virtual-on assumant à 100% son coté arcade. Mais pourtant il regorge de petites subtilités, avec la possibilité d’annuler un saut ou se baisser en course par exemple.

Il suffira de croiser le fer sur le live en parties avec classement pour voir à quel point le jeu est technique et qu’il vous faudra longtemps pour parvenir au niveau de ceux qui y traînent leur guêtres. Chose rare pour un jeu XBLA -surtout quelques semaines après sa sortie- le jeu est encore relativement joué en ligne. Pour résumer globalement le jeu, vous devez sélectionner un robot parmi un choix relativement vaste (dommage cependant qu’il existe un certain nombre de clones, et que le roster est assez inégal). Il sera possible de customiser son robot, mais ne rêvez pas, cela consiste uniquement à en changer les couleurs. Une fois le dur choix fait, s’en suit une suite d’arènes de combats, chacune ayant sa propre topologie, où vous combattrez une dizaine d’adversaires. Pas de semblant de scénario, rien d’autre que du combat brut de fonderie.

La dame de fer

Les adeptes du moyen-âge savent très certainement ce qu’est une dame de fer. Un ancien appareil de torture similaire à un cercueil mais bardé de pics. Dans l’absolu, Virtual-on est une dame de fer. Si concernant le gameplay, le jeu reste intéressant pour celui qui voudra bien faire l’effort du laborieux entraînement ; le jeu a malheureusement bien mal vieilli sur les autres aspects. Ainsi les graphismes piquent réellement les yeux, la modélisation des robots est très sommaire, les musiques sont quelconques, les bruitages très artificiels et les voix digitalisées peu reconnaissables de part leur nature robotique. Difficile dans ces conditions d’imaginer la prouesse technique qu’a été ce jeu à sa sortie tant on s’échine encore à comprendre ce qui se passe à l’écran. Les combats au corps à corps sont ainsi particulièrement brouillons, et les effets spéciaux des attaques à distances sont presque risibles. Mention particulière aux grenades dont le souffle de l’explosion n’est qu’une sorte de texture bleutée.

Pourtant de mémoire le jeu sur Dreamcast était tout de même mieux loti ; à moins que ce ne soit un coup de dame nostalgie. Quoi qu’il en soit, l’avènement de la HD a vraiment porté un coup fatal à un jeu qui, vendu 1200 points, ne bénéficie même pas d’un petit lissage. C’est la conversion pure et dure de l’arcade.

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