26.10.2009 à 14h20 par |Source : Rédaction

Watchmen : The End Is Nigh – Episode 2

Qui dit blockbuster cinématographique, dit généralement produits dérivés. Watchmen n’échappe pas à la règle mercantile et en est déjà à sa deuxième adaptation sur le support de téléchargement de Microsoft. Si le premier s’est révélé être l'un des plus mauvais jeux du support, les fans croisent les doigts au maximum pour que la suite soit plus alléchante.


Petit Watchmen deviendra grand

Particulièrement simple de concept, Watchmen est un "beat’em all" des familles, dans lequel le joueur peut incarner soit le Hibou, soit Rorschach. Le scénario de cet opus est toujours conté à travers de très agréables cutscenes en 2D très stylisées. Les Gardiens devront cette fois déambuler dans les rues de la ville pour aller sauver une fille des griffes d’une super-vilaine accro au sexe (sigh). Voilà qui sera l’occasion de se balader dans des lieux particulièrement glauques où les vices sont rois. Peep-show, maisons closes ou cinémas pornos seront désormais le fief de vos pérégrinations avant le final dans une superbe villa où les héros combattront une horde de sado masos libidineux vêtus de cuirs. Au moins on ne pourra pas dire que les développeurs n’ont pas fait l’effort de proposer des lieux originaux.


Si le précédent avait tenté de diversifier le gameplay, cet épisode revient aux bases du genre. En effet, il ne sera plus question de crocheter des serrures dans un mini-jeu aussi insipide que mal conçu et c’est déjà une grosse victoire sur le passé. Cette séquence n’a en vérité pas entièrement disparu, mais reste cantonnée à la récupération de bonus largement dispensables. De même, le Hibou devra toujours utiliser son grappin pour monter sur quelques toits, mais là encore tout a été simplifié, cette action étant très ponctuelle et guidée par une nouveauté de taille. En effet, si le joueur se perd, il pourra à tout moment appuyer sur une touche orientant la caméra dans la direction à suivre. Malgré quelques ratés, cette fonction s’avère particulièrement utile. De plus, on ressent aussi une nette évolution du système de contre. En effet, ces derniers sont désormais moins faciles à exécuter, rendant de ce fait les combats moins monotones, les ennemis ayant même tendance à en réaliser si le timing de vos coups n’est pas adéquat. La difficulté du jeu s’en retrouve donc particulièrement rehaussée. Tout ceci a très certainement été étudié pour contrebalancer le fait que tous les coups possibles sont accessibles dès le début. D’ailleurs il faudra clairement abuser des attaques spéciales (qui se rechargent plutôt rapidement) pour s’en sortir.

Plus c’est court plus c’est bon ?

On le voit, cette deuxième itération de la licence n’est pas un simple copié-collé de son ancêtre, et essaye d’en gommer les principaux défauts. Tout n’est pourtant pas rose, et beaucoup de points font que ce Watchmen: Part 2 reste un jeu médiocre. Le premier point à noter est la durée de vie, encore plus courte que celle de la première partie. En effet, de cinq chapitres, on passe à trois seulement. Comptez donc environ une heure par chapitre, et autant de plus pour refaire le jeu avec le deuxième personnage, avec ou sans coop. C’est très court, mais finalement, ce n’est pas forcément plus mal, car le joueur a donc moins le temps de ressentir les effets de la répétitivité de l’ensemble. En effet, malgré des efforts au niveau des décors, le jeu dégage toujours l’impression de continuellement faire la même chose. Tirer sur la longueur aurait été une erreur fatale.



Evidemment, la durée de vie de ce jeu est à mettre en relation directe avec la baisse de son prix de vente (1200 points pour ce dernier, 1600 pour la première partie). Malgré tout, le tarif reste celui des plus grosses productions et le jeu est loin d’être aussi bon que ses confrères. Sachant de plus que le jeu sort peu après le « Summer of Arcade » qui a vu naître nombre de hits, il est difficile de conseiller ce Watchmen qui, malgré une réalisation correcte, reste un jeu très limité. En effet, outre sa durée de vie faiblarde (et ce n’est pas le nouveau mode Duel insipide « Hibou contre Rorschach » qui viendra la rallonger), le titre souffre toujours d’un évident manque de coups, de séquences de finish ultra répétitives, d’un mode coopération en ligne absent ou encore du manque d’armes pour varier le gameplay. En effet, il n’en existe que peu, et elles n’ont pas de réel impact sur la manière de jouer. De plus, seul notre ami aux taches d’encre pourra s’en servir.

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