06.05.2010 à 12h40 par |Source : Rédaction

Zeno Clash : Ultimate Edition

Sorti il y a un an sur PC, Zeno Clash n’est pas un jeu comme les autres. Ses développeurs, par exemple, ne sont ni japonais, ni américains, ni européens, mais chiliens. La Ace Team a été fondée par trois frères, les Bordeu, en 1999, et s’est d’abord concentrée sur la programmation de mods avant de se lancer dans le projet Zenozoik en 2002, lequel sera interrompu puis repris et renommé Zeno Clash. Vraie curiosité, dans le sens où il réussit à cumuler esprit indépendant et réalisation de premier ordre, ce titre mérite le détour. Voici pourquoi.
Bienvenue au Zénozoïque

Etrange, c’est le mot qui vient directement à l’esprit après quelques minutes d’immersion dans l’univers de Zeno Clash. Ghat, le personnage principal de l’histoire, qu’on dirige en vue subjective, se réveille face à Father-Mother, une grande créature au corps fin, aux membres démesurés et aux yeux luisants. Cet être, qui est apparemment le géniteur de Ghat, est agonisant, et notre héros doit fuir pour éviter d’être taillé en pièces par ses anciens frères et sœurs, un groupe hétéroclite d’humains, d’hommes-oiseaux et d’hommes-cochons. Les motivations de tout ce joli monde sont pour le moins confuses, mais seront révélées petit à petit durant le déroulement du soft, jusqu’à une révélation finale assez satisfaisante, annonçant une possible suite.



Plus que l’intrigue en elle-même, c’est avant tout l’univers de Zeno Clash qui marque l’esprit. Peuplé d’étranges créatures, mariant époque primitive et technologie, il est probable qu’il n’évoque pas grand-chose de connu au premier abord, mais c’est cet exotisme extrême qui fait sa force. La Ace Team a produit un gros travail de conception artistique en amont, qu’on peut découvrir via quelques galeries dans les menus. Et comme le travail de programmation tient la route, Zeno Clash produit une impression envoûtante de bout en bout. Certes, le budget limité du projet se voit de temps en temps, par exemple sur certaines animations, mais dans l’ensemble, la réalisation est impressionnante pour un titre de cette envergure et sert efficacement sa touche artistique particulière.


Clash of the titans

Le jeu proposant une vue à la première personne, on pourrait le suspecter de ne pas tenter grand-chose en termes de jouabilité et de reposer sur un système de shoot classique, basé sur différentes armes. En réalité, si Zeno Clash propose effectivement plusieurs armes à feu et de jet, ces dernières ne sont pas extrêmement bien gérées et sont souvent à l’origine des phases les moins excitantes de l’aventure. Le titre n’est en fait pas un FPS dans le sens absolu du terme. C’est un jeu de combat en vue subjective, et plus que les armes, Zeno Clash vaut par sa gestion des affrontements à mains nues. Poings, pieds, combos, coups puissants, contres : le soft propose une palette de commandes étendue qui demande un peu de temps pour être correctement maîtrisée mais qui produit, une fois que c’est fait, des combats plaisants et rythmés. Au point qu’on a souvent du mal à trouver un jeu qui ait fait mieux auparavant (oubliez tout de suite Mirror’s Edge).



L’essentiel de Zeno Clash repose sur ces combats, les niveaux se présentant le plus souvent sous la forme d’arènes plus ou moins grandes, parfois entrecoupées par de petites séquences narratives. Le jeu se finit en six heures environ, une durée plutôt bonne rallongée par des challenges spécifiques à la version Xbox Live Arcade : on peut prendre part à des combats en coopération avec un ami contre des adversaires de plus en plus dangereux, soit sur une même console en écran splitté, soit sur le Xbox Live. L’idéal aurait évidemment été d’avoir un mode versus opposant deux joueurs humains, qui aurait, été, cela va sans dire, difficile à programmer et équilibrer pour les développeurs. Une idée à creuser pour Zeno Clash 2.



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