28.07.2010 à 13h47 par - Responsable |Source : Rédaction

King of Fighters ’98

Pilier de la baston 2D aux côtés de Street Fighter et Guilty Gear, The King of Fighters (KoF pour les intimes) débarque enfin sur le XBLA. Considéré par de nombreux gamers comme le meilleur épisode de la série, la cuvée '98 nous est servie dans une version remise au goût du jour baptisée "Ultimate match". Version ultime du KoF ultime ?


Ce test a été réalisé par AdG Gatuso

La Rolls des jeux de combat


Fantasme vidéo-ludique de toute une génération, la Neo Geo est connue autant pour le prix exorbitant de ses jeux que pour la qualité de ceux-ci. Donnant tout son sens à la notion d’arcade à la maison, elle a accueilli certains des grands noms du jeu de combat dont la série des King of Fighters. Melting-pot de l’univers SNK, les monstres sacrés comme Terry ou Ryo des series Fatal Fury et Art of Fighting côtoient de nouveaux personnages devenus depuis mythiques comme Kyo et Iori. Voir KOF’98 débarquer sur XBLA c’est un peu un rêve de gamin qui se réalise. KoF’98 est un peu différent (à l’instar du 2002) des épisodes qui l’ont précédé : c’est un "Dream Match", entendez par là un cross-over des épisodes précédents. Point de prétexte scénaristique donc pour mettre KO ceux qui se dresseront contre vous.



Et ils seront nombreux car qui dit cross-over dit roster bien fournit. Quarante-deux personnages, auxquels viennent s’ajouter d’autres à débloquer, des inédits par rapport au ’98 original ainsi que la version alternative de bon nombre d’entre eux (Kyo version 94-95 par exemple, très différent à jouer). Un alléchant total de 64 personnages. Autant dire qu’il faudra se lever tôt pour maitriser ce beau monde et mettre sa raclée à Rugal, terrible boss des épisodes 94-95 et à l’honneur pour ce ’98. Patience et persévérance donc, car ce qui caractérise KOF, c’est un gameplay à la fois nerveux et technique. Alors oui vous pourrez prendre du plaisir à y jouer simplement mais tout l’intérêt, la richesse de KoF réside dans la multitude de subtilités, de possibilités d’approche du combat, d’enchainements. Maitriser un peu de tout ça procure un plaisir immense et sur ce point KoF’98 n’a pas pris une ride.

Une Rolls toutes options

Pour faire parler vos poings virtuels de nombreux modes de jeux s’offrent à vous. Du classique, avec le traditionnel 3vs3, le 1vs1, le versus contre IA et contre votre petite sœur en local ainsi que le "endless", sorte de mode survie. On a aussi droit à un mode défi, qui vous demandera, comme son nom l’indique, d’accomplir certains mouvements, enchainements, esquives… Un petit ajout bien venu pour parfaire sa technique. A noter également le sympathique bonus pour les fans, le "Neo Geo mode" qui donne la possibilité de jouer à la version d’origine du jeu.

Et la part attendue du gâteau : le versus en ligne. Rien de bien neuf, avec des combats avec ou sans classement (avec des lobby de 4 joueurs pour les matchs amicaux) et les lobby privés. C’est malheureusement sur ce mode que le bas blesse : la qualité des combats est très inégale , du très fluide jusqu’à l’ennemi juré des amateurs de baston, l’imput lag. Rien ne transparait à l’écran mais il y a un décalage plus ou moins important entre le moment où vous entrez la commande et celui où il se passe quelque chose à l’écran. Autant dire qu’il est du coup impossible de jouer proprement et le plaisir d’affronter la terre entière disparait au profit de la frustration. Alors bien entendu jouer avec des français ne posera pas de problèmes mais dès lors que votre adversaire est loin (et la plupart sont américains et surtout japonais) c’est la loterie.

Un moteur rugissant dans une carrosserie un peu vieillotte

Mais alors quoi de neuf avec cet "ultimate" ? Graphiquement pas grand chose, KoF’98 bénéficie d’une réalisation d’origine de grande qualité qui a bien vieillie. Du coup, même si c’est propre, rien qui saute aux yeux. On aurait bien aimé quand même un coup de neuf, sans même parler d’une refonte à la SSFII HD, mais quelque chose d’un peu plus travaillé. Mais l"ensemble reste agréable dans l’ensemble. D’autant que les animations de certains personnages (de qualité à la base, un peu la marque de fabrique de SNK) ont été revues, les arrières plans sont plus vivants. De nouvelles arènes, empruntées aux épisodes précédents, s’ajoutent à la belle liste déjà présente. Le tout sur des musiques toujours aussi justes et des bruitages plus propres que sur les cartouches d’antan.



Du côté du gameplay, un autre mode de gestion (de la barre de super, roulades, dash et super coups spéciaux – SDM – entre autre) s’ajoute aux classiques Advanced et Extra : le Ultimate. Ajout intéressant qui permet de choisir entre les spécificités des mode Advanced et Extra et créer le mélange qui convient à votre façon de jouer. Très utile, même si on aurait aimé que ces choix soient traduits : car non vous ne rêvez pas, on vous demande de faire votre choix… En japonais ! Rassurez-vous ce système est expliqué dans la partie option et vous retrouverez très vite ce que vous souhaitez combiner.

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